Test des Sony X85c et x90c, de beaux écrans 4K sous Android TV

Smart TV • 2015

Annoncé en 2014, Android TV peine a s'imposer dans nos salons pour le moment, et s'il existe quelques terminaux qui permettent d'en profiter comme la NVIDIA Shield Android TV ou encore le Nexus Player, ce n'est réellement que lorsque ce système sera adopté à grande échelle dans les téléviseurs qu'il commencera réellement à s'imposer. Pour l'heure, très peu de constructeurs ont déjà sauté le pas et uniquement pour leur haut de gamme. C'est le cas par exemple de Sony avec ses x85c et x90c que nous avons eu l'occasion d'essayer de plus près.
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En bref
Sony X85C

6 /10
Points positifs du Notre Verdict
  • De beaux écrans
  • Une interface bien pensée
  • La reconnaissance vocale au poil
  • Une finesse exemplaire
Points négatifs du Notre Verdict
  • Deux télécommandes différentes
  • Le X90c difficile à monter, et nécessite 2 personnes
  • Un manque de puissance flagrant pour Android TV
  • Un prix qui pique un peu

Ce test a été réalisé le 06 Septembre 2015 et le marché a peut-être évolué depuis. Consultez notre comparatif pour découvrir des produits plus récents potentiellement plus pertinents pour vous.

 

Fiche Technique

Sony X85c Sony X90c
Taille d’écran 55″ (139 cm), 65″ (164 cm) ou 75″ (189 cm) 55″ (139 cm), 65″ (164 cm) ou 75″ (189 cm)
Technologie d’écran LCD IPS
Rétro-éclairage Edge LED
LCD IPS
Rétro-éclairage Edge LED
Définition Ultra HD 4K (3840 x 2160) Ultra HD 4K (3840 x 2160)
Processeur Sony 4K X1 Sony 4K X1
Mémoire interne 16 Go (8 Go disponibles) 16 Go (8 Go disponibles)
Mémoire externe via clé USB ou disque dur USB via clé USB ou disque dur USB
Système d’exploitation Android TV 5.0.2 Android TV 5.0.2
Haut-parleurs 2x 10 W 4x 7,5 W
3D Active Passive
Dimensions – 55″ : 123,6 x 75,9 x 8,7 cm
– 65″ : 145,3 x 89,2 x 26,5 cm
– 75″ : 167,5 x 101,9 x 12,7 cm
– 55″ : 123,2 x 77,4 x 25,7 cm
– 65″ : 145,1 x 89,7 x 25,7 cm
– 75″ : nc
Prix À partir de 1899 euros À partir de 3199 euros

La finesse à son paroxysme pour une connectique complète

Lorsqu’il s’agit de ses télévisions haut de gamme, Sony ne rigole pas et prouve tout son savoir-faire, comme ici avec ces deux écrans impressionnants de finesse, et plus particulièrement le x90c qui affiche un tour de taille de 3,9 cm pour son point le plus épais, et seulement 4,9 mm en son point le plus fin. Sa petite sœur, la x85c, n’est pas en reste non plus, puisque si elle est un peu plus enrobée, elle reste agréable à l’œil même de profil. Ce n’est toutefois pas sous cet angle que vous regarderez le plus souvent votre téléviseur, et Sony s’est donc attelé à proposer des bordures d’écran ultra fines, surtout sur le x90c, donnant l’impression d’avoir une simple dalle sans cadre (ou presque).

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Simple tableau ou télévision ?

En ce qui concerne la x85c, que nous avons essayée au format 55 pouces, son pied est fixe et large, bien qu’assez discret. Aussi, il ne permettra de glisser des objets (télécommandes, consoles, décodeurs…) sous l’écran qu’à ses extrémités. La hauteur est de toute façon peu élevée et ne permet pas de laisser passer les boitiers les plus volumineux. Pour la x90c, ses deux pieds peuvent être installés soit aux extrémités de l’écran, soit de façon plus centrée pour permettre de l’installer sur un meuble de faible largeur (comme sur nos photos). Cette fois-ci, la hauteur disponible est de 7 cm, laissant l’espace nécessaire pour y glisser une Wii U ou une PS3 Ultra Slim par exemple.

Cette simplicité apparente n’empêche pas les deux téléviseurs d’être bien pourvus en ce qui concerne leurs différents ports d’entrée/sortie. Tous deux disposent de 4 ports HDMI, 3 ports USB, une connectique Component/YUV, et même une entrée Péritel, bien que nous doutions de la pertinence de brancher un vieux lecteur VHS ou une Super Nintendo sur un écran de cette taille sans avoir 200 mètres de recul ou un amour particulier pour les pixels démesurés. Anciennement obligatoire sur toutes les télévisions en France, rappelons que la présence de ce port n’est plus requise depuis le mois de juillet. Bien entendu, les deux produits sont également dotés des habituelles entrées antennes, d’une sortie optique, d’une prise casque et d’un port Ethernet pour satisfaire tous les besoins du quotidien.

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2x HDMI et 2x USB sur le côté, et autant derrière.

Les deux modèles sont proposés avec deux télécommandes, l’une plutôt basique qui ressemble à celle de n’importe quel téléviseur, à la différence qu’elle possède un gros bouton « Netflix » qui offrira un accès rapide au service à ses abonnés. Dommage qu’il ne soit pas possible de le paramétrer pour ceux qui utiliseraient un autre service de VOD (tel que CanalPlay par exemple). La seconde sort davantage de l’ordinaire puisqu’elle est constituée du réglage du son, des programmes (+ et -), d’un raccourci vers la page d’accueil, d’un bouton retour, mais aussi et surtout d’un pavé tactile et d’une touche pour activer le micro. Celui-ci permet de rechercher facilement du contenu, d’autant que les commandes sont très bien interprétées. Avec les bons mots, il est également possible de demander à son téléviseur de « lancer YouTube » ou n’importe quelle autre application, ce qui est plutôt impressionnant au vu des noms parfois compliqués de certains.

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Deux fois plus de chance de perdre la télécommande.

Nous émettrons cependant deux critiques. Tout d’abord, il est dommage d’avoir divisé ces fonctionnalités sur deux télécommandes différentes alors que certains constructeurs arrivent à tout réunir en une seule (comme Samsung qui possédait à une époque des télécommandes dotées d’un écran tactile à l’arrière). Ensuite, la précision de la navigation tactile et la qualité du clic de cette télécommande secondaire laissent à désirer.

Attention, la finesse du x90c, que nous avons eu l’occasion d’essayer dans sa version 65 pouces, nécessite de le manier avec précaution, et être à deux pour le montage n’est pas un luxe.

Qualité de l’image et du son

Techniquement, les x85c et x90c de Sony comptent parmi les plus impressionnants du marché, et pourtant, malgré leur gabarit imposant, les deux téléviseurs peinent à nous époustoufler. Sans disserter sur le manque de contenus 4K à l’heure actuelle (pensons aux premiers Blu-Ray 4K qui arrivent en fin d’année), même Netflix et son catalogue spécialement prévu pour l’Ultra Haute Définition n’arrive pas à fournir des images réellement impressionnantes de finesse. De même, les couleurs ont beau être belles, elles manquent légèrement de justesse et se positionnent dans une palette un peu trop chaude par rapport à la réalité.

La luminosité est également bonne sur l’un comme sur l’autre et devrait suffire à afficher des images sombres, même dans des salons lumineux. Attention néanmoins à la vitre du x90c, qui reflète un peu trop son entourage et qui pourrait gêner si une très forte source de lumière se trouve en alignement direct avec l’écran. Par ailleurs, les deux dalles souffrent de clouding en raison d’un éclairage non homogène sur l’ensemble de la dalle, ce qui se remarque aisément lors de l’affichage d’un fond uni noir ou blanc, mais qui ne devrait pas être très gênant lors de l’utilisation.

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La luminosité n’est pas uniforme.

La partie sonore est également imparfaite. En effet, même si les haut-parleurs sont puissants et ne saturent pas, le son est légèrement étouffé et manque de limpidité. Bien que nous n’ayons pas fait l’expérience, il semble également que cette sensation devrait s’accentuer davantage encore lorsque l’écran est fixé au mur au vu du peu d’espace de résonance. Nous ne doutons pas néanmoins que tous ceux qui débourseront entre 1900 et 4200 euros n’hésiteront pas à rajouter quelques billets pour se procurer la barre de son ou le système home cinéma assorti.

La partie logicielle

La plupart des terminaux sortis jusque là sous Android TV avaient tous le même problème ou presque, à savoir un système anémique où la navigation dans les menus manquait grandement de fluidité. Seule la NVIDIA Shield Android TV sauvait la face avec des menus aux animations étonnamment limpides. Ici, avec les deux téléviseurs testés, le résultat est mitigé. Dans l’ensemble, la fluidité n’est pas mauvaise, mais il lui arrive d’afficher un framerate erratique lors d’un défilement rapide des menus, notamment dans le Google Play Store, alors que la NVIDIA Shield Android TV proposait la même expérience sans le moindre accroc. Dans l’ensemble, les expéditions lancées dans les menus d’Android TV sont néanmoins globalement satisfaisantes une fois certains éléments chargés dans la mémoire cache de l’appareil, ce qui n’était pas forcément le cas sur certains prototypes concurrents testés.

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Une interface intuitive et pratique, même à la télécommande

Le système en lui-même est parfaitement pensé pour l’utilisation qui en est faite ici grâce à ses cartes classées par catégories. Il est ainsi très facile d’accéder à ses différentes sources (télévision numérique, satellite, HDMI…), ou à du contenu web. Cela peut se présenter sous forme d’applications, comme Netflix, Google Play Films ou FranceTV Pluzz pour accéder à des vidéos à la demande. Bien sûr, tous ne proposent pas la même qualité. Ainsi, si Netflix affiche un large catalogue de contenu 4K et qu’Arte diffuse en HD, FranceTV de son côté semble dédier davantage de bande passante pour ses publicités que pour son contenu, et tant pis pour les fans de Louis la Brocante et des émissions de Nagui qui devront se satisfaire de pixels gros comme le poing…

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Stéphane Bern est un peu pixellisé…

Heureusement, il existe d’autres moyens d’accéder à ce genre de contenu. Via les add-ons de l’application Kodi par exemple, qui offrent un accès à des rediffusions de nombreuses chaines françaises ou étrangères, ainsi que les VOD de certains sites. De quoi toujours avoir sous la main les derniers sketchs du Palmashow de la chaîne D8 (oups, C8), ou les nouveaux Gaming Live de JeuxVideo.Com.

Les possibilités d’Android TV sont très larges, à commencer par la possibilité de lire différents types de fichiers depuis une clé USB ou un appareil distant situé sur le même réseau par exemple. Nous avons essayé divers formats vidéo, qui ont tous été lus sans accroche avec MX Player, y compris le H.265 en Full HD. Le H.265 en 4K en revanche s’affiche, mais saccade beaucoup trop pour être regardé, ce qui prouve que l’architecture de ces téléviseurs manque encore de pêche pour réellement supporter toutes les possibilités du système. Cela se ressent également à l’allumage, qui nécessite parfois plusieurs dizaines de secondes avant de pouvoir réellement obtenir le contrôle.

Kodi
Kodi, une application multimédia incontournable

Des jeux mobiles sur grand écran

Arrive la question épineuse des jeux disponibles sur ces téléviseurs. À l’origine pensés pour des smartphones et des tablettes, tous les titres proposés sur le Play Store (uniquement ceux qui sont officiellement compatibles donc) sont adaptés plus ou moins au chausse-pied pour les téléviseurs sous Android TV. Certains peuvent ainsi être joués directement depuis la télécommande, d’autres nécessitent de brancher une manette. De ce côté, les possibilités sont grandes, et notre manette de NVIDIA Shield a été reconnue immédiatement. Sony oblige, la DualShock 4 de la PlayStation 4 est également compatible, sans nécessiter de câble ni de manipulation fastidieuse. En quelques secondes, la poignée se retrouve appairée au téléviseur grâce au menu prévu à cet effet dans les options. Reste ensuite à paramétrer chaque jeu pour qu’elle soit bien prise en compte, ce qui n’est pas toujours évident…

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Dead Trigger 2 propose une configuration facile, ce qui n’est pas le cas de tous les jeux.

Le catalogue est loin d’être aussi fourni que sur smartphones et tablettes, mais il est possible d’y trouver quelques têtes connues, à l’instar de Badland, Dead Trigger 2 ou encore Asphalt 8 pour ne citer qu’eux. Le premier est toujours aussi magnifique, même sur les 65 pouces du plus grand des deux modèles que nous avons testés, et son gameplay ultra simpliste le rend même jouable à la télécommande sans le moindre souci. Idéal pour passer le temps pendant la coupure pub, en somme. Le second reste acceptable pour les yeux et jouable malgré les ralentissements qui sclérosent les passages les plus explosifs. Il pourra donc amuser certains. Le troisième en revanche est un gloubiboulga d’énormes pixels et de lags qui rendent l’expérience particulièrement effroyable. Ce qui prouve au passage que la puissance des x85c et x90c n’est pas suffisante pour profiter au mieux de tous les jeux actuels, ce qui ne laisse pas de grand espoir pour les futurs hits qui pourraient arriver sur le Google Play Store.

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Disponible oui, jouable, pas vraiment.

Les benchmarks que nous avons effectués ont d’ailleurs confirmé cela, avec des résultats dignes d’un smartphone d’entrée ou de milieu de gamme. Autant dire que cela fait pâle figure comparé aux résultats exemplaires de la NVIDIA Shield Android TV.

x85c x90c Nvidia Shield Android TV
AnTuTu 21 623 21 780 70 038
PCMark 7 414
Ice Storm Unlimited 5 504 5 593 46 619
Ice Storm Unlimited (Graphics) 5 429 5 515 60 347
Ice Storm Unlimited (Physics) 5 783 5 883 25 954
Manhattan (onscreen / offscreen) 2,2 / 2,4 FPS 2,1 / 2,2 FPS 54 / 62 FPS
T-Rex (onscreen / offscreen) 7,6 / 9,2 FPS 7,5 / 8,3 FPS 60 / 120 FPS

Un smartphone de 55 ou 65 pouces

Plus que du contenu vidéo et des jeux, Android TV propose un énorme catalogue applicatif. De base, Sony a intégré ses applications Album et Vidéos qui rempliront vos « soirées diapo de retour de vacances » pour peu que vous ayez sous la main une clé USB pleine à craquer de photos, ou un ordinateur sur le même réseau capable de fournir les images.

Opera se chargera de jouer les navigateurs web pour afficher vos sites préférés (dont FrAndroid fait évidemment partie). La navigation n’est toutefois pas aisée et demandera patience et dextérité pour déplacer son curseur à l’aide des flèches directionnelles de la télécommande. Pire encore, en utilisant la zapette tactile, le curseur est facile à contrôler, mais le scroll (à deux doigts, comme sur le pavé d’un ordinateur portable) est saccadé et fastidieux… quand il fonctionne. Autant dire que vous ne transformerez pas de votre TV en votre navigateur Internet par défaut.

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FrAndroid sur 65″, la meilleure utilisation pour un écran de cette taille !

Enfin, un système de duplication d’écran permet d’afficher sur sa télé une réplique de l’écran de son smartphone, ce qui peut être intéressant pour quelques jeux, ou pour partager du contenu en famille. Cette fonctionnalité peut néanmoins se retrouver sur n’importe quel téléviseur grâce à un Chromecast obtenu pour une trentaine d’euros et ne justifie donc certainement pas l’achat d’un tel produit.

Mais le plus intéressant pour un téléviseur est certainement le Programme Guide qui vous permet de voir une sélection des programmes populaires en cours de diffusion, ou à venir dans la soirée. En quelques clics de télécommande, vous vous retrouvez alors sur la chaîne en question pour peu que vous ayez branché un câble antenne ou satellite.

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Le programme TV fait rêver…

À l’avenir, le Google Play Store s’enrichira peut-être de nouvelles applications taillées pour ce format, mais pour le moment, la partie strictement « Android » reste donc relativement décevante. D’ici là, les deux modèles sont disponibles sur Amazon, ici pour le 55X8505C et là pour le 65X9005C.

Notre avis sur Le Notre Verdict

Écran
7
La 4K, c'est beau. Encore faut-il avoir du contenu 4K pour pouvoir vraiment en profiter, et les sources sont encore difficiles à trouver aujourd'hui et sont généralement de l'upscaling de contenu Full HD, voire 2K. Ne crachons pas dans la soupe, la qualité est toujours de bonne facture, même si nous pouvons regretter une luminosité peu homogène sur la surface de la dalle et des couleurs un peu chaudes.
Logiciel
8
Android TV est un bonheur à utiliser. Le système est bien pensé, tout le contenu est facile d'accès, tant en provenance du câble antenne/satellite que d'internet. L'ergonomie de la navigation web pourrait néanmoins encore être améliorée, et le manque d'applications compatible peut rapidement devenir gênant.
Performances
4
Avec seulement 8 Go de stockage interne disponibles (ce qui, notons-le, est déjà bien pour ce genre de produit), vous ne multiplierez pas les applications à bord de votre téléviseur. Ce serait de toute façon difficile, sachant que la liste est bien plus limitée que sur un smartphone et que certains jeux sont juste injouables.
Design
9
Sony sait faire de beaux téléviseurs et nous le prouve une nouvelle fois. La finesse exemplaire des X85c et X90c et l'étroitesse de leurs bordures donnent parfois l'impression de contempler un cadre photo de grande taille. Sur le modèle le plus cher, Sony a même pensé à permettre deux positions pour les pieds, de quoi s'adapter à tous les meubles.
Note finale du test
6 /10
Nous ne sommes certainement pas les mieux placés afin de juger de la qualité intrinsèque d'un téléviseur, mais nous pouvons tout de même dire que pour leur prix, ces deux produits ne sont pas à la hauteur de nos espérances. Même s'ils se positionnent sans peine dans le haut du panier au vu de leurs caractéristiques techniques, ils sont encore loin de la perfection, avec une dalle dont la luminosité n'est pas uniforme et aux couleurs qui manquent de justesse, mais aussi un son un peu étouffé. À ce prix, ces défauts sont difficilement excusables.

Mais le tarif s'explique également par la présence d'Android TV et de toute la technologie qui l'accompagne. C'est sur ce point que nous critiquerons le plus ces deux écrans. Sans être trop gourmand, Android TV demande un minimum de puissance pour être parfaitement fluide, et celle-ci n'est pas présente ici. La navigation se fait globalement agréablement, mais la fluidité est loin d'égaler celle procurée par la NVIDIA Shield Android TV. Cette différence se ressent d'autant plus dans les jeux, qui peinent à afficher un framerate élevé et stable la plupart du temps.

En dehors de tous ces reproches qualitatifs certains, se pose la question de la pérennité du produit. Si les jeux et applications d'aujourd'hui peinent à tourner correctement, qu'en sera-t-il de ceux de demain ? Et à 1900 euros, il est difficile de renouveler son téléviseur régulièrement juste pour s'assurer de pouvoir faire tourner le dernier titre de Gameloft...

La pertinence du système embarqué sur le téléviseur même prend son sens pour ceux qui y branchent directement un câble antenne ou satellite et qui profiteront alors d'un guide TV détaillé et très pratique. Tous ceux qui ne passent pas un décodeur externe, comme une box ADSL par exemple, auront mieux fait de s'acheter un téléviseur au rapport qualité/prix plus abordable et une NVIDIA Shield Android TV s'ils veulent vraiment profiter de l'écosystème.

Autrement dit, aussi bon que soient les X85c et X90c - et ils le sont -, ils n'arrivent pas à justifier leur placement tarifaire. D'autant que le futur de la 4K semble encore en flottement, coincé entre une haute définition qui fait de la résistance, et une définition 8K qui commence déjà à se profiler et qui pourrait bien remplacer la 4K avant même que celle-ci ne s'installe vraiment.

Points positifs du Notre Verdict

  • De beaux écrans

  • Une interface bien pensée

  • La reconnaissance vocale au poil

  • Une finesse exemplaire

Points négatifs du Notre Verdict

  • Deux télécommandes différentes

  • Le X90c difficile à monter, et nécessite 2 personnes

  • Un manque de puissance flagrant pour Android TV

  • Un prix qui pique un peu

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