Sony remet enfin des basses dans ses casques et enceintes. Disparue des radars depuis quelques années, la technologie Extra Bass et avant elle Mega Bass, ont fait le bonheur des amateurs de son puissant et charpenté. On pense aux excellentes enceintes nomades Sony SR-XB33/43 ou encore au bouillonnant petit casque supra-aural Sony MDR-XB650BT. Avec la nouvelle gamme ULT, Sony renoue avec un passé glorieux et propose plusieurs enceintes nomades — bientôt en test — et un casque, le Sony ULT Wear.
Fiche technique
Modèle | Sony ULT Wear |
---|---|
Format | Casque sans fil |
Batterie amovible | Non |
Microphone | Oui |
RĂ©duction de bruit active | Oui |
Autonomie annoncée | 50 heures |
Longueur du cable | 120 cm |
Poids | 255 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec un casque prêté par Sony.
Confort et détection de port
Le Sony ULT Wear (WH-ULT900N) est un grand casque circum-aural au confort remarquable et au design séduisant. Notre exemplaire affiche un gris mat intégral, sans variation de teinte entre l’arceau, les coques ou même les coussins d’oreille. Ce gris profond tire également sur le vert et l’impression de qualité qui s’en dégage est évidente. Seules les grilles de décompression acoustique au sommet des coques et cachées par les attaches de l’arceau, sont conçues en aluminium et teinté en gris titane. En somme, le Sony ULT Wear est un casque à l’allure sobre et soignée.
Les commandes de l’ULT Wear sont réparties entre les boutons sur l’oreillette gauche et la zone tactile de la droite. À gauche, on trouve trois boutons : un pour la mise sous et hors tension, un autre pour la réduction de bruit active et un dernier pour activer le mode ULTra basses. La zone tactile sur l’oreillette droite permet notamment d’ajuster le volume d’écoute par glissements verticaux successifs, ainsi que d’activer temporairement le mode transparence pour entendre autour de soi, en pressant la paume de la main sur la zone tactile. C’est très pratique.
La connectique comprend un port USB-C de charge et une entrée ligne au format mini-jack au format 3,5 mm, pour connecter le casque à une source analogique (baladeur, lecteur CD, ampli hi-fi, etc.). Sony fournit un câble mini-jack de 1,20 m pour cet usage. Le Sony ULT Wear est pliable et prend relativement peu de place lorsqu’il est rangé dans son étui semi-rigide. Ce dernier est recouvert d’un tissu anthracite à grandes mailles, agréable au toucher et visuellement.
Le confort de port est excellent, la pression exercée autour des oreilles très modérée et le poids du casque lui confère une inertie assez limitée. On peut secouer la tête sans craindre que le casque ne se déplace trop, ni ne tombe. Autre point, les bruits de contacts entre main et plastique engendrent peu de bruits parasites, preuve que ce casque est sérieusement conçu.
Un son sur mesure
Les commandes du Sony ULT Wear peuvent être personnalisées dans l’app Sony Headphones. Par défaut, elles fonctionnent comme suit :
- Glissement vertical sur la zone tactile : ajustement du volume
- Glissement horizontal sur la zone tactile : piste suivante ou précédente
- Double pression sur la zone tactile : pause, reprise de la lecture
- Pression prolongée : assistant vocal du smartphone
- Pression bouton ANC : réduction de bruit ou mode transparence
- Pression bouton ULT : renforcement des basses fréquences de faible ou forte intensité
L’app Sony Headphones permet d’attribution une fonction supplémentaire au bouton d’ANC, qui, lorsqu’il est pressé longuement, peut activer la fonction Spotify Tap (lecture d’une playlist) ou bien l’app musicale Endel.
Le mode ULT Clear Bass pour masser les oreilles
Sony Headphones dispose d’un égaliseur sonore avec profils d’écoute intégrés (vif, enthousiaste, calme, décontracté, chant…). Si d’aventure aucun de ces modes ne plaît, on peut passer en mode manuel et jouer avec les cinq clés d’égalisation (400 Hz, 1 kHz, 2,5 kHz, 6,3 kHz et 16 kHz). Les basses fréquences disposent d’un menu dédié appelé Clear Bass, avec une échelle à vingt graduations, qui impacte les fréquences sous 100 Hz sans plus de précision.
Les modes ULT1 et ULT2 correspondent justement à deux réglages sur l’échelle Clear Bass, ULT2 étant fixé au maximum. Comme il est facile de se perdre rapidement dans ce déluge de réglages, Sony propose un assistant pour affiner en trois étapes le son du casque. C’est plutôt efficace, même si la signature sonore par défaut est taillée pour plaire au plus grand nombre.
Plus largement, Sony Headphones mériterait un lifting, car l’interface est surchargée et le placement des boutons et des fonctions n’est pas toujours clair. On s’y retrouve, évidemment, mais la concurrence propose des apps bien plus intuitives (Sennheiser, Bose, Nothing…).
360 Reality Audio et photographie des oreilles
Sony étant à l’origine du format audio immersif 360 Reality Audio, il est courant de retrouver sa prise en charge par les écouteurs et casques du fabricant. Le Sony ULT Wear ne déroge pas à la règle et propose à l’auditeur de prendre en photos ses oreilles pour optimiser la lecture des fichiers 360 Reality Audio. Les résultats ne sont guère convaincants et, depuis Tidal, l’étagement des plans sonores déçoit quel que soit le titre 360 écouté. Les voix sont souvent bien trop en retrait ou les instruments trop présents. Mieux vaut écouter en stéréo simple.
Liaison Bluetooth solide
La connexion Bluetooth simultanée à deux appareils est possible, à condition d’activer cette option dans l’app Sony Headphones. On peut alors passer d’un appareil source à un autre, d’un smartphone à un ordinateur par exemple, sans devoir se déconnecter manuellement de l’un pour l’autre. Seul bémol, la transmission audio à haut débit LDAC est alors désactivée au profit de l’AAC. Rien de grave, car les différences entre les deux codecs sont minimes.
Le Sony ULT Wear dispose d’une solide liaison radio et je n’ai déploré aucune coupure au travers de cloisons minces ou d’un plancher bois, dans la limite de 10 mètres. La latence est perceptible dans les jeux vidéo où le son arrive toujours après l’image, sans que cela soit pour autant rédhibitoire car le décalage est léger. En lecture vidéo, la synchronisation entre image et son est parfaite.
Côté technologies de transmission, les codecs SBC, AAC et LDAC sont supportés, sans différence manifeste entre chacune. J’ai même obtenu une écoute plus précise en AAC avec un iPhone qu’avec un smartphone Android en LDAC.
Une ANC de bon niveau
L’épaisseur des matĂ©riaux du Sony ULT Wear lui confère une très bonne isolation passive, qui, combinĂ©e Ă un système de rĂ©duction active des bruits environnants, place l’auditeur dans une bulle suffisamment calme pour profiter de sa musique. On n’est pas loin de l’excellent casque Bose QuietComfort. L’ANC impacte les sons graves et un peu les moyens. En voiture, les bruits de roulement sont quasiment supprimĂ©s Ă basse vitesse et suffisamment rĂ©duits sur voie express pour Ă©couter de la musique sereinement. Dans la rue, les bruits intenses et clairs percent toujours, mais en Ă©coutant Ă volume soutenu, l’immersion sonore est bonne. Bref, la rĂ©duction de bruit du Sony ULT Wear est parfaitement valable.
Le mode son ambiant dispose d’un réglage d’intensité (échelle de 1 à 20), ce qui permet d’entendre ce qui se passe autour de soi et de tenir une conversation. Toutefois, le volume maximal n’est pas très élevé et il faut souvent forcer son attention.
Du grave en quantité
Le grave, il n’y en a jamais trop. Tout du moins lorsqu’il est équilibré et articulé. Batterie, percussions et instruments à cordes ne sont jamais aussi savoureux à écouter que lorsque leurs fréquences harmoniques basses sont restituées avec puissance (et précision). L’annonce d’un casque Sony capable de produire beaucoup de grave était de ce point de vue une bonne nouvelle. Seulement voilà , le Sony ULT Wear appuie bien trop fort dans le haut grave, ce qui jette un voile sur toutes les autres fréquences. Pas de chance, l’égaliseur de l’app n’offre aucune clé pour régler le problème. Au-delà du volume excessif dans le haut grave, c’est le manque de rapidité qui encore plus problématique. Ça sonne comme un évent bass-reflex mal réglé, une enceinte de manège à auto-tamponneuses.
Pour illustrer l’étendue du problème, j’ai mesuré le Sony ULT Wear sans le mode ULT (courbe bleue), puis avec les modes ULT1 (pointillés roses) et ULT2 (tirets oranges). Dans ce dernier cas, le niveau du registre grave est d’au moins 15 dB supérieur aux fréquences moyennes et de 20 dB aux fréquences aigües les plus sensibles… alors que 6 dB suffisent à doubler l’intensité acoustique. La courbe est ensuite plutôt paisible jusqu’aux portes de l’aigu, mais l’effet de masque est trop fort pour que l’oreille en profite. Quant à l’aigu, il n’est pas très rigoureux.
Comportement dynamique et scène sonore
Le son du Sony ULT Wear manque également de discernement et toutes les musiques se ressemblent un peu. C’est dû à la forte coloration du registre des basses fréquences, mais aussi à un manque de rapidité des transducteurs, qui marquent très mal les petits écarts dynamiques. En découle une scène sonore étriquée en largeur comme en profondeur.
En écoute musicale, ça coince systématiquement et il n’y a guère qu’en regardant une série ou un film d’action, voire en jouant à un jeu vidéo — via l’entrée ligne — que l’ULT Wear tire son épingle du jeu.
Des appels mal filtrés
Peut-on se fier au Sony ULT Wear pour passer des appels téléphoniques ? Certainement, mais à condition de téléphoner dans un endroit calme, car la réduction des bruits environnants n’est pas très efficace. Les sons clairs autour de l’utilisateur sont atténués, mais seulement lorsqu’il ne parle pas. Dès qu’on prononce le moindre mot, le bruit de fond revient et la qualité de la voix se dégrade. On est compris par son interlocuteur, mais le confort est très moyen.
Une autonomie exemplaire
L’endurance est en revanche une qualité pour le casque Sony ULT Wear, qui tient globalement les 30 heures annoncées par Sony, réduction de bruit active en fonctionnement. J’ai mesuré 29h15 sans renforcement des basses fréquences, en liaison Bluetooth AAC avec un iPhone à 50 % du volume. En désactivant l’ANC, le casque tiendrait jusqu’à 50 heures selon Sony. Son temps de charge est d’environ 3h30 avec un chargeur 5 W.
Prix et date de sortie
Le casque Sony ULT Wear est disponible en coloris noir, blanc ou gris au prix de 199 euros.
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