Les jeux vidéo ne coutent pas assez cher d’après un ancien cadre de PlayStation

 
Et si votre prochain jeu à 80 € était une « aubaine » selon les experts ? Un ex-cadre de PlayStation balance : les prix actuels sont trop bas. De quoi faire grincer des dents (et vider les portefeuilles).
Source : Chloe Pertuis pour Frandroid

Shawn Layden, ex-patron de Sony Interactive Entertainment, a jeté un pavé dans la mare : selon lui, les jeux vidéo ne coûtent pas assez cher. Alors que Nintendo annonce des titres à 90 € sur sa Switch 2 et que Sony grimpe ses tarifs, l’ancien dirigeant estime que l’industrie aurait dû augmenter les prix de 5 dollars à chaque génération de consoles. Un avis qui tombe mal, à l’ère des abonnements et de l’inflation.

Sur le plateau de Player Driven, Layden a balayé d’un revers de main les critiques contre Nintendo. « Ils retirent juste le pansement d’un coup », explique-t-il, saluant la courageuse (ou impopulaire) décision. Pour lui, bloquer les prix à 60 dollars depuis les années 1990 est une erreur. En ajustant à l’inflation, un jeu de 1999 équivaudrait aujourd’hui à… 117 dollars. « On est en dessous des réalités économiques », assène-t-il.

Le choc des chiffres

Le constat est mathématique. Entre 1999 et 2024, l’inflation américaine a grimpé de 94,5 %. Résultat : un jeu à 60 dollars de l’époque vaudrait environ 117 dollars aujourd’hui. Pourtant, les tarifs plafonnent autour de 70-80 dollars. Pire : les coûts de développement ont explosé, avec des budgets dépassant parfois les 200 millions de dollars, et GTA 6 aurait coûté aux alentours de 2 milliards de dollars. « Les studios crèvent sous la pression, alors que les joueurs râlent pour 10 € de plus », résume Lewis Ward, analyste chez IDC.

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Nintendo jouerait cependant dans une ligue à part. En gardant ses licences stars (Zelda, Mario) exclusives à ses consoles, la firme peut se permettre des hausses moins impopulaires. À l’inverse, Microsoft mise sur le cross-platform, obligeant à des prix alignés sur le marché PC. « Sony et Xbox n’ont pas ce luxe », glisse Layden.

Reste que l’argument fait mal aux gamers. Entre les abonnements type Game Pass, les microtransactions et les DLC, l’addition est déjà salée. Layden le concède : « Personne n’a envie de payer plus. Mais sans ajustement, l’industrie va droit dans le mur ». Un dilemme qui promet de faire causer… surtout quand GTA 6 pointera son nez.


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