Alias et Alias Pro, voici donc le nom de la gamme de microphones de la marque danoise. Le premier est un microphone USB plutôt traditionnel, doté d’un bouton tactile et d’une zone d’affichage lumineuse intégrée à sa capsule. Totalement plug & play, il ne nécessite aucun pilote pour être utilisé.
La version Pro vise un public plus exigeant et se dote d’une connectique XLR. La marque fournie avec une ministation de mixage, équipée d’un préamplificateur et d’une alimentation fantôme de 48 V. Cette dernière pourra être utilisée avec deux ordinateurs et permet un contrôle complet du microphone.
Les deux modèles intègrent la même capsule de 1″ (diagramme cardioïde) et permettent des enregistrements en 24 bits/48 kHz. Ils sont également accompagnés du module de mixage Sonar, intégré à la suite SteelSeries GG dont nous reparlerons dans ce test.
Le SteelSeries Alias est proposé au prix conseillé de 200 euros. La version Pro et son Stream Mixer atteint quant à elle la coquette somme de 350 euros.
Des microphones stylés et bien construits
La construction des deux microphones Alias est identique. Le corps de ces derniers est relativement imposant et tout en longueur. Sans y ressembler réellement, ils font penser à la gamme Quadcast d’HyperX tout en étant légèrement moins massifs. Visuellement, ils sont très réussis tout en étant relativement discrets et passe-partout.
La construction est soignée, même si le plastique est un peu trop présent à notre goût. En effet, il ne semble y avoir aucun élément en métal qui compose le corps des deux microphones Alias et Alias Pro. À l’avant, on retrouve un tissu gris très qualitatif, qui fera office de filtre antipop. Tissu qui se retrouve également à l’arrière, sur la partie supérieure du châssis.
C’est au niveau des fonctionnalités intégrées que commencent à apparaître les différentes entre les deux modèles. La version pro est vierge de toute fonctionnalité intégrée et se contente d’afficher le logo de la marque en bas de sa face avant. À l’inverse, l’Alias USB dispose d’une molette de réglage du retour audio, ainsi qu’un bouton mute tactile.
Cette version plus accessible intègre par ailleurs une zone lumineuse au centre de sa façade et qui régit en temps réel en fonction de l’état du microphone. Une croix rouge s’affiche lorsque le microphone est coupé et le volume de captation est visible en permanence lors de l’utilisation. Un cercle lumineux est aussi installé à la base du châssis, pour proposer, quand même, un peu de RGB. L’effet est d’ailleurs très réussi lorsque l’Alias est utilisé avec son pied de bureau.
À l’arrière, d’autres différences apparaissent. L’Alias Pro se « contente » d’une connectique XLR, là où son jumeau USB accueille un port USB C, ainsi qu’une connectique jack pour le retour audio. Une discrète et peu pratique molette de réglage du gain est aussi présente sur cette version. À ce stade, toutes les différences physiques entre l’Alias et le Alias Pro ont été listées.
De façon générale, le positionnement de la connectique n’est pas le plus pratique, et ce, sur les deux micros. Le connecteur pourra avoir tendance à gêner le déplacement du microphone lorsqu’il est installé sur un bras et à terme, cela pourra facilement l’endommager. Malheureusement (ou heureusement), cette critique s’applique à de nombreuses autres références sur le marché.
Les deux microphones sont fournis avec une monture antichoc (shock mount) dont les griffes de fixation sont intégrées au châssis. Il est, de fait, impossible d’orienter les microphones, ce qui se révèle parfois agaçant lorsqu’ils sont montés sur un bras. Le shock mount est par ailleurs le seul élément extérieur en métal des Alias. Il est installé sur un support de bureau, identique pour les deux micros et pourra être détaché pour une installation sur un boom arm plus pratique et « pro ».
Un Stream Mixer pour la version Pro
Le microphone Alias Pro s’accompagne d’une console de mixage USB, qui sera indispensable à son fonctionnement, connectique XLR oblige. Sans négliger le design pour autant, SteelSeries semble avoir visé la praticité avec des boutons très imposants, qui permettent de faciliter les interactions avec l’appareil.
L’un des boutons mute et la molette de volume qui l’accompagne peuvent être personnalisés à l’aide du pilote SteelSeries GG. Les deux autres conservent dans tous les cas leurs fonctionnalités par défaut. Autre bonne idée : la molette de gain est cerclée d’un anneau lumineux qui donne un retour visuel sur le volume et captation et l’éventuel clipping. L’éclairage RGB est également de la partie à la base du Stream Mixer, histoire de ne pas oublier l’ADN gaming de l’Alias Pro.
En dehors des fonctionnalités directement liées au microphone en lui-même, le Stream Mixer aura de l’intérêt au quotient grâce à sa connectique bien fournie. La prise XLR dispose d’une alimentation fantôme 48V ainsi que deux sorties jack distinctes qui peuvent être attribuées manuellement au sein de Sonar. Enfin, la double connectique USB C permet d’utiliser la mixette sur deux ordinateurs en simultané.
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Des fonctionnalités complètes grâce à Sonar
Si leur design est réussi, les microphones SteelSeries Alias tirent leur épingle du jeu grâce à la suite logicielle qui les accompagne. Logiquement compatibles avec SteelSeries GG, ils s’intègrent tout particulièrement avec Sonar, sorte de table de mixage virtuelle permettant de contrôler en détail le fonctionnement des entrées et sources de l’ordinateur. Notez d’ailleurs que Sonar fonctionne avec n’importe quel casque ou n’importe quel microphone.
Le principe de Sonar est simple : prendre le pas sur la gestion des périphériques audio du système pour séparer ces derniers dans cinq canaux différents. On retrouve alors un canal dédié aux jeux, un autre au chat vocal, un aux médias, une sortie auxiliaire et le microphone. Chacun de ces canaux peut alors être paramétré indépendamment et recevoir différentes améliorations et réglages. Pour chacun des canaux, les périphériques physiques peuvent également être différents : par exemple avoir le son du jeu dans un casque et les médias sur des enceintes.
Ensuite, il ne reste plus qu’à glisser-déposer les différentes applications sur le bon canal. Votre jeu préféré du moment ira dans le canal jeu, alors que Discord trouvera sa place dans le canal « Chat » et que Spotify atterrira dans le canal « Média ». Le volume de chaque canal peut alors être ajusté indépendamment.
Chacun des canaux dispose d’un égaliseur à dix bandes parmi les plus précis et complet du marché ainsi qu’un réglage du son spatialisé pour les sorties autres que « Chat ». On retrouve également un booster de gain ainsi qu’une option de volume intelligent qui fait office de compresseur.
Chose intéressante (et intelligente), la sortie « Chat » dispose des mêmes réglages que l’entrée Microphone. Ainsi, on peut appliquer le même égaliseur, les mêmes améliorations et la même réduction de bruit aux communications en provenance de Discord qu’à notre propre microphone. La réduction de bruit par IA est d’ailleurs très performante et permet de s’affranchir des bruits ambiants sans trop dénaturer la voix.
Sonar développe encore plus son potentiel une fois l’option « Streamer » cochée. Dans cette configuration, l’application génère deux « mix » différents, un personnel et l’autre dédié à la diffusion. Par exemple, vous pouvez entendre dans votre casque le son de votre jeu ainsi que de la musique et ne pas diffuser cette dernière à vos spectateurs.
Les niveaux des canaux sont ajustables pour chacun des deux mix et chaque canal peut être activé ou non dans ces derniers. Il ne reste plus qu’à utiliser le mix personnel dans vos oreilles et d’envoyer le mix streaming à OBS ou l’application de diffusion de votre choix. De plus, des raccourcis peuvent être créés pour pouvoir agir rapidement sur chaque canal et ainsi palier le fait que Sonar n’est pas une table de mixage physique.
En bref, sans pour autant révolutionner le genre, Sonar est une chouette table de mixage virtuelle. L’application propose une interface claire et simple à prendre en main, même pour les néophytes. Les réglages sont nombreux, et la gestion des sorties audios pourra dérouter au premier abord, mais la séparation des modes « gamer » et « streamer » est un vrai plus !
Des réglages basiques pour le SteelSeries Alias
Le microphone Alias en version USB dispose d’une page dédiée au sein de SteelSeries Engine. Cette dernière est relativement limitée et se contente d’offrir la possibilité de personnaliser le niveau du retour audio du microphone ainsi que la couleur des LED du microphone.
En cela, la proposition de SteelSeries reste cohérente avec un SteelSeries Alias qui se veut réellement plug & play et ne nécessitant pas de configuration supplémentaire.
Une version vraiment Pro grâce au Stream Mixer
Le Stream Mixer n’est pas juste un outil « pratique » pour interagir rapidement avec l’Alias Pro. En dehors de ses boutons et molettes, cette mixette miniature peut être utilisée avec deux ordinateurs. L’ensemble se prête alors idéalement au streaming qui nécessite bien souvent deux ordinateurs distincts.
Ainsi, il suffit d’installer Sonar sur la machine principale (celle pour jouer) et de simplement connecter la seconde au Stream Mixer, sur le port USB C 2 (sans oublier de sélectionner les entrées et sorties). De façon automatique et transparente, le second PC recevra le mix « Stream » en entrée et renverra par ailleurs son audio à Sonar qui pourra lors le diffuser au casque ou enceintes connectées au Mixer.
C’est d’ailleurs pour cela que l’Alias Pro est réellement intéressant. Il permet, dans un budget relativement correct, d’obtenir les fonctionnalités et la facilité d’utilisation d’un ensemble complet composé d’un microphone XLR et d’une interface audio dédiée. Sonar prenant quant à lui le rôle de table de mixage virtuelle. À l’heure actuelle, et pour un budget similaire, il n’existe pas vraiment d’alternative.
Petite ombre au tableau à prendre en compte : la mixette ne dispose d’aucun interrupteur physique pour son alimentation fantôme intégrée. Il faut donc obligatoirement passer par le SteelSeries Engine pour réaliser cette action.
Deux microphones très performants
Bien qu’il s’agisse de deux microphones différents, les Alias et Alias Pro partagent la même capsule unique d’une taille conséquente de 1 pouce. Là où certains concurrents ajoutent plusieurs capsules de taille plus raisonnable, la marque danoise a fait le choix d’une capsule unique, plus imposante, et théoriquement capable de capter une gamme de fréquences élargie. Les deux microphones peuvent ainsi enregistrer en 24 bits/48 kHz, une valeur finalement pas si impressionnante que cela.
À l’enregistrement, le rendu sonore des deux microphones est donc similaire et, globalement, très convaincant. La captation est chaleureuse et la voix est bien mise en avant, sans pour autant nécessiter de traitement audio supplémentaire. Sans être aussi éclatante qu’avec un Shure SM7B, la voix a ici plus de corps et trouvera ainsi très bien sa place sur un podcast ou un stream.
La directivité de la capsule est assez permissive et permet de se déplacer légèrement autour d’elle sans trop impacter la qualité de l’enregistrement. Dans tous les cas, il sera recommandé de positionner les microphones à une vingtaine de centimètres de la bouche pour un rendu optimal.
Les deux microphones sont peu sensibles aux bruits de manipulation. Ainsi, l’activation du bouton mute ou des molettes sur l’Alias standard, n’entraîne aucun bruit parasite lors de l’enregistrement. Les bruits générés par la manipulation du microphone installé sur un bras sont eux aussi imperceptibles.
Tout n’est cependant pas parfait et on déplore ici la qualité très moyenne du tissu en façade qui ne bloque pas autant qu’espérer les implosives et les bruits de souffle. Autre petit point désagréable : le niveau de volume indiqué par les LED intégrées à l’Alias et à la molette du Stream Mixer est en dessous de la réalité. Le son commence à saturer dans Audacity alors que les appareils indiquent toujours un niveau dans le jaune. Cela devrait heureusement pouvoir être corrigé par une mise à jour.
?️SteelSeries Alias (USB) – Gain 80% – NormalisĂ©
?️SteelSeries Alias Pro – Gain 60% – NormalisĂ©
Des améliorations sonores avec Sonar
Les microphones SteelSeries Alias sont relativement sensibles (surtout la version Pro) et il pourra être nécessaire de nettoyer un peu le signal pour s’affranchir des bruits ambiants. Fort heureusement, Sonar intègre un certain nombre d’options et de réglages pour réaliser cela. À commencer par la réduction de bruit assistée par IA qui fonctionne très bien.
Le compresseur se montrera également efficace pour égaliser le signal et ainsi éviter le clipping lors des parties un peu trop prenantes. Sonar propose également des réglages d’égaliseur qui ne changent pas drastiquement le rendu sonore qui de toute façon n’a pas réellement besoin d’être modifié.
Prix et disponibilité des microphones SteelSeries Alias et Alias Pro
Le microphone USB SteelSeries Alias est disponible au prix conseillé de 200 euros.
La version avancée, SteelSeries Alias Pro est quant à elle proposée au tarif de 350 euros.
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