« Ce serait stupide » : pourquoi Elon Musk ne veut plus de Tesla Model 2 à 25 000 dollars

Il se passe pas mal de choses en ce moment du côté de chez Tesla, qui a notamment fait le show au Mondial de Paris avec son Cybertruck et son Model Y à sept places. Mais ce n’est pas tout, car la firme a aussi levé le voile en parallèle sur son Robotaxi.

Pas d’autre voiture à 25 000 euros

Ce dernier prend la forme d’un véhicule totalement autonome, sans volant ni pédale, qui ne possède que deux places et un coffre. Attendu pour 2026, ce dernier devrait afficher un prix sous la barre des 30 000 dollars, et il pourra être acheté par les entreprises ainsi que les particuliers. En revanche, lors de la grande conférence lors de laquelle il a également dévoilé le Robovan, Elon Musk n’a pas donné de nouvelles de sa très attendue voiture à 25 000 euros.

Un projet qui n’a rien d’un long fleuve tranquille, puisqu’il avait même un temps été annulé, puis simplement reporté suite au licenciement de l’équipe chargée de travailler dessus. Aujourd’hui, où en est-on vraiment ? Elon Musk semble avoir une idée bien précise de l’avenir du projet, comme le relaient les journalistes du site américain InsideEVs.

C’est lors de la présentation des (très bons) résultats du 3ème trimestre, que le PDG s’est exprimé sur le sujet. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y est pas allé par quatre chemins. Il a en effet déclaré que « fondamentalement, avoir un modèle traditionnel à 25 000 dollars ne sert à rien. Ce serait stupide. Cela irait complètement à l’encontre de ce que nous pensons ». Pour lui, la seule chose envisageable serait un véhicule abordable 100 % autonome, un rôle joué par le Robotaxi.

L’homme d’affaires poursuit en soulignant que le projet d’une autre voiture à 25 000 euros n’était plus du tout d’actualité. Il explique : « je pense que nous avons été très clairs sur le fait que l’avenir est à l’autonomie ». Autant dire que si vous voulez un jour rouler dans une Tesla encore moins chère que la Model 3, il faudra accepter de laisser les commandes au véhicule, qui ne laisse aucune possibilité de reprendre la main si besoin. Ce qui risque d’ailleurs de compliquer sa commercialisation en Europe.

Une bonne stratégie ?

Pour mémoire, seule la conduite autonome de niveau 3 est autorisée dans certains pays et dans des conditions bien précises. Or, le Robotaxi atteint quant à lui le niveau 5, encore loin d’être homologué sur nos routes. Autant dire que nous ne sommes pas près de voir arriver de Tesla accessible en Europe. La Model 2, qu’on pensait être une Model Y miniature, ne devrait donc jamais voir le jour, ce qui pourrait cependant pénaliser la firme basée au Texas.

Car la concurrence, elle, n’attend pas. On pense bien sûr à Renault avec sa R5 E-Tech, qui dépasse les 30 000 euros actuellement mais qui coûtera bientôt moins de 25 000 euros. Mais ce n’est pas tout, car il y a aussi la Citroën ë-C3, qui commence enfin ses livraisons, et qui rivalisera bientôt avec la future Volkswagen ID.2 ainsi que la petite ID.1 sous les 20 000 euros. Sans oublier bien sûr les constructeurs chinois, également bien décidés à tirer les prix vers le bas.

Mais Elon Musk mise tout sur le Robotaxi, aussi connu sous le nom de Cybercab, dont il prévoit de produire 2 à 4 millions d’exemplaires par an, notamment grâce à un procédé d’assemblage assez révolutionnaire.

Notons tout de même que des Tesla plus abordables devraient arriver en 2025. L’annonce des résultats l’a confirmé : « les projets de nouveaux véhicules, y compris des modèles plus abordables, restent en bonne voie pour un démarrage de la production au cours du premier semestre 2025 ».

Avec l’annulation de cette voiture « normale » à 25 000 dollars pour un véhicule 2 places 100 % autonome, Elon Musk fait donc un sacré pari. A-t-il eu raison ? Réponse dans quelques années.