C’est sûr : Elon Musk a réussi son coup avec la présentation du Tesla Cybertruck. Ce pick-up a défrayé la chronique par son look unique, mais également par ses technologies souvent inédites.
Si la commercialisation du Cybertruck reste pour l’instant cantonné aux États-Unis, cela ne l’empêche pas de s’offrir un tour du monde. Après un passage en Chine, il a sillonné l’Europe et notamment Paris, où il a posé ses valises au siège de Tesla France. Nous sommes bien évidemment passés le voir.
Des dimensions hors du commun
Ce n’est pas la première fois que nous rencontrons le Cybertruck, puisque nous l’avions déjà croisé aux USA, lors de notre voyage au CES de Las Vegas début 2024.
Il n’empêche : le voir en petite couronne parisienne permet de se rendre compte de l’immensité de ce pick-up électrique. Avec 5,6 m de long pour 2,4 m de large, il rend n’importe quelle voiture européenne ridiculement petite – même le Model Y stationné à côté de lui, pourtant une grande voiture, paraissait être en échelle réduite.
Des dimensions presque choquantes du point de vue d’un Européen, mais finalement assez contenues pour la catégorie reine des États-Unis : le Ford F-150 Lightning mesure 5,9 m de long, le Rivian R1T 5,51 m et le Hummer EV 5,50 m.
Quant au style, cette carrosserie biseautée est si unique dans la production automobile qu’il en devient difficile de la qualifier. Est-ce beau ? Est-ce laid ? Nous vous laisserons juge, mais le Cybertruck ne peut en tout cas pas laisser indifférent.
Tout juste pourra-t-on relever que la carrosserie, en acier non peint, ramène les parisiens à la belle époque des Autolib, tandis que les ajustements de carrosserie sur l’exemplaire présenté pourraient, disons-le poliment, être améliorés.
Un espace à bord sans fin
Une planche de bord minimaliste, un écran remarquable
La grande nouveauté de cette seconde rencontre avec le Cybertruck, c’est l’opportunité de monter à bord de ce pick-up unique à bien des égards.
L’ouverture des grandes portes se fait électroniquement, en pressant un bouton. La découverte de la planche de bord continue le dépaysement : c’est très, très épuré.
Certes, Tesla nous a habitué avec ses Model 3 et Model Y à une présentation pour le moins minimaliste, mais la largeur supplémentaire du Cybertruck couplé au tout petit volant (bénéfice du steer-by-wire) rend l’ensemble encore plus dénudé.
Évidemment, l’ensemble des commandes se trouve sur l’écran de 18,5 pouces qui, Tesla oblige, épate par sa définition et sa réactivité. L’interface (et notamment la police, très industrielle/ »cyberpunk ») est inédite, mais les habitués de la marque retrouveront rapidement leurs petits, avec des menus et une ergonomie générale proche des autres modèles de la gamme.
On y retrouve notamment un menu dédié au « off-road » avec un grand nombre d’informations et de réglages, puisque Tesla tient absolument à prouver que son Cybertruck est un authentique baroudeur.
Une habitabilité et un coffre généreux
Si le conducteur et son passager seront aux petits soins, avec des sièges confortables, chauffants et ventilés ainsi que de nombreux rangements (y compris une astucieuse boîte à gants, qui s’ouvre comme un tiroir), les occupants de la banquette arrière ne seront pas non plus à plaindre.
On retrouve en effet trois vraies places (un autre bénéfice de la largeur hors norme du Cybertruck), elles aussi chauffantes, tandis que l’accès se fait aisément, avec une ouverture très ample de la porte arrière.
Ils pourront en outre s’occuper, comme pour le reste de la gamme (Model Y exclu, en attendant sa mise à jour prévue pour 2025), grâce à un écran central de 9,4 pouces capable de gérer la climatisation, mais également les médias (streaming audio, YouTube, Netflix, Twitch, etc). La place ne manque pas à tous les niveaux et le grand toit vitré fait rentrer un peu de lumière dans cet habitacle sinon bien sombre.
N’oublions pas que le Cybertruck est un pick-up, et que les dimensions de sa benne arrière sont capitales. Avec jusqu’à 1 800 litres, cette dernière se défend bien, surtout qu’un sous-coffre est disponible (et doté d’un bouchon de vidange) et qu’un frunk à l’avant permet d’embarquer 200 litres supplémentaires d’objets en tout genre.
Notons également, comme souvent sur les pick-ups électriques, la présence de prises de courant. Sur le Cybertruck, elles sont au nombre de trois : deux prises de 120 volts (US oblige) et une prise de 240 volts. L’idée : pouvoir alimenter des outils de travail, mais aussi une voiture électrique (puissance max : 11,5 kW)… ou même sa maison, grâce à une charge bidirectionnelle.
Que dit la concurrence ? Le Ford F-150 Lightning doit se « contenter » de 1 495 litres à l’arrière, mais y ajoute 400 litres dans son coffre avant ; le Rivian R1T, c’est 832 litres à l’arrière et 314 litres à l’avant.
Une arrivée en Europe toujours pas à l’ordre du jour
Si le Cybertruck est déjà dans les rues américaines dans ses versions à transmission intégrale (547 km d’autonomie EPA, 0 à 100 km/h en 4,3 s, à partir de 79 990 $) et l’hyperpuissant Cyberbeast (515 km d’autonomie, 3 moteurs, 0 à 100 km/h en 2,7 s, à partir de 99 990 $), Tesla France préfère doucher tout espoir quant à une arrivée prochaine du pick-up électrique chez nous.
« Pour l’instant », nous annonce un de ses porte-paroles, « il n’y a aucune volonté de Tesla de vendre le Cybertruck en Europe ». Est-ce à cause de sa carrosserie trop saillante, possiblement incompatible avec les normes de choc piéton ? Notre interlocuteur préfère mettre en avant une autre explication : « Pour l’instant, Tesla veut faire du chiffre, et se concentre sur les États-Unis, le plus gros marché des pick-ups au monde ».
Un choix de raison ? Après avoir pu tourner autour, il semble assez évident que ce Cybertruck ne semble pas vraiment adapté au marché français. Trop grand, trop large, trop too much : peu de chances que le pick-up Tesla rencontre le succès chez nous. Les pays nordiques pourraient cependant être plus Cybertruck-compatibles, et profitent d’ailleurs déjà du F-150 électrique – de même que la Suisse depuis peu.
Peu de chances, donc, de croiser la plus incroyable des Tesla en France hormis cette présentation statique. Pour les plus curieux d’entre vous, le Cybertruck restera à Tesla St Ouen (150 boulevard Victor Hugo, 93400 Saint-Ouen-sur-Seine) jusqu’au 17 août 2024.
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