Plus d’autonomie en un simple clic pour le Tesla Model Y : c’est maintenant possible, mais on se demande comment

 
Elon Musk l’avait promis il y a quelques semaines, c’est désormais une réalité : une mise à jour à distance permet désormais de débloquer jusqu’à 80 kilomètres d’autonomie supplémentaire sur le Model Y… mais pas tous. Voici ce qu’il faut savoir.

Une des forces des voitures électriques de Tesla, c’est bien leur connectivité totale, permettant d’accéder à des mises à jour à distance très régulières. Des mises à jour qui touchent le système d’infodivertissement, mais qui peuvent aller jusqu’à modifier les paramètres du système de conduite autonome ou de la batterie.

Dernier exemple en date : l’arrivée d’un « Energy Boost » sur le Model Y, quelques semaines après avoir été annoncé par Elon Musk, et qui permet de débloquer plusieurs dizaines de kilomètres d’autonomie supplémentaires. Mais tout le monde n’est pas concerné.

Une amélioration qui touchera peu de propriétaires

L’arrivée de cette mise à jour a été relayée par le site Not a Tesla App, toujours très bien renseigné. Deux choix sont manifestement offerts :

  • 30 miles (48 km) supplémentaires pour 1 000 dollars (environ 920 euros) ;
  • 50 miles (80 km) supplémentaires pour 1 600 dollars (environ 1 500 euros).

Les propriétaires n’ont donc qu’à sélectionner l’option qui leur convient le mieux directement sur l’écran tactile de leur Model Y, et l’amélioration se fera automatiquement.

Tesla Model Y

Reste que tout le monde n’est pas concerné, puisque seuls les Tesla Model Y Propulsion fabriqués (et vendus) aux États-Unis sont éligibles. Une version qui n’existe d’ailleurs même plus au catalogue, remplacée par une version Propulsion « Longue Autonomie » (probablement similaire à celle qui vient d’arriver en Europe).

Beaucoup de questions en suspens

Cet « Energy Boost » est certes une initiative appréciable pour celles et ceux qui ne pouvaient pas s’offrir un Model Y plus performant lors de l’achat, mais qui pose tout de même plusieurs questions.

La première, c’est que les autonomies annoncées ne sont pas homologuées (aux USA, il s’agit du cycle EPA, plus restrictif que notre WLTP), et qu’elles doivent donc être prises avec des pincettes.

La seconde, c’est qu’on ignore quelles versions précises sont éligibles à l’offre. D’après Electrek, certains propriétaires n’ont droit qu’aux 30 miles supplémentaires, d’autres aux 50 miles, sans aucune explication donnée. Existe-t-il deux packs différents de même capacité, mais aux propriétés distinctes ? Tesla, comme à son habitude, laisse les réponses en suspens.

Dernier point, plus cérébral : avec cette mise à jour, on se rend bien compte que les propriétaires de Model Y éligibles ont au final acheté une voiture bridée électroniquement – la mise à jour n’a pas apporté des kWh de batteries supplémentaires par Wi-Fi, mais débloqué une capacité déjà existante. De quoi se sentir floué d’avoir acheté quelque chose dont l’usage nous est interdit ?

À moins que cette capacité supplémentaire n’ait été qu’une valeur « tampon », nécessaire à la bonne longévité de la batterie, et dont Tesla s’est aperçu de son inutilité au fil du temps. On peut également se poser la question de l’utilité de l’autonomie supplémentaire, surtout au vu des sommes demandées, par rapport à l’autonomie première déjà confortable et de la densification des réseaux de charge.


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