Après un Sony A7C à la qualité indéniable, la marque japonaise revient avec une mise à jour technologique de son compact plein format en empruntant les grandes lignes de son excellent A7 IV. Reprenant le pari de proposer un plein format dans un format compact d’APS-C, Sony parviendra t-il à gommer les quelques défauts de la précédente monture ?
Sony Alpha 7C IIFiche technique
Modèle | Sony Alpha 7C II |
---|---|
Type d’appareil | Hybride |
Format du capteur | Full Frame |
Résolution capteur | 34,1 Mpx |
Stabilisateur d’image | Mécanique |
Définition enregistrement vidéo | 4K@60fps |
AF-S | 10 FPS |
Écran orientable | Oui |
Poids | 429 g |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à l’aide d’un appareil photo prêté par le constructeur.
Sony Alpha 7C IIDesign et ergonomie : Des nouveautés limités mais bienvenues
Encore une fois, Sony ne déroge pas à ses habitudes en reprenant à l’identique, pour ainsi dire, le boîtier de son A7C premier du nom pour sa nouvelle monture. Avec 124 mm de large pour 71,1 mm de haut et 63,4 mm de profondeur, on retrouve presque le gabarit du précédemment testé Sony A6700, dont l’ergonomie et la poignée plus creusée nous ont laissé un sentiment sécurisant similaire.
À peine plus lourd que son équivalent APS-C A6700 et ses 493 g, le A7C II tiens parole en proposant un boîtier plein format sans concessions avec un poids de 514 g (carte et batterie incluses). On retrouve un gain de 5 g vis à vis de son ancêtre ; de quoi avoir du mal à les différencier sans les prendre en main.
Avec sa poignée davantage creusée, cette nouvelle mouture parvient à sécuriser la prise en main et gomme cette petite faiblesse présente sur le premier né. Ajouté au repose pouce plutôt sécurisant, la prise en main s’avèrera agréable avec l’ensemble des optiques raisonnablement proportionnées pour accompagner le Sony A7C II.
Néanmoins, compacité oblige, la monture arrive facilement à bout de sa capacité de prise en main avec des optiques plus volumineuses des gammes G ou GM et des zooms de la marque. Si cela s’avère votre cas, la marque propose néanmoins un grip supplémentaire GP-X2 moyennant environ 180 euros.
Sony oblige, il est à rappeler que le parc optique disponible pour cette monture plein format E est exceptionnellement fourni, offrant de nombreuses possibilités pour toutes les bourses et usages.
Pour ce qui est de la face arrière, pas de révolution ici avec de bonnes sensations, identiques à celles retrouvées sur le A6700 ou le premier A7C. Reprenant les boutons et molettes de celui-ci dans les grandes lignes, on retrouvera l’ensemble des contrôles analogiques habituels confortables, toujours exempts de joystick.
Résistant à l’eau et à la poussière, le corps du boîtier est composé d’un alliage de magnésium sur l’ensemble de l’appareil, offrant une résistance et une finition de très bonne facture habituelle chez Sony.
Du côté des connectiques, on retrouve l’essentiel sur cet A7C II avec sur le côté gauche un port SD UHS-II, une prise micro HDMI, micro et casque ainsi qu’un port USB-C servant au transfert de données et à la recharge de la batterie. Comme pour tous les boîtiers compacts de la marque, le logement batterie se retrouve sous l’appareil, uniquement accompagné d’un cable USB-C pour la recharge.
Sony Alpha 7C IIVisée : Toujours le coût de la compacité…
Equipé d’un viseur OLED de 2,36 Mpx avec un grossissement de 0,7x, le Sony A7C II ne fait pas exception à la règle. Offrant tout de même une alternative à l’écran du boitier, ce viseur s’avère toujours aussi frustrant que sur l’A6700 et son prédécesseur A7C premier du nom.
Toujours trop petit et peu agréable à l’usage, Sony ne fait pas honneur à la qualité de ses viseurs une fois encore. On lui concèdera cependant la possibilité de passer à un taux de rafraîchissement élevé à 120 Hz au prix d’une perte de qualité supplémentaire.
Du côté de l’écran arrière, on retrouve une petite dalle LCD 3 pouces de 1,04 Mpx identique à celle présente sur le A7 IV sur une rotule 3 axes. Relativement lumineux, il s’avère quasi indispensable pour aider à déplacer le collimateur et se substituer au viseur, il reste cependant moins agréable qu’un joystick et relativement peu défini. Offrant toujours la possibilité d’être retourné pour une meilleure protection, ce petit écran s’avère tout à fait efficace pour des enregistrements vlog. Évidemment tactile, l’écran servira autant à la prise de vue qu’a la navigation.
Sony Alpha 7C IIContrôle et navigation : l’aisance au creux de la main
Avec deux touches de personnalisation relativement bien placées, dont une nouvelle sur la face arrière supérieure à côté du bouton menu, l’expérience de navigation sur cet A7C II est aussi bonne à une main qu’à deux.
Avec un placements de boutons et molettes habituels, on verra apparaitre sur cette monture le commutateur S&Q/vidéo/photo sous la roue psam ainsi qu’une molette à l’avant sous le déclencheur, toutes deux héritées de l’A6700. Pour le reste, on retrouve toujours les déclencheurs photo et vidéo à la course bien défini et agréable aux côtés de la roue PASM, toujours pourvue de trois modes de personnalisation.
Disponible par défaut, la navigation tactile est toujours la plus intuitive, bien que l’analogique soit toujours une option possible de cette monture grâce à la roulette de navigation et du trèfle intégré dans celle-ci. En outre, on retrouvera sur ce boîtier le bouton Fn très pratique permettant l’accès aux réglages principaux (personnalisables) de prise de vue, accélérant l’adaptabilité.
En revanche, on relèvera une nouvelle fois l’absence de joystick, habituelle sur les boîtiers compacts de la marque, mais faisant une nouvelle fois véritablement défaut.
Sony Alpha 7C IIQualité d’images : l’excellence de l’A7 IV
Equipé du même capteur rétro éclairé BSI CMOS de 33 Mpx que le Sony A7 IV, cet A7C II ne fait aucune concession du côté de la technique. Stabilisé sur 5 axes avec un gain théorique de 7 stops (1,5 de plus que l’A7C), il est redoutable d’efficacité dans la majorité des situations.
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Seul défaut, l’absence d’un capteur empilé, le rendant particulièrement sensible aux problème de distorsions comme le banding ou le rolling shutter, lors des prises de vues à hautes vitesses.
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Il en résulte donc un boîtier extrêmement polyvalent avec quelques failles sur le segment de la photographie sportive. Du côté de la sensibilité ISO, on retrouve sur cet A7C II une plage de 100 à 51 200 ISO (extensible de 50 à 204 800 ISO), avec un comportement identique à ce que l’on retrouve sur l’A7 IV.
Sur le terrain, on retrouve sans surprise les mêmes résultat qu’avec l’A7 IV, avec une quasi absence de grain jusqu’à 800 ISO. S’en suit une légère montée de grain entre 1600 et 3200 ISO qui représente un premier palier de dégradation de la qualité, tout en restant largement acceptable. À partir de 6400 les dégradations se font logiquement de plus en plus importantes mais restent maîtrisables si tant est qu’on enregistre des fichiers Raw plutôt que jpeg.
Pour ce qui est de la fiabilité colorimétrique, elle est sans surprise équivoque à celle de l’excellent A7 IV ; on la résumera par une faible dérive chromatique et particulièrement riches, avec une fidélité à la réalité le plaçant parmi les meilleurs du marché.
Sony Alpha 7C IIPerformances : Aiguisé mais pas infaillible
Avec un autofocus hybride (à corrélation de phase et détection de contraste) hérité de l’A7 IV, cet A7C II bénéficie dorénavant de 759 collimateurs pour une couverture totale d’environ 94% du capteur.
Couplé à un double-processeur Bionz XR boosté à l’IA, les performances de cet autofocus sont particulièrement aiguisées, surtout sur les sujets humains.
Si les performances sont excellentes dans la majorité des cas, il subsiste néanmoins une quantité de ratés non négligeable en ce qui concerne les animaux en général et plus particulièrement les groupes d’animaux, comme les oiseaux, ou les objets, comme les petits véhicules tels les vélos, rameurs, motos etc.
Tout comme l’A6700, également équipé de ce couple IA processeur, on retrouve sur cet A7C II des capacités de reconnaissances de sujet dépassant de loin le simple corps, yeux ou visage avec la capacité de reconnaitre toutes les parties du corps comme les bras, les chevilles ou des parties encore plus fines comme les oreilles tout en accélérant la vitesse de suivi.
En outre, l’appareil embarque une capacité de mise au point prédictive avec une capacité du boîtier à prévoir les déplacements des yeux du sujet afin de faciliter encore davantage la mise au point et le suivi. Au delà du vivant, on retrouvera sur ce boîtier un suivi des véhicule assez avancé, comme les classique voitures et avions, mais pas celui des deux roues. En revanche, un suivi des insectes particulièrement intéressant est proposé. Intéressant… mais pas totalement abouti à ce jour.
Côté chiffre, ces performances se traduisent par une rafale à 10 i/s qu’importe le format. Des résultats bons, mais loin des meilleurs hybrides pleins format du marché sur ce segment tarifaire, comme les excellents Panasonic S5 II, Canon R8 ou encore le récent Nikon Zf et Nikon Z6 III. Quand la lumière vient à baisser, les performances restent étonnement bonnes malgré un gain de seulement -4 IL annoncé par Sony. Toujours accompagné d’une excellente stabilisation, les performances sont assez bluffante dans l’ensemble des conditions lumineuse si tant est qu’on accompagne ce boitier d’une optique relativement véloce et lumineuse.
Exempt de port pour cartes CfEpress, les performances sont assez limités côté buffer avec 20 images en RAW + Jpeg ( compressés avec ou sans perte) et descendent même à une quinzaine d’images à 6i/s en rafale RAW non compressé. Bien que le buffer se vide rapidement, il est également très limité en Jpeg haute def avec environ 90 images de réserve. Seul le passage au Jpeg Fine ou inférieur permet d’obtenir un buffer sans limite. Des limites contraignantes donc, qui seront un frein important pour les professionnels si on ajoute l’absence de prédéclenchement, une technologie qui tend à se démocratiser sur le marché des pleins formats.
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Côté autonomie, on retrouve la même batterie que sur l’ensemble du parc récent de Sony avec la batterie NP-FZ100. Annoncé pour environ 550 clichés, on est légèrement de deçà des chiffres de l’A7IV dont Sony annonçait autour de 600 images. À l’usage, la barre des 500 clichés est aisément passé avec un quart de la batterie restante en utilisation mixte viseur et écran sans rafale. Ajouté à ces belles performances, l’A7C II est également compatible Power Delivery, permettant la recharge de l’appareil lors des prises de vues via le port USB-C. Pour rappel, seul un petit cable USB-C est fourni pour la recharge de l’appareil, tout chargeur externe étant à acheter séparément.
Sony Alpha 7C IIQualité vidéo : Des compris qui teintes de belles performances.
Pour sa section vidéo, l’A7C II ne surprend pas par une débauche de moyen. Avec des codecs bienvenus comme le S-Log3 ou le S-Cinetone, on ne retrouvera pas la polyvalence des boîtiers plus polyvalents comle le Panasonic Lumix S5 II ou autre. Si on y retrouve de l’enregistrement en 4K 60p et un mode ralentit à 120p, c’est malheureusement le prix de contrepartie décevante. Avec respectivement un crop 1,5 pour bénéficier des 60 i/s et d’une limitation à la Full HD pour le mode ralenti, on peut se sentir vite limité avec ce petit A7C II qui ne pourra enregistrer en 4K plein cadre qu’au dépend d’une limitation d’enregistrement à 30 i/s. Disponible uniquement sur carte SD UHS-II, l’enregistrement maximum possible à 60 i/s sera en 4:2:2 10 bits ; le port HDMI ne servant qu’à bénéficier d’un usage d’écran externe pour afficher la prise en cours.
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Malgré toutes ces contraintes, ce petit A7C II bénéficie une nouvelle fois des atouts de son ainé A7 IV sur la partie vidéo. Avec une architecture et une palette d’options riches, on retrouve sur ce petit plein format des séquences très qualitatives avec une très belle quantité de détails et une excellente colorimétrie. Ajouté à cela, les petits ajouts comme le Focus Map ( hérité de l’A7 IV) ou son mode auto framing permettent à cet A7C II de demeurer un bon boîtier vidéo qui rappellera les sensations que l’on avait avec le Sony ZV-E1. En résumé, malgré de nombreuses limitations techniques, la qualité des séquences associées à un excellent autofocus et de nombreuses options héritées du A7 IV font de ce Sony A7C II un bon boîtier secondaire pour la vidéo, qui ne se contentera pas des situations de secours pour briller.
Sony Alpha 7C IIPrix et disponibilité
Le Sony A7C II est disponible au tarif de 2399 euros boîtier nu ou en kit avec l’objectif Sony FE 28-60 mm f/4-5,6 pour 2699 euros.
Pour ce qui est de la poignée d’extension de grip mentionné précédemment, celle-ci est disponible au tarif de 179 €.
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