Suunto est officiellement de retour dans la bataille des montres de sport. AprĂšs avoir regardĂ© Coros Ă©merger en quelques annĂ©es et laissĂ© Garmin creuser lâĂ©cart sur les fonctionnalitĂ©s, Suunto semble se rĂ©veiller et se met Ă niveau depuis un an, tout en conservant les meilleures autonomies du marchĂ©.
Lors de notre test de la Suunto 9 Peak Pro, nous soulignions lâabsence dâun vĂ©ritable suivi du sommeil, de la mesure de la variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque et de la cartographie. Six mois plus tard, nous recevions la Suunto Vertical avec, entre autres, une cartographie rĂ©ussie.
Nous demandions toujours un bon suivi du sommeil et une mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque. Et devinez quoi ? Cinq mois plus tard, nous voilà avec la Suunto Race au poignet : suivi du sommeil avec mesure de la variabilité de la fréquence cardiaque, cartographie, écran Amoled, grosse autonomie et⊠un prix surprenant de 450 euros.
Câest simple : sur le papier, la Suunto Race coche toutes les cases des montres de sport haut de gamme pour deux fois moins cher. Le coup serait joli, mais les promesses sont-elles tenues ? RĂ©ponse aprĂšs deux mois de test. Voici notre avis complet sur la Suunto Race.
Fiche technique
ModĂšle | Suunto Race |
---|---|
Dimensions | 13 mm x 49 mm x 49 mm |
Dalle | AMOLED |
Poids | 83 g |
Capteur de rythme cardiaque | Oui |
Analyse du sommeil | Oui |
AccéléromÚtre | Oui |
Capteur de lumiĂšre ambiante | Oui |
Indice de protection | 10 ATM |
Fiche produit |
Ce test a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© avec une Suunto Race prĂȘtĂ©e par Suunto.
Un design qui nous rappelle quelque chose
La Suunto Race nâa rien de la successeuse de la gamme Peak : lĂ oĂč la 9 Peak Pro conservait des dimensions contenues pour une montre de sport, la Race reprend les codes de la Vertical :
- Suunto 9 Peak Pro : 43 x 43 x 10,8 mm
- Suunto Vertical : 49 x 49 x 13,6 mm
- Suunto Race : 49 x 49 x 13,3 mm
CÎté masse, comptez 83 grammes pour la version en acier inoxydable et 69 grammes pour celle en titane.
Si le boĂźtier de 49 mm de la Suunto Race est par nature peu discret, la marque a su garder lâaspect minimaliste quâon lui connaĂźt. Les bordures de lâĂ©cran ne sont pas habillĂ©es et donnent un effet de montre connectĂ©e classique â si on la compare avec les montres Garmin, bien plus voyantes.
La totalité de la tranche gauche de la Suunto Race est cependant gravée du nom de la marque en majuscule. Personne ne le verra au quotidien, mais cette touche détonne quand on connaßt la sobriété habituelle de Suunto.
La taille du boĂźtier nâest pas le seul Ă©lĂ©ment qui rapproche la Race de la Vertical : de profil, on retrouve cet effet sandwich Ă trois couches. Les trois boutons sont toujours placĂ©s Ă droite et partagent la mĂȘme protubĂ©rance que ceux de la Vertical.
La Race veut tout de mĂȘme se dĂ©marquer de la Vertical : elle embarque deux boutons physiques et une couronne rotative, qui peut Ă©galement ĂȘtre pressĂ©e pour dĂ©clencher une action â lĂ oĂč la Vertical a trois boutons purement physiques. Nous reviendrons sur la couronne plus tard dans ce test, puisquâelle modifie la maniĂšre de naviguer dans lâinterface.
La montre est Ă©tanche jusquâĂ 100 mĂštres et profite de lâhabituel mode snorkeling de Suunto jusquâĂ 10 mĂštres, grĂące aux deux Ă©lectrodes visibles en haut Ă droite sur la photo suivante. Les fameux tests «âselon les normes militairesâ» ont Ă©tĂ© effectuĂ©s sur la Race : câest donc sans surprise que nous ne relevons aucun dĂ©gĂąt sur la montre aprĂšs deux mois dâutilisation.
Ă noter que la Suunto Race nâest pas assemblĂ©e en Finlande, mais en Chine. Cela reprĂ©sente une Ă©tape importante depuis le rachat de Suunto par le groupe chinois Liesheng. Dommage pour lâavantage «âcarboneâ» mis en avant par Suunto avec ses autres modĂšles. Dâun autre cĂŽtĂ©, la rĂ©duction des coĂ»ts de fabrication se rĂ©percute fortement sur le prix de vente. La qualitĂ© dâassemblage ne semble cependant pas dĂ©gradĂ©e.
La Race propose un systĂšme dâattache de bracelet standard de 22Â mm.
L’Amoled est de retour
Ăa y est, lâAmoled revient chez Suunto. AprĂšs un passage Ă©clair en 2020 avec sa Suunto 7 sous Wear OS, la marque finlandaise retente lâexpĂ©rience en 2023, annĂ©e de dĂ©mocratisation de lâAmoled pour les montres de sport. Si Garmin propose des Ă©crans Amoled depuis quelques annĂ©es, 2023 a vu lâarrivĂ©e de cette technologie sur la gamme Forerunner. Du cĂŽtĂ© de Polar, câest le dernier modĂšle haut de gamme qui en profite pour la premiĂšre fois.
LâAmoled permet de gagner en lisibilitĂ© (surtout sur les cartes), mais soyons honnĂȘtes, on gagne autant en esthĂ©tisme quâen confort de lecture par rapport au MIP habituel. La contrepartie est une baisse logique de lâautonomie⊠enfin, vous allez voir que Suunto a ici rĂ©ussi un sacrĂ© coup.
Pour aller plus loin
Ăcran Amoled ou MIP transflectif : quelle est la meilleure technologie d’affichage pour les montres de sport
LâĂ©cran de la Suunto Race sâĂ©tend sur 1,43 pouce et affiche la mĂȘme dĂ©finition que la Garmin epix â 466 x 466 pixels. La Race propose une luminositĂ© maximale de 1â000 nits : lâĂ©cran a toujours Ă©tĂ© parfaitement lisible lors de notre test. Ă titre de comparaison, les Garmin epix et epix Pro «âplafonnentâ», elles aussi, Ă 1â000 nits. Seul Apple sâamuse Ă titiller les 2â000 et 3â000 nits sur ses Watch Ultra et Watch Ultra 2.
Pour ĂȘtre concis sur la Suunto Race : la qualitĂ© de lâĂ©cran Amoled est ce Ă quoi on sâattendait. Certains auront du mal Ă repasser sur du MIP aprĂšs avoir goĂ»tĂ© Ă lâAmoled.
Aussi, Suunto a trĂšs bien intĂ©grĂ© le mode Always On Display sur la Race. ActivĂ© ou non, il est possible de dĂ©terminer le comportement de lâĂ©cran lorsquâon lĂšve son poignet :
- aucune consĂ©quence : lâĂ©cran reste Ă©teint ;
- lâĂ©cran sâallume, mais affiche uniquement lâheure : il faut presser sur le bouton central pour rĂ©veiller la montre et interagir avec ;
- lâĂ©cran sâallume rĂ©ellement : la montre indique lâheure et est directement prĂȘte Ă ĂȘtre utilisĂ©e.
Le second mode est bien pensĂ©, puisquâil affiche lâheure sobrement et Ă©vite toute interaction fantĂŽme avec la montre une fois le poignet baissĂ©.
Les deux modĂšles de la Suunto Race (acier et titane) profitent dâune vitre en cristal de saphir : nous ne relevons aucune rayure aprĂšs deux mois dâutilisation.
Enfin, on compte dix cadrans disponibles dans les paramĂštres de la montre. Seules les couleurs sont personnalisables. On attend toujours de pouvoir choisir spĂ©cifiquement les donnĂ©es affichĂ©es par les complications, mĂȘme si certains cadrans permettent de faire dĂ©filer ces derniĂšres avec un appui.
Une interface modifiée, mais toujours lente
Ă lâusage
La molette est plutĂŽt rĂ©active au quotidien, mais se rĂ©vĂšle lĂ©gĂšrement moins compatible avec des activitĂ©s «âextrĂȘmesâ». Disons quâelle a parfois tendance Ă tourner toute seule en se frottant contre un vĂȘtement â les gauchers seront sĂ»rement plus visĂ©s par ce problĂšme. Nous prĂ©fĂ©rons donc la Vertical et ses boutons physiques Ă la Race pour des sorties alambiquĂ©es, par exemple en hiver avec des gants. Bon, retenez que cet avis nâest que le nĂŽtre : certains Ă©lites français de lâultra trail ont utilisĂ© la Suunto Race lors de la Diagonale des fous 2023, dont le gagnant.
LĂ©ger avantage que nous relevons par rapport aux autres montres Suunto : un appui sur le bouton supĂ©rieur lorsque vous ĂȘtes sur lâĂ©cran de la cartographie en activitĂ© ne dĂ©clenche pas un zoom, mais la mise en pause de ladite activitĂ©. Eh oui, câest la molette qui prend le relai sur la Race : de simples glissements de doigts permettent de basculer entre les diffĂ©rents niveaux de zooms. Le tout est rĂ©actif.
Lâapparition dâune molette sur la Suunto Race a engendrĂ© un changement de navigation dans l’interface. Plus que cela, cette nouvelle interaction avec les menus a Ă©galement Ă©tĂ© appliquĂ©e aux derniers modĂšles Suunto : la 9 Peak Pro et la Vertical.
DĂ©sormais, les widgets sâaffichent Ă la verticale, Ă la maniĂšre des Ă©crans Garmin. Un glissement de doigt ou de molette vers le haut fait donc dĂ©filer les widgets. Ces derniers affichent un aperçu avec leur information principale. Le widget de frĂ©quence cardiaque indique par exemple la frĂ©quence cardiaque actuelle. Il est possible de supprimer des widgets et de rĂ©agencer leur position, mais uniquement via lâapplication pour ce dernier point. Un appui sur le widget ouvre le widget et affiche plus de donnĂ©es.
Ă lâinverse, un glissement de doigt ou de molette vers le bas affiche la liste des profils sportifs. Un appui sur le bouton supĂ©rieur nous fait atterrir directement sur le dernier profil utilisĂ©Â : il sâagit dâun raccourci pour lancer une activitĂ© rapidement. Un clic sur le bouton principal (la molette) ouvre le widget favori que lâutilisateur aura dĂ©terminĂ© au prĂ©alable.
Si ce changement dâinterface est plutĂŽt bien pensĂ©, la fluiditĂ© nâest toujours pas au rendez-vous. MalgrĂ© quelques mises Ă jour depuis sa sortie, la Suunto Race est encore trop lente Ă notre goĂ»t. Le dĂ©filement des menus dans les paramĂštres est rĂ©actif, mais celui des widgets est saccadĂ©. Ce nâest pas grand-chose, mais les modĂšles concurrents sont plus agrĂ©ables Ă utiliser. Cette lĂ©gĂšre friction ne bloquera pas tout le monde. De notre cĂŽtĂ©, nous utilisons quasi exclusivement la Suunto Race en journĂ©e pour regarder lâheure, et ce nâest pas si grave.
Nous avançons donc la mĂȘme conclusion que dans nos tests des Suunto 9 Peak Pro et Suunto Vertical : nous interagissons trĂšs peu avec la montre au quotidien en dehors des sĂ©ances de sport. On se sert alors de lâapplication pour consulter nos donnĂ©es. Justement, parlons-en.
Lâapplication Suunto
Nous serons rapides dans cette sous-partie. Lâapplication Suunto est toujours aussi agrĂ©able Ă utiliser. On retrouve lâapproche minimaliste de la marque, ce qui est assez rare et compliquĂ© pour une application de montre de sport.
LâĂ©cran dâaccueil est personnalisable, les donnĂ©es des activitĂ©s sportives sont intelligemment disposĂ©es et la crĂ©ation dâitinĂ©raires est toujours aussi agrĂ©able. La partie coach, revue en 2023, nous plait de plus en plus. Les commentaires fournis sont pertinents et rĂ©sument notre Ă©tat du moment en se fondant sur notre charge dâentraĂźnement, notre rĂ©cupĂ©ration (sommeil et statut de VFC) et nos derniĂšres perceptions dâeffort.
On peut Ă©galement comparer nos donnĂ©es hebdomadaires avec la moyenne des 6 derniĂšres semaines : charge dâentraĂźnement, volume dâentraĂźnement, temps passĂ©s dans les zones cardiaquesâŠ
On regrette cependant le cĂŽtĂ© fourre-tout de cet onglet «âentraĂźnementâ». Le sous-menu dĂ©diĂ© Ă la variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque est par exemple difficilement accessible. Aussi, la synchronisation avec la montre pourrait ĂȘtre plus rapide : Garmin fait mieux.
La VFC est arrivée
La Suunto Race embarque les mĂȘmes types de capteurs que la Suunto Vertical. La montre peut bien Ă©videmment mesurer votre frĂ©quence cardiaque au poignet, votre SpO2 et votre nombre de pas quotidien. Les altimĂštres embarquĂ©s sur les produits Suunto sont toujours trĂšs prĂ©cis et câest une nouvelle fois le cas sur la Race. CĂŽtĂ© course Ă pied, comptez toujours sur les mĂ©triques habituelles, assez prĂ©cises grĂące Ă la qualitĂ© de la puce GNSS embarquĂ©e â nous y reviendrons. La montre est Ă©galement capable dâestimer la puissance au poignet.
Les estimations de la VO2 max auraient quant Ă elles Ă©tĂ© revues. La montre fournirait une Ă©valuation du seuil lactique et des prĂ©dictions sur les temps de course au 5 km, 10 km, semi et marathon. Nous nâavons cependant pas trouvĂ© ces donnĂ©es lors de notre test.
Bon, ce nâest pas vraiment ce qui nous intĂ©resse aujourdâhui. Suunto a enfin amĂ©liorĂ© son suivi du sommeil. DĂ©sormais, la montre dĂ©tecte les diffĂ©rentes phases de sommeil. Rappelons que ces donnĂ©es sont loin dâĂȘtre fiables, et ce pour toutes les montres connectĂ©es. Elles peuvent tout de mĂȘme donner un bon aperçu de sa nuit. Ă ce sujet, la Suunto Race enregistre souvent plus de phases dâĂ©veil que la Garmin epix Pro. Une chose est sĂ»re, Suunto a progressĂ© sur la dĂ©tection du dĂ©but et de la fin du sommeil. Les erreurs sont maintenant rares et minimes.
Mieux, la montre enregistre la variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque pendant la nuit. Câest clairement une brique importante qui manquait Ă Suunto. Si cette mesure au poignet sur une moyenne pendant la nuit nâest pas la plus prĂ©cise des mesures de variabilitĂ© de la frĂ©quence cardiaque, elle reste pertinente pour comprendre son Ă©tat et sa rĂ©cupĂ©ration.
Comme chez Garmin, la montre demande un minimum de 14 mesures avant de fournir une jauge moyenne Ă chaque utilisateur. Ensuite, la moyenne des 7 derniĂšres nuits est comparĂ©e Ă la plage personnelle avec un code couleur classique :Â
- orange : la valeur est sous la moyenne, indiquant une mauvaise récupération ;
- vert : tout va bien, vous pouvez envoyer du bois Ă l’entraĂźnement ;
- jaune : la valeur est au-dessus de la moyenne, vous avez peut-ĂȘtre accumulĂ© trop de stress sur vos sorties sportives derniĂšrement.
Attention Ă ne pas tomber dans la paranoĂŻa. Cette mesure est un indicateur comme un autre. Surtout, la Suntoo Race nâest pas un dispositif mĂ©dical. Ă vous de mettre en relation votre charge dâentraĂźnement rĂ©cente, votre qualitĂ© de vie et dâautres facteurs pour comprendre une situation.
La cartographie
La Suunto Race bénéficie sans surprise de la trÚs bonne cartographie de la Suunto Vertical. Ceux qui veulent plus de détails sur la gestion des cartes (téléchargement, taille) sont justement invités à lire notre test complet de la Vertical. La Suunto Race en titane profite de 32 Go de stockage interne, contre 16 Go pour la version en acier.
Globalement, on retrouve une cartographie dĂ©taillĂ©e (chemins, courbes de niveau, points dâeau, mais pas le nom des routes), franchement agrĂ©able Ă consulter â et encore plus avec lâĂ©cran Amoled. Suunto profite dâailleurs de cette technologie pour Ă©conomiser un peu de batterie sur la cartographie : lorsque la montre nâest pas consultĂ©e en activitĂ©, le fond devient noir et il reste deux traces : celle du coureur et celle du parcours Ă suivre. Cet affichage est suffisant pour vĂ©rifier sa course en un coup dâĆil sans lever le poignet.
La cartographie Suunto est une nouvelle fois franchement pratique lorsquâon se retrouve devant plusieurs chemins et quâon hĂ©site pour emprunter le bon : le gyroscope intĂ©grĂ© permet de trouver la bonne sortie en tournant doucement sur soi-mĂȘme. Nous le prĂ©cisons, car ce nâest pas la mĂȘme affaire avec la cartographie Garmin â qui garde lâavantage dâĂȘtre routable.
Bonne nouvelle, il est dĂ©sormais possible de dĂ©zoomer jusquâĂ 2 km sur la carte, contre 500 m au lancement de la Vertical et la Race. Le zoom/dĂ©zoom se fait par niveaux grĂące Ă la molette par : 25 m, 50 m, 100 m, 250 m, 500 m, 1 km et 2 km.
La plupart des axes dâamĂ©liorations soulevĂ©s lors de notre test de la Vertical restent cependant dâactualitĂ©Â : noms des routes pas affichĂ©s, impossibilitĂ© de crĂ©er/modifier un tracĂ© depuis la Race, aucune mĂ©trique superposable sur lâĂ©cran de la cartographieâŠ
Suivi satellites
La Race embarque une puce GNSS multibandes, Ă savoir la technologie la plus prĂ©cise Ă ce jour. Les traces sont donc logiquement prĂ©cises, mais restent un petit cran en dessous de la Suunto Vertical, des derniĂšres Garmin et autres Apple Watch Ultra â surtout dans les rues parisiennes.
Voici quelques exemples de loupĂ©s de la Race (en orange). Les traces nous font passer dans les immeubles, voire de lâautre cĂŽtĂ© de la route, alors que la Garmin epix Pro (en bleu) nous marque bien sur le trottoir.
Les plus curieux dĂ©couvriront ici une activitĂ© de 58 km comparant les traces de la Suunto Race et de la Garmin epix Pro (Gen 2). Nous avons Ă©galement comparĂ© les deux montres sur une sortie vĂ©lo de 140 km. Dans ces deux exemples, la Race sâen sort trĂšs bien â et tant mieux avec une puce multibandes.
Suivi de la fréquence cardiaque
La Suunto Race ne sera pas la montre qui vous fera abandonner votre ceinture cardiofrĂ©quencemĂštre. La montre suit les tendances, certes, mais dĂ©croche souvent, ou affiche un dĂ©lai important sur les sĂ©ances de fractionnĂ©. La taille du boĂźtier sur mon petit poignet peut expliquer en partie ces erreurs. Voici trois comparaisons entre les donnĂ©es de frĂ©quence cardiaques enregistrĂ©es au poignet par la Suunto Vertical et celles captĂ©es par notre ceinture HRM Pro â considĂ©rĂ©e ici comme la rĂ©fĂ©rence.
La Race perd parfois le fil sur cette session dâendurance fondamentale.
Ici lors dâune sĂ©ance par intervalles, la montre a bien suivi les changements brusques de frĂ©quence, mais dĂ©croche encore quelques fois.
Enfin, la Race sâen est trĂšs bien sortie sur une sĂ©ance de cĂŽte, hormis un dĂ©lai important au dĂ©but du dernier bloc. Les grosses erreurs Ă la fin de la session sont dues Ă une pluie importante. Encore un bon moyen de rappeler quâil faut privilĂ©gier une ceinture cardiofrĂ©quencemĂštre pour sâassurer de rĂ©cupĂ©rer des donnĂ©es fiables.
Et pour finir les données moyennes et maximales sur ces trois séances.
Comparaison des fréquences cardiaques moyennes :
Fréquence cardiaque moyenne | Suunto Race | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale |
144 | 143 |
Intervalles | 155 | 156 |
SĂ©ance de cĂŽtes | 147 | 145 |
Comparaison des fréquences cardiaques maximales :
Fréquence cardiaque maximale | Suunto Race | Ceinture HRM-Pro (référence) |
---|---|---|
Endurance fondamentale |
162 | 153 |
Intervalles | 179 | 179 |
SĂ©ance de cĂŽtes | 191 | 192 |
Une autonomie remarquable
Si Suunto est largement reconnu pour les autonomies de ses montres, quâen est-il avec un Ă©cran Amoled ? La marque a une rĂ©ponse assez simple : la Suunto Race est la montre Amoled avec la meilleure autonomie du marchĂ©.
Les résultats sont bluffants.
Suunto avance jusquâĂ 45 heures dâautonomie en mode GNSS multibandes et avec le mode Always On Display activĂ©. La montre serait aussi capable de tenir 12 jours en usage quotidien avec le Always On Display, ou 26 jours sans.
Dans les faits donc, la Suunto Race avec son écran Amoled est plus autonome que certaines montres concurrentes avec écran MIP. Regardez plutÎt les résultats de nos tests.
Test 1 | Test 2 | Test 3 | |
---|---|---|---|
Always on | Non | Non | Oui |
SpO2 | Oui | Non | Non |
GPS | 23 h 10 mn | 23 h 30 mn | 18 h |
Autonomie | 6 jours | 14 jours et 2 heures | 10 jours et 19 heures |
Les rĂ©sultats sont bluffants. Notez tout de mĂȘme que nous interagissions trĂšs peu avec la montre en journĂ©e â quasi uniquement pour consulter lâheure. Aussi, nous avons toujours utilisĂ© le mode GNSS le plus consommateur (multibandes) : dâautres modes moins Ă©nergivores permettront des autonomies encore plus gĂ©nĂ©reuses.
En modes multibandes, la Suunto Race a ainsi tenu plus de deux semaines avec quasiment 24 heures dâactivitĂ©. Avec le mode Always On Display et 18 heures dâactivitĂ©, la montre sâest Ă©teinte aprĂšs plus de 10 jours. Dans des conditions similaires, la derniĂšre Garmin fÄnix 7 Pro fait moins bien⊠alors quâelle a un Ă©cran MIP forcĂ©ment moins consommateur que lâAmoled de la Race.
Pour ceux qui veulent un exemple plus concret : la Suunto Race est passĂ©e de 94 % Ă 36 % aprĂšs plus de 17 heures passĂ©es sur un vĂ©lo lors dâun week-end, en mode multibandes.
Enfin, comptez tout juste 1 h 30 pour recharger complÚtement la Suunto Race.
Appel et communication
La Suunto Race se connecte en Wi-Fi pour télécharger les cartes et possÚde une puce NFC, inutilisée pour le moment. Ne comptez pas sur la montre pour payer sans contact ou écouter de la musique sans son téléphone.
Un tarif agressif
Câest lĂ que la Suunto Race frappe trĂšs fort. Tous les avantages de la montre citĂ©s au long de ce test pointeraient logiquement vers un tarif haut de gamme. Eh bien non, la Suunto Race demande «âseulementâ» 449 euros pour la version classique en acier, ou 549 pour le modĂšle en titane.
La montre concurrente la plus proche en termes de fonctionnalités (Amoled, cartographie, statut de variabilité de fréquence cardiaque, puce multibandes) est la Garmin Forerunner 965, proposée à 649 euros. Cette comparaison ne suffit pas, puisque chaque besoin est différent, mais force est de constater que sur le papier, la Suunto Race offre un sacré rapport qualité-prix.
Ce contenu est bloqué car vous n'avez pas accepté les cookies et autres traceurs. Ce contenu est fourni par Disqus.
Pour pouvoir le visualiser, vous devez accepter l'usage Ă©tant opĂ©rĂ© par Disqus avec vos donnĂ©es qui pourront ĂȘtre utilisĂ©es pour les finalitĂ©s suivantes : vous permettre de visualiser et de partager des contenus avec des mĂ©dias sociaux, favoriser le dĂ©veloppement et l'amĂ©lioration des produits d'Humanoid et de ses partenaires, vous afficher des publicitĂ©s personnalisĂ©es par rapport Ă votre profil et activitĂ©, vous dĂ©finir un profil publicitaire personnalisĂ©, mesurer la performance des publicitĂ©s et du contenu de ce site et mesurer l'audience de ce site (en savoir plus)
En cliquant sur « Jâaccepte tout », vous consentez aux finalitĂ©s susmentionnĂ©es pour lâensemble des cookies et autres traceurs dĂ©posĂ©s par Humanoid et ses partenaires.
Vous gardez la possibilitĂ© de retirer votre consentement Ă tout moment. Pour plus dâinformations, nous vous invitons Ă prendre connaissance de notre Politique cookies.
GĂ©rer mes choix