Pour faire la fête chez soi, plusieurs conditions doivent être réunies. Des voisins conciliants évidemment, mais surtout une enceinte aux performances en rapport avec la pièce à sonoriser. En cela, la Sony ULT (Ultimate) Tower 10 s’impose comme une solution clé-en-main pour produire un fort volume sonore, dans de très grandes pièces de vie et même en extérieur. Peu importe que les invités crient à tue-tête, elle se fera toujours entendre et même ressentir, tant elle délivre de solides basses fréquences. On fait le point.
Sony ULT Tower 10Spécifications techniques
Modèle | Sony ULT Tower 10 |
---|---|
Dimensions | 41,8 cm x 42,8 cm x 110,6 cm |
Microphone intégré | Non |
Version du Bluetooth | 5.2 |
Poids | 29000 grammes |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par Sony.
Sony ULT Tower 10Un colosse taillé pour la fête
Comme son nom le suggère, la Sony ULT Tower 10 a des allures de tour. Disons-le tout de suite, son design est clivant, très typé sonorisation, là où sa principale concurrente la JBL PartyBox Ultimate joue la carte de la neutralité, pour ne pas dire l’élégance. Certes, il n’est pas facile de donner de jolies lignes à une si grande enceinte (1m10 de hauteur pour 42 cm de côté), mais Sony a fait des choix qui ne plairont pas à tout le monde. Angles vifs, transducteurs exposés, pavillons acoustiques façon porte-voix, plastiques passe-partout, l’objet Sony ULT Tower 10 ne fait pas rêver. Toutefois, le design de l’engin annonce la couleur : vous allez en prendre plein les oreilles.
La Tower 10 est composée de quatre parties distinctes. Sa base presque carrée abrite un large évent d’amplification des sons graves, surmonté par un énorme volume dans lequel est installé son grand transducteur de basses fréquences, protégé par une large grille en aluminium.
Juste au-dessus se trouve une section composée d’une paire de pavillons acoustiques pour la diffusion des sons moyens. Ce dispositif n’est pas sans rappeler les enceintes de cinéma multiplex ou celles de concert. Étrangement, la partie arrière de cette section est ceinte d’une grille micro-perforée, alors qu’aucun son n’est pourtant émis à l’arrière.
À l’avant dernier étage se trouvent deux petits pavillons acoustiques pour la diffusion des hautes fréquences, et sur la face arrière, deux tweeters pour diffuser en sens opposé. C’est d’ailleurs ce qui fait affirmer — un peu abusivement — à Sony que le son est diffusé à 360°. En pratique, c’est le cas pour les basses fréquences qui sortent de tous côtés au bas de l’enceinte, c’est à moitié vrai pour les sons aigus (devant et derrière, donc à 180°), et plus discutable pour les sons moyens qui n’arrivent que par l’avant. Mais je digresse et lorsque l’enceinte joue fort, on ne fait pas la fine bouche.
Enfin, la ULT Tower 10 est surmontée d’un plateau de contrôle tactile rétroéclairé en verre, installé au sommet d’une structure incurvée, sur laquelle une bardée de LED projette une lumière colorée. Des LED, on en trouve aussi au pourtour de la base de l’enceinte.
Contrairement à sa grande concurrente, la JBL PartyBox Ultimate, la Sony ULT Tower 10 n’est pas certifiée IPX4 contre les projections d’eau. Seul son plateau supérieur résiste aux gouttes. On évitera donc de l’utiliser trop près d’une piscine. Par ailleurs, elle n’est pas équipée de batterie. Dommage également qu’alors que la Tower 10 pèse près de 30 kg, Sony n’ait pensé qu’à l’équiper d’une seule poignée (en haut). Malgré les roulettes intégrées à la base, une seconde poignée tout en bas aurait facilité son transport à deux.
Sony ULT Tower 10Des entrées pour sources audio, microphone et guitare
Outre l’entrée secteur située au dos et vers la base de l’enceinte, l’ULT Tower 10 compte deux trappes de connectique. La première est logée dans la face arrière et abrite une entrée ligne analogique stéréo mini-jack 3,5 mm, ainsi qu’une entrée S/PDIF optique Toslink et d’un port USB-A.
On peut ainsi connecter n’importe quelle source filaire ou numérique, comme un lecteur CD ou encore un téléviseur. Le port USB est compatible avec les périphériques de stockage contenant des fichiers audio, et peut également servir à recharger un smartphone.
La seconde niche est elle située au sommet de l’enceinte, en retrait du panneau de contrôle. Il y a une prise jack 6,35 mm, pour un microphone ou une guitare électrique. Elle est associée à un potentiomètre de réglage du gain.
Pour autant, la Sony ULT Tower 10 peut être utilisée avec une source sans le moindre fil, grâce à son contrôleur Bluetooth. Un microphone sans fil est également fourni. Lorsque ce dernier est actif, la voix de son utilisateur est automatiquement mixée à la musique diffusée.
Sony ULT Tower 10Un véritable arsenal sonore
Intéressons-nous plus en détails aux solutions acoustiques retenues par Sony. Le transducteur de basses fréquences est un modèle maison, carré, assez similaire à celui utilisé sur les enceintes nomades du fabricant. Évidemment, il est bien plus grand, avec 32 cm de côté environ, soit d’un gabarit tout à fait comparable à celui d’un gros caisson de basses pour le home-cinéma. Sa mise en œuvre est classique ; le transducteur est plongé dans un grand volume d’air accordé par un évent résonateur bass-reflex. Ainsi, les basses fréquences sont amplifiées par résonance et projetées dans toute la pièce, par le bas de l’enceinte.
Pour les médiums, deux haut-parleurs circulaires de 8 cm sont montés dans des pavillons qui amplifient et projettent le son dans la pièce. Les tweeters avant suivent le même principe, tandis que ceux qui sont situés à l’arrière sont installés derrière une ogive qui optimise leur dispersion sonore.
Pour résumer, tous les transducteurs utilisés sont mis en œuvre pour que leur son s’entende le plus loin et le plus fort possible.
Sony ULT Tower 10Une interface qui manque de maturité
Faute de contrôleur Wi-Fi, impossible d’écouter sa musique sans fil autrement qu’en Bluetooth. Exit donc la transmission sans perte du son, l’écoute en AirPlay ou via Chromecast, voire la prise en charge du Dolby Atmos comme l’offre la principale concurrente de la Tower 10, la JBL PartyBox Ultimate. Le contrôleur Bluetooth prend en charge les compressions SBC, AAC et LDAC, ce qui suffit à profiter d’un son de bonne qualité.
Le panneau de commandes dispose d’un large bouton ULT qui donne accès à deux profils d’égalisation des basses fréquences. Le mode ULT1 offre le grave le plus profond, tandis qu’ULT2 gonfle la partie haute du registre pour augmenter l’impact des percussions. Pour aller plus loin dans la personnalisation du son, il faut utiliser l’application Sony Music Center, qui permet d’accéder à un égaliseur.
Sony propose une fonction d’association avec une ou plusieurs enceintes Tower 10 supplémentaires, pour écouter en stéréo ou augmenter sensiblement le volume sonore.
Quelques couacs pénibles
Premier bémol, l’enceinte émet de très forts sons à l’allumage et lors de la reconnexion Bluetooth aux appareils associés. Si l’app permet de désactiver le son à l’allumage, il semble que ce paramètre ne soit pas mémorisé par l’enceinte et, lorsqu’elle est privée de courant, celle-ci émet à nouveau un son au démarrage bien trop intense. Pour la connexion Bluetooth, aucun réglage n’existe pour supprimer le son de confirmation.
L’application Sony est par ailleurs bien trop sommaire pour offrir une expérience utilisateur agréable. Rien n’est intuitif et l’on conclut rapidement que les possibilités de personnalisation sont limitées.
Autre déception, l’enceinte a tendance à chaque démarrage à sélectionner un volume par défaut trop élevé. Pour ne rien arranger, le panneau de contrôle n’affiche pas la valeur du volume, ni même une échelle. Dans ces conditions, il n’est pas rare de devoir se jeter sur son smartphone pour baisser le volume au moment de démarrer la lecture.
Sony ULT Tower 10Un son à faire trembler les murs
L’enceinte ULT Tower 10 dévoile rapidement sa véritable nature : c’est une machine de fête, pure et simple. Avec ses impressionnants 108 dB mesurés à un mètre, elle s’impose comme l’enceinte festive la plus puissante de tous nos tests. Sa signature sonore musclée et son caractère explosif la destinent clairement aux fêtes endiablées, plutôt qu’aux soirées feutrées. Les pavillons acoustiques projettent les médiums et les aigus avec une efficacité remarquable. Résultat : une clarté étonnante des voix et des détails qui portent jusqu’au fond de la pièce.
Les basses fréquences, quant à elles, ne se limitent pas à l’audible : elles créent une véritable expérience physique et remuent l’utilisateur.
Les pavillons acoustiques de la Tower 10 excellent dans la restitution des détails. Ils mettent en valeur la texture des instruments et révèlent des nuances sonores subtiles avec une précision remarquable. Cette architecture explique d’ailleurs sa supériorité en termes de volume sonore face à la JBL PartyBox Ultimate. Cependant, la comparaison avec sa rivale révèle quelques limites. À pleine puissance, la Tower 10 bride ses plus basses fréquences, manifestement pour protéger son transducteur. La JBL plonge plus profondément dans les graves tout en maintenant un meilleur équilibre sonore à pleine puissance. Ses transducteurs sont mieux motorisés, ce qui explique qu’elle pèse 10 kg de plus que la Sony. En définitive, la ULT Tower 10 impressionne surtout par sa puissance brute et sa projection sonore efficace.
Nos mesures révèlent un comportement sonore qui évolue selon le volume d’écoute. À volume modéré (jusqu’à 50% du maximum), l’enceinte délivre des basses généreuses et profondes, créant une signature sonore riche et enveloppante. Au-delà de ce seuil, un système de protection intelligent entre en action : l’électronique réduit progressivement l’intensité des fréquences sous 100 Hz. À pleine puissance, même si les basses restent présentes, leur niveau chute de façon marquée sous cette barre des 100 Hz. Dans ces conditions d’écoute, ce sont les médiums et les aigus qui prennent le dessus, modifiant sensiblement l’équilibre sonore initial.
Cette adaptation automatique du grave, si elle peut sembler frustrante pour certains, protège efficacement l’enceinte d’une utilisation trop intensive. Reste que l’ambiance sonore est tout de même incroyable.
Un son enveloppant, mais pas à 360°
Soyons francs : les tweeters arrière de l’enceinte s’avèrent d’une utilité limitée. Ils ne diffusent que les fréquences les plus aiguës, soit une portion restreinte du spectre sonore, et leur impact n’est perceptible que si l’enceinte trône au centre de la pièce. Une configuration peu pratique en situation festive, où le câble d’alimentation devient un obstacle potentiel pour les danseurs.
La promesse d’un son à 360° n’est donc pas totalement tenue. Mais cette limitation n’entame en rien les performances globales de l’enceinte : même placée contre un mur, elle inonde l’espace de son énergie sonore à haut volume, remplissant parfaitement sa mission première d’animation musicale.
Sony ULT Tower 10Prix et date de sortie
La Sony ULT Tower 10 est proposée au prix de 1299 euros et au moment de ce test à 999 euros. Un tarif élevé, mais inférieur à celui d’une paire d’enceintes hi-fi colonnes et d’un amplificateur stéréo puissant. Sa principale concurrente est la JBL PartyBox Ultimate, proposée à un tarif voisin, qui joue un peu moins fort, mais s’avère bien plus solide dans le grave, plus musicale aussi et dotée de jeux de lumières personnalisables.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage étant opéré par Disqus avec vos données qui pourront être utilisées pour les finalités suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des médias sociaux, favoriser le développement et l'amélioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicités personnalisées par rapport à votre profil et activité, vous définir un profil publicitaire personnalisé, mesurer la performance des publicités et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « J’accepte tout », vous consentez aux finalités susmentionnées pour l’ensemble des cookies et autres traceurs déposés par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilité de retirer votre consentement à tout moment. Pour plus d’informations, nous vous invitons à prendre connaissance de notre Politique cookies.
Gérer mes choix