Le Sony KD-65AG9 fait actuellement partie des téléviseurs OLED haut de gamme du constructeur nippon. Il intègre une dalle LG Display 10 bits 100 Hz, le processeur d’image X1 Ultimate et la technologie audio Acoustic Surface Audio+. Dans cette version 65 pouces, le KD-65AG9 est commercialisé au prix public de 3500 euros (2500 euros en 55 pouces et 6000 euros en 77 pouces), mais ce modèle profitera de remises spéciales fin avril. Car même si l’Euro de foot n’est plus d’actualité, cette période reste propice à des promotions et ce téléviseur devrait en faire partie à l’occasion de la semaine des « french days ».
Dans le cas de notre modèle de la famille AG9, celui-ci s’adresse à une clientèle exigeante et vous allez voir que Sony met tout en œuvre pour les satisfaire. Même si ce téléviseur intègre une dalle de 2019, il en a vraiment sous le pied.
Caractéristiques techniques
Modèle | Sony KD-65AG9 |
---|---|
Dimensions | 1447 mm x 838 mm x 255,0 mm |
Définition maximale | 3840 x 2160 pixels |
Taille de l’écran | 65 pouces |
Compatible HDR | Dolby Vision |
Ports HDMI | 4 |
Compatible Surround | Dolby Atmos |
Nombre de haut-parleurs | 4 |
Puissance des haut-parleurs | 60 watts |
Sortie audio | Casques, Haut-parleurs |
Assistant vocal | Google Assistant, Amazon Alexa |
Efficacité énergétique | B |
Prix | 3489.00 |
Fiche produit |
Le test du Sony KD-65A9 a été réalisé sur un exemplaire de test envoyé par le constructeur. Les mesures ont été réalisées avec le logiciel Calman Business de Portait Displays et une sonde X-Rite i1 Display Pro.
Un design réussi, mais sans grande surprise
Nous ne nous attarderons pas sur le design de ce KD-65AG. Sony n’a pas tenté ici d’exploit particulier comme peut le faire Samsung avec son Q950TS et ses bords ultrafins ou encore LG avec ses produits de la gamme « Signature Wallpaper », ces produits encore plus haut de gamme. Pour autant, ce TV 65 pouces du constructeur japonais est réussi. Le pied central permet de poser téléviseur sur un meuble plus étroit que ses 145 cm de largeur.
Le châssis repose tout de même au ras du meuble et sans rivaliser avec le Q950TS, les bezels se limitent à moins d’un centimètre de large. Bref, le résultat est propre, c’est joli, c’est efficace et très qualitatif.
Les bords de l’écran sont fins
Une réactivité au top
L’an dernier, nous testions le Sony KD-65AF9, le prédécesseur de cet KD-65AG9, et nous étions frustrés par son ergonomie, loin de faire honneur à sa qualité d’image époustouflante. Depuis, le constructeur japonais s’est attelé à améliorer son interface d’Android TV et nous l’avions déjà constaté à l’occasion du test du modèle haut de gamme LCD, le Sony KD-75XG95. Bonne nouvelle, la famille AG9 profite elle aussi d’Android 9 et avec les améliorations maison apportées par Sony.
La page d’accueil ne change pas, mais la réactivité du système est vraiment top ! La télé s’allume rapidement et on ne note aucune lenteur.
Le constructeur y apporte sa touche en créant une barre de raccourcis multimédias qui donnent accès à des fonctions pratiques qu’il faut normalement chercher dans les menus d’Android TV. On trouve ainsi un accès aux réglages d’images, de son, mais aussi un accès rapide à certaines fonctions telles que l’activation du capteur de luminosité ambiante. Sony nous propose même de personnaliser la barre d’icônes en cochant celles qu’on souhaite afficher.
Apple AirPlay et Google Assistant on-board
C’est le cas de l’accès la fonction Apple AirPlay. Apple TV n’est pas disponible nativement sur le téléviseur, mais un client officiel est désormais intégré. Il n’est plus nécessaire de télécharger une application non officielle sur le Play Store d’Android TV pour diffuser du contenu de son iPhone, iPad ou autres appareils sous MacOs via cette liaison sans fil. Le téléviseur est automatiquement reconnu dans le menu « recopie de l’écran » et cela fonctionne très bien.
Rien de surprenant dans le fait que ce téléviseur Android TV embarque Google Assistant. En revanche, comme les autres modèles haut de gamme de Sony, le KD-65AG9 intègre directement ses micros dans le bas du châssis.
Ainsi, si vous en êtes d’accord, il est possible d’activer les micros via l’option « détection OK Google » pour ne plus avoir besoin de presser la touche du micro de la télécommande. Google Assistant devient opérationnel en mode « mains libres », telle une enceinte connectée.
D’ailleurs, cela permet non seulement de piloter le téléviseur (régler le volume, rechercher un programme, mettre en pause ou reprendre la lecture, etc.), effectuer des recherches (météo, YouTube, recherche internet, etc.), mais cela permet aussi d’éteindre le téléviseur à la voix.
À l’inverse, lorsque le téléviseur est éteint, il est possible de solliciter l’assistant intégré pour l’allumer et, pourquoi pas, lui demander de démarrer sur une série Netflix par exemple. Évidemment, comme le ferait une enceinte connectée, l’assistant Google intégré permet aussi de piloter ses autres appareils connectés à la maison : ampoule, prises électriques, aspirateur, etc.
Processeur X1 Ultimate, l’upscaling qui fera toujours la différence
Voilà pour les quelques fonctions logicielles intéressantes apportées par Sony. Et si cette expérience logicielle est aussi bonne, c’est aussi parce que ce téléviseur embarque l’excellent processeur Sony X1 Ultimate. Celui-ci assure non seulement la fluidité des menus, mais aussi les performances en matière d’upscaling du téléviseur. Il est difficile de vous montrer au travers de quelques photos à quel point le rendu d’une source de moindre définition est bien géré sur cette dalle de 65 pouces de diagonale, du coup, mais on vous assure que c’est le cas.
Du coup, regarder un vieux film comme Terminator 2 remastérisé en 1080p et diffusé sur Amazon Prime Video, s’avère être une expérience tout à fait satisfaisante, sur ce grand écran. En mode cinéma comme en mode expert, la mise à l’échelle est maîtrisée. Le processeur ne cherche pas à produire un piqué plus important que nécessaire, ce qui aurait pour effet de produire l’effet inverse à celui recherché en ajoutant des artefacts qui viennent littéralement pourrir l’image. Évidemment, le résultat n’est que meilleur avec un contenu Ultra HD avec lequel le processeur n’a plus alors qu’à se focaliser, d’une certaine manière, sur la compensation de mouvements et des autres procédés d’amélioration d’image tels que le « Super Bit Mapping HDR ».
Concernant le « Motionflow » d’abord, il est possibilité d’ajuster les réglages de ce traitement, dont le rendu peut rapidement produire une image trop artificielle, mais dans les configurations par défaut des modes expert et cinéma, l’effet appliqué est assez doux. L’expérience de Sony dans le monde du cinéma est évidemment ici très importante dans la gestion de cette technologie qui ne fait pas l’unanimité, tout comme les autres technologies.
Nous sommes d’ailleurs assez fans du panel des autres technologies Sony. Du Pixel Contrast Booster d’abord qui donne l’impression que l’image UHD est encore plus piquée en détachant bien chaque objet de l’image. Et puis le Super Bit Mapping 4K HDR, justement, qui se charge d’améliorer les signaux 8 et 10 bits pour produire davantage de nuance de couleurs pour produire des dégradés de couleurs plus précis. L’effet d’escalier sur un ciel bleu, par exemple, n’est plus du tout perceptible. C’est certes une excellente chose, il convient aussi de rappeler que la concurrence fait aussi très fort sur le sujet… en tout cas sur leurs produits haut de gamme.
Enfin, nous sommes assez fans aussi de son mode « Netflix calibrated » qui, à la manière du HDR10, HLG et Dolby Vision avec lesquels ce téléviseur est compatible, permet à Sony de garantir à ses utilisateurs des réglages de l’image seront au plus proche des souhaits des réalisateurs. Ce mode réduit de beaucoup la luminosité (de max elle passe à 12) et coupe certains traitements de l’image.
Acoustic Surface Audio+, la techno qui fait plaisir
L’AG9 reprend la technologie Acoustic Surface qui consiste à produire le son en faisant vibrer la dalle de verre en façade du téléviseur grâce à des « actionneurs ». Cette techno désormais bien rodée permet à Sony de produire un son plutôt bien détaillé et donnant l’impression d’une certaine précision en accord avec la scène. Si un personnage parle à droite de l’image, vous aurez l’impression que le son sort de cet endroit de la dalle.
Dans cette nouvelle version, l’Acoustic Surface Audio+, Sony indique que la puissance totale est de 60 watts répartie sur un système audio bien particulier, à l’image de sa composition originale. On trouve à l’arrière du téléviseur deux haut-parleurs qui assurent la fonction de caisson de basses alors que deux « actionneurs » se chargent de produire les aigus et les médiums.
Pour un dispositif intégré à un téléviseur, c’est tout bonnement excellent ! Le son est puissant et jamais il ne nous aura déçus pendant nos séances cinéma ni même lorsque nous avons écouté de la musique. Oui, vous avez bien lu, le son de ce téléviseur est tellement bon qu’il n’est pas exclu d’écouter de la musique en prenant le soin de couper l’image de la dalle — en trois clics sur la télécommande — afin d’abaisser la consommation électrique.
Pour obtenir un meilleur résultat, il faudra investir dans un système Hi-Fi multi canal. Attention, le fait que la dalle soit au ras du meuble empêche d’installer une barre de son devant sans obstruer l’image. Notez en revanche que dans le cas d’une installation avec des satellites, l’AG9 peut alors réserver sa puissance pour jouer le rôle de voie centrale. Pas mal !
Des mesures parfaites
L’expérience cinématographique est donc au rendez-vous avec le KD-65AG9. Le feeling est excellent, mais il nous fallait le passer sous l’œil impartial de notre sonde pour constater que le constructeur japonais livre un appareil très bien calibré. Si nous avions été surpris par les résultats de mesures du KD-55AG8, légèrement en dessous, de nos attentes, cet AG9 est un monstre de perfection… enfin pas tous les modes.
En effet, si le mode cinéma fait clairement illusion pour l’œil humain, qui y verra une image superbement contrastée et lumineuse, notre sonde confirme que le mode expert est celui qu’il faut privilégier tant l’écart de fidélité des couleurs est important. D’une fidélité convenable en mode cinéma (Delta E2000 moyen de 4,8) elle devient excellente en mode expert.
Nous avons en l’occurrence mesuré un Delta E 2000 de 2,69 sur l’espace colorimétrique REC.709. Espace colorimétrique dédié aux contenus SDR qui est d’ailleurs reproduit à 99,8 % par ce téléviseur. Autant considérer que c’est 100 %, car, comme on le verra plus loin, l’AG9 en a encore sous le pied.
En revanche, nous avons mesuré un gamma qui avoisine les 2,4 (l’idéal étant 2,2) et, comme toujours chez Sony, une température un peu froide des couleurs avec une mesure moyenne de 6698 K là où la valeur de référence est à 6500 K. Des données qui restent toutefois excellentes ! Les mesures en mode HDR, sous l’escape colorimétrique DCI-P3 sont — assez étrangement d’ailleurs — encore meilleur.
La mesure de Delta E2000 devient incroyable avec une valeur de 1.66 qui positionne ce Sony KD-65AG9 parmi les meilleurs. Notre sonde indique également une couverture d’environ 97 % de l’espace colorimétrique DCI-P3 ce qui est un excellent score. Au même titre d’ailleurs que la couverture de 70 % environ de l’espace REC.2020.
D’autres mesures nous rappellent en revanche que nous sommes là en présence d’une dalle de 2019. Chaque année, la technologie OLED affiche des progrès intéressants en matière de luminosité et cela devrait une nouvelle fois se vérifier lors des tests des modèles dotés de dalles millésime 2020.
Étant donné que l’AG9 embarque ici une dalle de 2019, ses performances en la matière sont un cran en dessous des modèles à venir. D’ailleurs sur le sujet de la luminosité, certains constructeurs ont mieux optimisé leur dalle que Sony qui affiche ici une luminosité max d’à peine 587 cd/m² en mode intense et avec le capteur de luminosité ambiante désactivé. Sous le mode expert, nous avons mesuré une luminosité moyenne de 342 cd/m² en SDR et nous avons relevé un pic à 400 cd/m² en mode HDR.
Attention, il s’agit là de valeurs mesurées sur une mire blanche occupant 10 % de la dalle. En moyenne, lorsque l’image occupe tout l’écran, la luminosité se situe aux alentours des 150 cd/m².
Enfin, il est important de noter que les joueurs profiteront d’un mode jeu bien calibré et d’un retard à l’affichage assez mince pour qu’il ne soit pas perçu même avec les titres les plus exigeants. En l’occurrence, nous avons mesuré un input lag de 18,1 ms, ce qui n’est pas un record qui se situe du côté du LG OLED55E9 avec 12,8 ms environ, mais qui place Sony en très bonne position. Pour exemple, l’excellent QLED Samsung QE65Q85R affiche un input lag de 14 ms, mais les Philips 55OLED804 et Philips 65OLED984 des OLED donc, accusent tous les deux d’un retard à l’affichage de 33 ms.
Franchement la gueule du pieds pour ce prix c'est abusé Sinon oui niveau image c'est le top
A ce prix là, c'est pas demain la veille que j'achèterai un téléviseur haut de gamme :) Et ce quelque soit la marque... 3500 euros (voire plus, bon ceci dit même à 1500 ya pas moyen alors....) pour un téléviseur vraiment bon, j'hallucine... Et puis bon, un écran de 65 pouces, sérieusement...déjà que 43 Pouces c'est très largement suffisant... on n'est pas au cinéma, oh... Quant la note, XPTDR, rien qu'avec un prix pareil c'est 2/10 pas plus, de toute façon avec la crise économique sans précédent depuis 90 ans qu'on se paie, c'est le flop assuré, ça mettra peut être fin à cette folie des grandeurs sans queue ni tête....
Vraiment fan de vos tests de télés
Super !
Il manque plus que le test avant et après calibration et quelques petites choses et nous sommes bon .
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