Sony présente ses premiers téléviseurs sous Android TV, dont un X90C plein de promesses

 
À l’instar de Philips, Sony a décidé d’installer une bonne partie de sa gamme de téléviseurs sous Android TV. Le constructeur nippon nous a longuement présenté son principal modèle haut de gamme, la X90C, et la façon dont il a intégré Android TV. Voici ce qu’il faut en retenir.
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Android TV pour les télévisions de moyen et de haut de gamme

Lors du CES 2015 Sony avait dévoilé une nouvelle gamme de télévision dont l’une des principales nouveautés était de tourner sous Android TV. Sony a donc décidé d’abandonner Opera pour se jeter dans les bras de Google. En fait, toutes les télévisions du constructeur japonais ne sont ou ne seront pas installées sous Android TV. L’OS de Google sera réservé aux modèles de milieu et de haut de gamme, soit environ les deux tiers de sa nouvelle gamme d’écrans. Le tiers restant concerne soit de la TV non connectée, soit des télévisions connectées mais tournants encore sous Opera. Pour mettre la main sur une télévision disposant d’Android TV, il faudra débourser un peu plus de 800 euros.

Concrètement, Sony va diviser sa gamme de téléviseurs sous Android TV en deux catégories. La première contient trois châssis allant de 43 à 65 pouces (modèle W75, W80 et W85) avec des prix s’étalant de 800 à 2000 euros environ. La seconde comprend des téléviseurs 4K divisés en six châssis (un seul en écran incurvé) et que Sony a globalement séparé en trois gammes : milieu de gamme (modèles X8305 et X8505), haut de gamme X90C et très haut de gamme (X93 et X94). C’est justement le modèle X90C que nous a présenté Sony ce matin.

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La finesse de la X90C (4,9 mm) est vraiment impressionnante.

 

La X90C, la télévision porte-étendard de Sony

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Il s’agit donc d’un téléviseur haut de gamme disponible en 55 ou 65 pouces et dont la caractéristique la plus frappante est sans conteste sa très grande finesse. Les bordures d’écran ne font en effet que 4,9 mm d’épaisseur, ce qui est moins qu’un smartphone. En fait, le bas de l’appareil est un peu plus bedonnant puisque toute l’électronique de l’appareil est comprise dans un boitier de quelque centimètre d’épaisseur. Sony assure toutefois que la télévision peut facilement être accrochée au mur via un système de fixations murales comprises dans la boîte. Un système de fixation qui permet d’accrocher le téléviseur à moins de 4 centimètres du mur.

La Sony X90C embarque un écran LCD 4K (3840 x 2160) de type Edge LED intégrant la technologie Quantum Dots (Sony la désigne par l’appellation Triluminos). Un écran qui affiche donc des belles couleurs mais dont le contraste est en retrait par rapport aux affichages OLED de la concurrence, comme on peut le voir par exemple chez LG. La X90C est équipée du mystérieux processeur 4K X1 dont on ne sait pratiquement (architecture ARM ? nombre de cœur ?). Sony assure que ce processeur gère admirablement l’upscaling depuis des définitions Full HD et se permet de corriger l’affichage des vidéos de faible qualité pour les afficher à la meilleure résolution. Soit. Le reste de cette fiche technique est d’ailleurs plutôt classique avec un espace de stockage interne de 16 Go, intégration de Chromecast et une connectique très complète (3 ports USB, 4 ports HDMI, un port Ethernet, etc.).

Une interface inchangée mais complétée par Sony

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Évidemment, la chose dont Sony était le plus fier lors de cette présentation, c’était bien l’intégration d’Android TV. On ne présente presque plus l’interface puisque c’est la même sur tous les appareils Android TV, Google ayant interdit à qui que ce soit d’inclure une quelconque surcouche à son OS pour téléviseurs. On retrouve donc une interface séparée en six bandeaux dans lesquels on peut naviguer horizontalement. Le premier bandeau affiche le contenu vidéo que l’utilisateur peut voir au sein des applications installées sur la télévision, tandis que le second bandeau, le seul que les constructeurs peuvent personnaliser, affiche des applications recommandées par Sony. La marque nous a d’ailleurs assuré que ses téléviseurs sous Android TV seraient systématiquement livrés avec le minimum d’applications installées. Contrairement aux téléviseurs de Philips, que j’avais pu voir il y a quelques semaines, l’interface était très rapide et très fluide. Il faut toutefois préciser que la gamme de prix n’est pas du tout la même.

Si Google interdit officiellement aux constructeurs d’intégrer une quelconque surcouche logicielle à Android TV, cela n’a pas empêché Sony d’ajouter quelques options supplémentaires par-dessus l’OS de Google. La chose peut sembler étrange, mais Sony parle officiellement « d’un second OS intégré directement à Android TV ». Concrètement, rien ne change au sein de l’interface d’Android TV, mais Sony a ajouté des options, des réglages rapides et des raccourcis supplémentaires pour que l’utilisateur puisse plus facilement passer d’une application à l’autre ou surveille d’autres chaînes de télévision lorsqu’il regarde une vidéo (typiquement, lorsqu’on regarde Thalassa en attendant que la publicité de la mi-temps se termine (ne niez pas, on l’a tous fait)). Ce même « second OS » permet également de changer de mode sonore ou visuel, de modifier la luminosité à la volée ou encore de lancer une application souvent utilisée sans revenir au menu principal d’Android TV. En fait Sony a tout simplement complété l’interface de Google, qui n’a pas la même expérience que Sony en matière de besoins des utilisateurs.

La reconnaissance vocale au cœur de la navigation

Contrairement à Phillips, qui n’avait pas hésité à intégrer un clavier au dos de certaines de ses télécommandes, Sony a opté pour une « télécommande tactile » pour naviguer au sein des menus d’Android TV. Il s’agit d’une petite télécommande pratiquement dépourvue de tout bouton (les seuls réellement visibles permettent de changer de chaîne et de modifier le volume du son) et qui comprend un pavé tactile et un microphone. Sony compte en effet sur la reconnaissance vocale intégrée à Android TV pour remplacer purement et simplement un clavier. Et, démonstration à l’appui, nous a démontré que la reconnaissance vocale permettait de faire n’importe quel type de recherches, que ce soit dans les contenus vidéo ou sur le magasin d’application. Pour les réfractaires, un clavier virtuel est intégré à Android TV. Il faut alors aller de lettre en lettre, puis les valider une à une pour lancer une recherche. Autant dire que tout est fait pour inciter l’utilisateur à utiliser ce microphone.

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La télécommande de base, vendue avec tous les téléviseurs de Sony…
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… Et la télécommande tactile, vendue uniquement avec les téléviseurs de milieu et haut de gamme.

Si cette télécommande tactile est bien intégrée à la X90C, elle ne sera toutefois pas vendue avec tous les téléviseurs de Sony. Les représentants de la marque nous ont ainsi assurés qu’elle sera présente avec les télévisions vendues plus de 1200 euros. Pour les autres téléviseurs, il faudra se contenter d’une « vieille » télécommande sans microphone et faire ses recherches avec les touches directionnelles, ou passer par une application mobile (l’application Android TV ou l’application de Sony, TV Slide Show), de brancher un clavier touchpad en Bluetooth… ou encore acheter ladite télécommande tactile 70 euros. Le prix pour disposer d’une télévision connectée complète.

La X90C, aussi connue sous les sobriquets de KD-55X9005C ou KD-65X9005C, est disponible depuis maintenant deux semaines dans les principaux magasins français. Elle est actuellement vendue à 3500 euros en version 55 pouces et 4300 euros en version 65 pouces. A l’occasion de son lancement Sony propose d’ailleurs des offres de remboursements comprises entre 200 et 300 euros jusqu’au 30 août prochain.


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