Bonne nouvelle : la fonctionnalité la plus bluffante de Tesla pourrait enfin arriver en Europe

 
En Europe, les voitures électriques Tesla n’ont pas le droit à l’une des fonctionnalités les plus bluffantes, pourtant présente aux États-Unis : la conduite totalement autonome. Dénommée FSD (Full Self-Driving), cette option pourrait bien faire son arrivée à partir de 2025, grâce à une nouvelle réglementation qui s’appliquera en Europe.
Pourra-t-on un jour laisser son chien « conduire » sa Tesla ?

Si vous ne connaissez pas l’option Full Self-Driving (FSD) des Tesla, dénommée Capacité de conduite entièrement autonome en France et commercialisées aux États-Unis, jetez un œil à notre essai. C’est juste bluffant. Globalement, cette option permet d’être spectateur de la conduite, en laissant à la voiture le choix des actions à entreprendre pour amener le conducteur et les passagers d’un point A à un point B.

Pour aller plus loin
On a roulé avec le FSD de Tesla : on vous raconte cette expérience hors du commun

La voiture peut prendre des ronds-points d’elle-même, décider de doubler, s’arrêter au stop, redémarrer, s’insérer sur une autoroute, etc. C’est clairement le futur de la conduite. Mais c’est une option que nous n’avons pas le droit d’activer en Europe. En cause : la réglementation européenne, qui impose de nombreuses contraintes pour cette option, qui se situe entre la conduite semi-autonome de niveau 2 (régulateur adaptatif et centrage dans la voie) et la conduite autonome de niveau 3 (délégation de conduite).

Un niveau atteint par Mercedes avec son DrivePilot mais qui implique que la responsabilité en cas d’accident repose entre les mains du constructeur et non plus du conducteur. Avec donc, de nombreuses contraintes techniques. Par exemple, Mercedes-Benz limite son DrivePilot à 60 km/h, sur certaines routes uniquement… et en allumant ses feux en bleu turquoise.

La réglementation européenne va se métamorphoser

Mais la bonne nouvelle, c’est que la Commission économique pour l’Europe des Nations unies (UNECE) va bientôt discuter d’un changement majeur de la réglementation sur la conduite semi-autonome. Les discussions auront lieu en mars prochain, et si la réglementation est adoptée, elle pourrait s’appliquer au cours des prochains mois.

Dans le détail, on peut voir, dans le document de travail, de nombreuses améliorations par rapport à la situation actuelle. Ainsi, les voitures pourraient désormais prendre la décision de doubler, sans aucune intervention du conducteur. Ce qui est déjà le cas aux États-Unis. Les voitures pourraient aussi se ranger sur le bas-côté, pour former un couloir, afin de laisser la place aux véhicules d’intervention de passer. On lit également la possibilité de s’arrêter puis s’engager dans une intersection, ou encore entrer et sortir d’un rond-point.

Bien entendu, certains mécanismes de surveillance devront être en place. Par exemple, une caméra dans l’habitacle devra surveiller l’attention du conducteur. Celui-ci ne conduit plus, mais il doit être en mesure de reprendre le volant à tout moment si les choses ne se déroulent pas comme prévu. S’il lâche le volant des mains et qu’il ne regarde plus la route, la voiture doit le savoir. Dans ce cas, elle ne pourra pas réaliser un dépassement automatique par exemple.

Bientôt le FSD de Tesla en Europe ?

Avec cette nouvelle réglementation, la conduite semi-autonome de niveau 2 serait réellement métamorphosée. On pourrait enfin avoir des voitures qui nous amènent d’un point A à un point B de manière autonome. Mais, contrairement au niveau 3, le conducteur devra rester vigilant. En cas d’accident, c’est lui qui sera responsable.

Source : Robin Wycke – Frandroid

Cela devrait donc permettre à Tesla de déployer son FSD (Full Self-Driving) en Europe. Ce dernier pourrait toutefois être moins performant qu’aux États-Unis selon les contraintes qui seront mises en place par la nouvelle réglementation européenne. Il faudra attendre encore avant de recevoir le texte définitif et connaître les différences avec la réglementation américaine.

La conduite 100 % autonome, sans conducteur derrière le volant, qu’Elon Musk annonce chaque année depuis 2014, n’arrivera donc pas tout de suite en Europe. Mais c’est bien encore l’objectif de Tesla, pour pouvoir créer des flottes de robot-taxi. De quoi rentabiliser sa voiture électrique : lorsque vous ne vous en servez pas, elle joue le rôle de taxi autonome à travers la ville. De la science-fiction ? Non, juste le futur de Tesla, et déjà une réalité, comme à San Francisco avec Waymo. Une expérience à retrouver chez nos confrères de Numerama.


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