Pourquoi les nombreux « rappels » de Tesla ne sont pas vraiment des rappels

 
Selon les chiffres de Forbes, Tesla a rappelé environ quatre millions de voitures depuis janvier 2022. Si cela peut sembler énorme, le constructeur résout la plupart de ses problèmes via de simples mises à jour à distance, au contraire de nombreuses autres marques. Et cela devrait inciter ces dernières à s’améliorer.

Les campagnes de rappel existent depuis des décennies. Elles consistent pour les constructeurs à faire revenir des voitures en circulation dans leurs ateliers, afin de corriger un problème de conception, qui concerne généralement toute une série de véhicules. Et toutes les marques y ont recours, de Toyota au groupe Stellantis en passant évidemment par Tesla.

De nombreux rappels qui n’en sont pas

Le constructeur Tesla est même coutumier du fait, comme le révèle une récente étude publiée par le site américain Forbes. Ce dernier a établi un classement des marques ayant le plus souvent recours aux rappels : Tesla arrive en 2e position. En effet, la marque américaine a rappelé plus de quatre millions de voitures depuis le mois de janvier 2022.

Un chiffre impressionnant, qui reste cependant loin derrière Ford, avec plus de neuf millions de véhicules concernés. La dernière campagne en date est d’ailleurs actuellement en cours pour la firme d’Elon Musk et concerne environ 1 300 autos en raison d’un souci lié à l’alignement de la caméra. Et cette fois-ci, les voitures doivent obligatoirement se rendre au garage. Mais ce n’est pas toujours le cas.

Source : Tesla

Car si les données annoncées par Forbes semblent très impressionnantes et donnent une image peu glorieuse de Tesla, tout ceci doit être accueilli avec de belles pincettes. En effet, dans la plupart des cas, les soucis sont réglés via une simple mise à jour OTA (over-the-air, à distance). Ce fut le cas lors du précédent « rappel » qui concernait pas moins d’un million de voitures.

Un ajustement logiciel avait ainsi suffi à régler le problème, lié à la fermeture des fenêtres. En février dernier, plus de 300 000 voitures avaient aussi été « rappelées » en raison d’un bug de l’Autopilot corrigé à distance. Autant dire que le terme « rappel » n’est en fait pas du tout adapté pour parler des soucis logiciels rencontrés par les propriétaires de Tesla.

Une très bonne chose

C’est d’ailleurs ce que confirme Forbes, qui précise que 99 % des quatre millions de voitures rappelées par Tesla ont été « réparées » via une mise à jour logicielle. Une proportion qui n’est que de 1 % chez Ford, 2 % chez Nissan et 17 % chez Mercedes, qui commence à très sérieusement se frotter à Tesla avec son EQS notamment.

En réalité, en prenant en compte ces données, la firme américaine n’est même plus dans le top 10 des marques effectuant le plus de rappels au sens propre du terme. D’ailleurs, Elon Musk s’est lui-même offusqué sur Twitter (ou plutôt X) de l’usage de cette appellation pour qualifier les mises à jour de la marque. Celui-ci explique que ce mot est tout simplement anachronique et faux.

Cependant, il arrive aussi parfois que les voitures de la firme doivent repasser au garage, comme ce fut le cas au mois de novembre dernier. À ce moment-là, 24 000 Model 3 étaient en effet concernées par un souci lié à la ceinture de sécurité. Les journalistes du site Numerama précisent que dans la plupart des cas, l’usage du terme « rappel » est cependant plus un abus de langage qu’un positionnement anti voitures électriques.

Quoi qu’il en soit, ces chiffres prouvent que les Tesla sont tout de même relativement bien conçues et que sa stratégie de réparer leurs défaillances à distance fonctionne bien. Ce qui pourrait inciter les autres constructeurs à faire de même au cours des prochaines années.


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