Test SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3) : un clavier ultraparamétrable et sans défauts

 
SteelSeries renouvèle sa gamme Apex Pro avec une troisième génération remplie de promesses. Au programme : de nouveaux switches qui octroient de nouvelles fonctionnalités et une amélioration significative de l’expérience de frappe.
SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Le clavier gamer filaire SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3) représente le haut de gamme du constructeur danois. Réputée pour ses interrupteurs magnétiques ajustables, la série Apex Pro s’est fait une place de choix sur les bureaux des joueurs depuis de nombreuses années maintenant.

Avec cette troisième génération, SteelSeries fait évoluer ses interrupteurs OmniPoint en leur apportant certaines fonctionnalités déjà présentes chez la concurrence, comme le Rapid Tap. Cette fonctionnalité permet de donner la priorité à la dernière frappe, même si d’autres touches sont pressées. Ce nouveau modèle introduit aussi un mode de protection, censé éviter les frappes involontaires sur les touches adjacentes.

En plus des fonctionnalités usuelles telles que le Rapid Trigger ou la double activation, SteelSeries a fait un travail de fond sur l’expérience de frappe. Comme nombre de claviers haut de gamme aujourd’hui, dites bonjour à la mousse acoustique, aux stabilisateurs retravaillés et à une lubrification en usine des interrupteurs.

Bien que le design n’évolue pas, la Gen 3 a droit à une légère augmentation de tarif d’environ 30 euros. La version filaire TKL que nous testons est ainsi disponible au prix conseillé de 240 euros, contre 290 euros pour sa version sans-fil. Le clavier est aussi disponible en version plein format filaire pour 260 euros.

La sobriété comme maitre-mot

SteelSeries n’a pas fait évoluer le design de sa gamme Apex Pro avec l’arrivée de cette troisième génération. Est-ce un problème ? Pas réellement. On retrouve toujours cette distinction entre les modèles TKL et plein format, ce dernier conservant les courbes de la toute première génération. En version TKL, l’Apex Pro se veut plus sage, plus droit et d’une certaine façon, moins original.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Tout de noir vêtu, l’Apex Pro TKL de troisième génération s’articule autour d’un châssis en plastique. Présentant un net décroché à mi-hauteur qui lui donne parfois l’impression de flotter au-dessus du bureau, ce châssis est surplombé d’une plaque en métal, elle aussi entièrement noire. Cette plaque, sur laquelle sont installés les interrupteurs OmniPoint 3.0, est littéralement incrustée dans le châssis et offre ainsi un peu plus de cachet à l’ensemble.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Pour autant, cette proéminence du plastique et sa relative légèreté donnent un côté un peu moins prémium au clavier si on le compare à d’autres modèles concurrents. La qualité de construction reste néanmoins au rendez-vous et l’Apex Pro TKL reste un clavier particulièrement réussi sur le plan du design. Le châssis se prolonge d’ailleurs naturellement avec un repose-poignet aimanté, qui aurait néanmoins gagné à être un peu plus rembourré pour être vraiment confortable sur la durée.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Véritable symbole de la gamme Apex, l’écran OLED siège toujours fièrement en haut à droite du clavier. Il s’accompagne d’une molette cliquable très compacte qui agit sur le volume du système et permet aussi de naviguer dans l’interface du clavier. Un bouton supplémentaire est également présent pour agir justement sur les fonctionnalités accessibles depuis l’afficheur. Ce sont les seuls appendices intégrés à l’Apex Pro TKL, qui arbore pour le reste un format TKL classique et sans fioritures.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Les interrupteurs sont logiquement installés à même la plaque métallique. Ceux-ci ne sont toutefois pas remplaçables à chaud. Ils profitent d’un éclairage RGB touche par touche intégré et sont surplombés de keycaps en PBT. Comme chez de nombreux concurrents, certains des symboles ne sont pas découpés sur ces touches, mais simplement imprimés. De fait, ils ne profitent pas de l’éclairage RGB et seront plus difficiles à voir lorsque la luminosité vient à manquer. Dommage.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Afin de parfaire son ergonomie, l’Apex Pro TKL dispose de pieds escamotables proposant deux angles distincts. La partie inférieure du châssis abrite d’ailleurs une petite surprise en la présence d’une « trappe » souple, qui abrite un outil d’extraction des capuchons de touche. Une proposition assez étonnante de la part de SteelSeries, mais pourquoi pas…

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

S’agissant d’un modèle filaire, notre exemplaire de test se raccorde à l’ordinateur grâce à son unique port USB C et au câble tressé qui l’accompagne. On regrette cependant l’absence de port USB passtrough, qui est toujours un plus intéressant sur un modèle filaire. Autre petite bizarrerie : la suppression des trois touches supérieures de la zone droite du clavier. Impossible donc d’accéder à la fonctionnalité de capture d’écran.

Une expérience de frappe améliorée

En dehors de ses nouvelles fonctionnalités sur lesquelles nous reviendrons plus loin, l’Apex Pro fait un bond en avant sur la qualité de sa frappe. SteelSeries a réalisé un excellent travail afin d’améliorer le feeling des interrupteurs OmniPoint, toujours linéaires.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Comme beaucoup des nouveautés évoquées dans ce test, SteelSeries se met surtout à la page en équipant son clavier d’interrupteurs lubrifiés, de nouveaux stabilisateurs et de plusieurs couches d’isolant. Un cocktail gagnant qui permet au clavier d’être beaucoup plus agréable à l’utilisation. La course des interrupteurs est ainsi beaucoup plus fluide et le clavier se rapproche du « clack clack » très satisfaisant des claviers customs.

En revanche, le constructeur danois se garde bien de communiquer sur les caractéristiques techniques de ses nouveaux interrupteurs. À l’usage, il s’agit en effet d’interrupteurs très fluides et plutôt légers. Entendez par là qu’il ne faut qu’une force minime pour enclencher leur descente. Le point d’activation est ensuite dépendant des réglages choisis, mais se positionne par défaut à 1,8 mm.

SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)
Source : Edouard Patout pour Frandroid

Dans cette configuration par défaut, les actions s’enchainent sans difficulté. Sans révolutionner réellement les choses, ces interrupteurs OmniPoint 3.0 procurent une expérience de frappe vraiment agréable dans leur configuration standard. Bien évidemment, les performances globales du clavier sont fortement affectées par les nombreux réglages disponibles. Le Rapid Trigger ou encore la double activation que nous abordons un peu plus loin dans ce test permettent de décupler les performances de l’Apex Pro.

Des interrupteurs qui en font toujours plus

L’Apex Pro de troisième génération représente ce qui se fait de mieux chez SteelSeries. En cela, il profite donc des dernières technologies de la marque intrinsèquement liées aux interrupteurs OmniPoint 3.0. Leur configuration se déroule comme toujours au sein du pilote SteelSeries GG et plus particulièrement du menu Engine.

Passons rapidement sur la réattribution des touches, tout à fait classique. L’entièreté des touches peut logiquement être réassignée avec de nombreuses fonctions allant des touches de clavier aux raccourcis systèmes en passant par des macros. Jusqu’ici, rien de nouveau sous le soleil. Il est aussi possible d’attribuer une seconde fonctionnalité à toutes les touches via l’utilisation de la touche « Méta », comparable à la traditionnelle touche « Fn » que l’on retrouve sur de nombreux claviers. L’écran OLED conserve quant à lui sa personnalisation historique, avec la possibilité d’y charger une image personnalisée.

Avec ses interrupteurs mécaniques réglables (de 0,1 à 4 mm), l’Apex Pro profite des fonctionnalités les plus en vue du moment que sont le Rapid Trigger (activation rapide) et la double activation. Les switches étant capables de remonter en temps réel leur position, il est ainsi possible de les réinitialiser à une hauteur différente de leur point d’activation. De cette façon, on peut enchainer les actions à une fréquence bien plus élevée puisqu’il n’est pas nécessaire de libérer complètement la touche. Le Rapid Trigger peut être activé touche par touche, avec une sensibilité différente pour chacune d’elles et se limite aux 62 touches de la zone de frappe.

La double activation permet quant à elle d’attribuer deux actions distinctes à une même touche. Par exemple, en positionnant un premier point d’activation à 0,5 mm et un second à 1 mm, le gameplay prend une tout autre dimension. On imagine notamment dégoupiller une grenade au premier palier et effectivement la lancer uniquement lorsque le second est atteint. Les possibilités sont infinies et ajustables en fonction des envies. Il suffit pour cela d’attribuer une seconde fonctionnalité à la touche sélectionnée, puis d’activer la double activation sur cette dernière. Au total, seules huit touches peuvent être configurées de la sorte.

Cette troisième génération se met au niveau de ses concurrents et marque l’arrivée du Rapid Tap équivalent du Snap Tap de Razer. Cette fonctionnalité vient résoudre le problème du Simultaneous Opposite Cardinal Directions (SOCD), hérité du monde de l’arcade. Cela correspond à la décision que doit prendre le clavier lorsque deux touches directionnelles sont pressées simultanément. Le paramétrage est simple : cinq couples de touches peuvent être créés, pour chacun d’eux, l’utilisateur peut choisir le comportement : est-ce que l’une prend le pas sur l’autre, est-ce que la dernière frappe prend le pas sur la précédente, ou est-ce que rien ne se passe. L’objectif est simple : optimiser les déplacements sur les titres compétitifs et apporter une réactivité bien supérieure, notamment sur les déplacements latéraux. Soyons clairs, une telle fonctionnalité s’adresse avant tout aux joueurs compétitifs.

Enfin, notons l’arrivée du Protection Mode, activable unitairement sur chaque touche et qui réduit la sensibilité de cette dernière si des touches adjacentes sont pressées. Cela afin d’éviter des activations involontaires dans le feu de l’action. De mon côté, je n’ai pas réellement ressenti de différence lorsque cette fonctionnalité était activée.

Pour finir, SteelSeries a implémenté une nouvelle fonctionnalité intitulée Quickset. Derrière cette appellation se cache en fait une nouvelle implémentation des profils que nous connaissons depuis des années. L’idée est de proposer des préréglages très complets et tirant profit de toutes les possibilités des interrupteurs OmniPoint. Surtout, certains jeux profitent de profils établis à partir de ceux de joueurs professionnels. Rien de révolutionnaire ici, mais plutôt un gain de temps notable lors de la première configuration.

Notez d’ailleurs que certains paramètres tels que la sensibilité ou la fonctionnalité Rapid Trigger peuvent être ajustés directement depuis le clavier. L’écran OLED permet par ailleurs d’avoir accès à un résumé des différents réglages appliqués au clavier.

Prix et disponibilité du clavier SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)

Le clavier SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3) est disponible au prix conseillé de 240 euros. Sa version sans-fil est quant à elle proposée au tarif de 290 euros.

La Gen 3 se décline aussi en plein format filaire, pour un prix de 260 euros.

Note finale du test
9 /10
Cette troisième génération du SteelSeries Apex Pro est exaltante. Il fait partie de ces claviers sur lesquels il n’y a pas grand-chose, si ce n’est rien à redire. Doté d’une construction soignée et d’un design très (presque trop) sobre, il trouvera sans mal sa place dans le setup de chacun.

Surtout, la marque a fait un bel effort sur les performances de ses interrupteurs OmniPoint 3.0, qui profitent désormais d’une lubrification d’usine et de diverses évolutions qui améliorent nettement l’expérience de frappe. Sans oublier les capacités exceptionnelles de ces interrupteurs, qui apportent au passage de nouvelles fonctionnalités grâce à leur fonctionnement magnétique.

S’il n’y avait qu’une seule chose à critiquer, cela serait son prix. À 240 euros le clavier filaire, la facture est plutôt salée, notamment en regard de la concurrence.

Points positifs
SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)

  • Excellente qualité d’assemblage

  • Expérience de frappe impeccable

  • Interrupteurs OmniPoint 3.0 ultraparamétrable

  • Fonctionnalités complètes

Points négatifs
SteelSeries Apex Pro TKL (Gen 3)

  • Tarif prohibitif

Les derniers articles