Sony fait son grand retour dans le segment des APS-C compact après quatre années d’absences dédiées à l’agrandissement de sa gamme plein format. Successeur attendu d’un A6600 aux technologies vieillissantes, le A6700 saura-t-il se hisser parmi les meilleurs hybrides compacts sportifs du moment, ou sera-t-il simplement un boîtier de plus au rayon de votre revendeur préféré ? Réponse à découvrir dans notre test du nouveau boîtier APS-C Sony A6700.
Fiche technique
Modèle | Sony A6700 |
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Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | APS-C |
Résolution capteur | 26 Mpx |
Stabilisateur d’image | Mécanique |
Définition enregistrement vidéo | 6K@30fps |
AF-S | 11 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 493 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Design et ergonomie : Un petit goût d’ambivalence..
Après quatre ans d’absence, on aurait pu s’attendre à un gros renouveau côté ergonomie, mais c’est finalement avec subtilité et efficacité que Sony revoit sa copie. Reprenant le gabarit du A6600, on lui retrouve des notes de ZV-E1 ou du nouveau A7C II, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Avec 493 grammes sur la balance et 122,0 x 69,0 x 75,1 mm, on perd une pincée de grammes tout en gagnant quelques millimètres de confort, notamment sur le grip.
Pour ce grip justement, c’était l’un de nos reproches vis-à-vis d’un A6600 pouvant faire des frayeurs en raison de son ergonomie de prise en main, quelque peu sacrifiée sur l’autel de la compacité. Sur cette nouvelle itération, la poignée est bien plus creusée qu’auparavant ; possédant un repose pouce au dos du boîtier. De quoi permettre une excellente et sécurisante prise en main, compte tenue de son volume très réduit.
Niveau commandes, un petit AF-On fait son apparition sous le pouce, à côté du repose pouce, se plaçant au-dessus de la touche fonction. Mais la grande nouveauté, selon nous, réside dans l’ajout d’une molette crantée sur la face avant du boîtier, qui vient s’ajouter à celle placée à l’arrière du boîtier et à la traditionnelle croix directionnelle.
Sous la roue de sélection des modes, sur le dessus du boîtier, une nouvelle molette photo/vidéo/S&Q fait son apparition, facilitant encore davantage la gestion du A6700 à une main pour ceux passant régulièrement de la photo à la vidéo. Associé au nouveau bouton d’enregistrement vidéo sur la face supérieure du boîtier, c’est une belle revisite que propose Sony sur le papier !
À l’usage, toutes ces nouveautés se ressentent, et sont fort appréciables. Cependant, il réside toujours un certain inconfort lors de l’utilisation. Reproche que l’on pourra affubler potentiellement aux grandes mains, dont le pouce vient naturellement se placer sur le dessus du boîtier, tandis que l’auriculaire glisse mécaniquement en dessous. De quoi assurer, certes, une prise en main sûre, mais un confort relatif pour de longues sessions. Pour nuancer cela, il est vrai que cette préhension singulière permet un contrôle total du boîtier à une seule main sans crainte de le faire tomber.
Pourvu d’un corps en alliage de magnésium et d’une tropicalisation complète, ce nouveau A6700 assure une résistance aux poussières et à l’humidité sans concessions. Du côté des connectiques, on retrouve l’ensemble des ports sur la partie gauche du boîtier avec la bonne surprise, dans ce format, de retrouver le port SD UHS-II unique, sur la gauche du boîtier, plutôt qu’adjacent à la batterie en dessous. Ajouté à cela, on retrouvera un port micro-HDMI et une prise casque en dessous, ainsi qu’une prise micro et un port USB-C, permettant la recharge et le transfère d’images, au-dessus.
Visée : Le coût de la compacité
Si la compacité de ce nouveau A6700 est un excellent point, c’est au prix de certains éléments comme la visée. À la fois étriqué et assez peu confortable, ce petit écran Oled de 0,39 pouce et de 2,36 millions de points s’avère pourtant assez lumineux. Doté d’un taux de grossissement de 1,07 x et d’une fluidité relativement bonne, on pouvait s’attendre à un peu mieux compte tenu de l’immense maîtrise de Sony dans ce domaine. Ce faisant, on obtient un viseur qui pâtit grandement de son format et de sa définition, en particulier à hautes fréquences.
Pour son écran principal, Sony propose sur ce A6700 un grand écran sur rotule de 3 pouces. Parfaitement adaptée aux vlogeurs et aux usages mixtes auxquels cet A6700 est destiné, la mise à jour de l’écran s’avère excellente tant pour la prise de vue, la sélection de sujets ou la navigation entièrement tactile.
À l’usage, l’écran s’avère assez lumineux pour les prises de vues sans le viseur et sa taille importante permet l’affichage de nombreuses informations sans gêner. Pour finir, c’est surtout l’absence de joystick qui sera un peu regrettable dans cette gamme de prix, qui plus est lorsque la grande force de ce A6700 réside dans son excellente capacité de gestion à une seule main.
Contrôle et navigation : L’aisance à une main
Disposant de trois touches de personnalisation relativement bien placées, l’expérience d’interaction est clairement orientée pour ce fameux usage à une main.
Centré sur le tactile, bien que possible avec le trèfle de navigation, la navigation dans les menus se fait facilement avec ses couleurs et catégories verticales. Plutôt bien pensé pour tirer profit du tactile et de la roue de navigation, leur usage combiné offre une expérience très agréable et fluide, bien qu’en dessous de Canon, qui reste encore à ce jour, le détenteur des meilleurs menus selon nous.
Qualité d’images : Un dilemme qui tend à disparaitre
Si la qualité s’est pendant longtemps faite au détriment de la compacité, le fort développement des hybrides compacts plein format ou APS-C tend à rendre caduque ce choix cornélien. Bénéficiant de capteurs dont la qualité ne cesse de nous surprendre, le format APS-C reprend son titre de noblesse en particulier sur cet A6700 dont les performances sont assez bluffantes. Assurant un très fort niveau de détails tout en conservant une excellente fidélité des couleurs, le boîtier parvient à mêler sans mal qualité et compacité.
Équipé d’un nouveau capteur CMOS BSI de 26 mégapixels rétroéclairé, stabilisé sur 5 axes, le dernier-né de Sony propose une définition plus élevée que celle son son aîné, permettant des recadrages beaucoup plus importants tout en restant en retrait face à ces concurrents directs comme le Canon EOS R7 ou encore le Fuji X-H2.
Bien que proposé en kit avec son E PZ 16-50 mm f/3,5-5,6 OSS, permettant une grande flexibilité, ce petit boitier tire son plein potentiel associé aux petites focales fixes pancake de la marque. Dans le cadre de ce test, nous avons donc préféré nous concentrer sur un couple plus en adéquation avec l’équilibre poids/encombrement/performances, en l’associant majoritairement au Sony G 24 mm FE/2,8. Conjugué à cette belle focale fixe, le piqué s’avère particulièrement bon dans la restitution des couleurs et des détails de jour comme de nuit.
Abordant une colorimétrie très juste, une excellente dynamique et des fichiers RAW non compressés en 14 bits, l’ensemble des prestations photos de l’A6700 s’avèrent excellentes dans toutes les conditions lumineuses bien que la plage dynamique soit limitée à 3 stops. Avec une plage ISO native allant de 100 à 32 000 ISO, pouvant être étendue de 50 à 102 400 ISO, ce petit A6700 s’en sort particulièrement bien dans sa montée en bruit numérique, avec une apparition de grain autour des 2000 ISO, sans dégradations de l’image jusqu’aux 8000 ISO. Comme pour la majorité des boîtiers, c’est l’extrémité du spectre qui pêche avec une perte de détails importante et marquée à partir de 20 000 ISO jusqu’à devenir inexploitable aux alentours des 50 000 ISO.
En résumé, sans dépasser les 12 800 ISO, aucune surprise n’est à prévoir pour ce qui est de la qualité des chromies ou de la quantité de détails. Disposant d’un enregistrement sans compression en Raws 14 bits, il est également pourvu des plus classiques formats RAW, JPEG, HEIF en 4:2:2 ou 4:2:0, exploitables sur l’ensemble des logiciels du marché.
Performances : La grosse mise à jour
Affublé d’un autofocus hybride à détection de phase, ce nouveau A6700 fait l’objet ici de son élément de mise à jour le plus flagrant. Couvrant 93 % de l’image avec 759 points sélectionnables au tactile, la sensibilité de celui-ci a été fortement revue à la hausse et bénéficie de l’assistance du deep learning. C’est le troisième boîtier du parc Sony a recevoir cette évolution bienvenue, à la suite du ZV-E1 et de l’A7R V. Associé à son double processeur Bionz XR, ce mécanisme de mise au point assistée fait tout simplement des merveilles.
Capable d’identifier les sujets humains avec une facilité déconcertante, l’A6700 propose une reconnaissance des éléments du visage comme les yeux, le nez, le cou ou les oreilles ainsi que d’autres parties du corps comme les épaules, les hanches, les genoux, les poignets ou les chevilles. Sur le terrain, cette multitude de points de reconnaissance assure une réactivité impressionnante, y compris dans les situations compliquées ou si les sujets portent des chapeaux ou lunettes, par exemple.
Couplée à cette vitesse de reconnaissance, l’assistance du deep learning permet en plus la prédiction de mouvement de l’œil humain, facilitant encore davantage le suivi de sujets en mouvement même en contrejour ou à longue distance, simplifiant absurdement les possibilités en photographie sportive ou portraitiste. En plus de ces performances très complètes dans la détection de sujets humains, l’appareil permet également une meilleure identification des animaux plus développée avec les chiens, chats, insectes et oiseaux dont il peut reconnaître et suivre la tête .
Enfin, c’est du côté des véhicules que cet autofocus nous surprendra, avec l’amélioration notoire de la reconnaissance des véhicules par leur pare-brise, avec les motos, les voitures, les trains, avions et hélicoptères. Même en basses lumières, les performances de l’autofocus ne faiblissent que très peu avec une capacité à descendre à -3 IL rendant ce A6700 excellent en photographie en faible luminosité et de nuit.
Du côté de la rafale, les nouveautés sont un peu moins extraordinaires avec une limitation à 11 i/s en obturateur mécanique ou électronique. Sur le terrain, ce petit manque se fait ressentir en photographie sportive notamment, avec un mouvement que l’on aurait aimé avoir davantage décomposé. Pour ce qui est du buffer, ce n’est pas merveilleux non plus. Bien que le constructeur affiche à maximum de captation de 1000 images en JPG, les limitations pour le RAW sont assez importantes avec seulement 23 images en RAW compressé et seulement 18 images en RAW compressé sans perte + JPG.
Des performances quelque peu décevantes aux vues des performances du couple autofocus-processeur faisant des merveilles. Enfin, pas de mode de pré-prise de vue sur cet A6700, bien que la concurrence la démocratise de plus en plus — Nikon et ses Z8, Z9 et Zf ou Canon et son EOS R7, concurrent direct de ce A6700.
Pour ce qui est de la batterie, bonne surprise puisque Sony revient une nouvelle fois avec ses NP-FZ100, permettant une réutilisation des batteries des autres boîtiers. Sur le terrain, les chiffres annoncés par le constructeur semblent assez exacts avec environ 530-570 vues, suivant l’usage du viseur ou de l’écran.
À noter qu’aucun chargeur, fil ou dock n’est fourni avec le boîtier. Justifié par la marque par l’argument écologique, c’est pourtant un câble certifié Power Delivery et un adaptateur secteur puissant qui seront nécessaire pour recharger votre boitier. Un point plus que discutable donc.
Qualité vidéo : La bonne surprise
Totalement séparé de la partie photo par le commutateur sur la face supérieure du boîtier sous la molette PASM, le mode vidéo complète bien ce A6700 pour les photographes désireux de conjuguer leur expérience photographique. Disposant de la 4K à 60p en 4:2:2 10 bits, en concession d’un très léger crop, le mode vidéo couplé à son autofocus très aiguisé s’avère particulièrement efficace. Permettant un enregistrement en 6K en oversampling, ce A6700 propose l’enregistrement de flux 4K de haute qualité jusqu’en 60p. Doté d’un mode S&Q disponible sur le même commutateur que le mode photo et vidéo, l’A6700 dispose de la possibilité d’enregistrer jusqu’en 4K 120 p en 4:2:0 10 bits. À l’inverse, un mode 240p est disponible en Full HD. De quoi ravir les amateurs de slow motion.
Associé à ceux-ci, on retrouve sur ce A6700 les modes S-log 3 et S-cinetone, facilitant respectivement les réglages colorimétriques ainsi que la fidélité des couleurs chaires. Du côté de la montée en température, le petit boîtier compact s’en sort très bien malgré son format avec deux seuils d’arrêt d’enregistrement; limite d’enregistrement uniquement défini par la taille de votre carte SD UHS-II.
Il s’agit donc d’un boîtier clairement généreux en vidéo donc, qui ravira les vlogeurs avec une myriade d’ajouts comme le cadrage automatique, maintenant le sujet au milieu du cadre en cropant dans l’image.
Prix et disponibilité
Le Sony A6700 est disponible au tarif de 1699 euros nu et également proposé en kit avec l’objectif E PZ 16-50 mm f/3,5-5,6 OSS pour 1799 euros ainsi qu’avec le zoom E 18-135 mm f/3,5-5,6 G OSS au prix de 2099 euros.
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