Le FSD « Unsupervised » arrive bientôt sur les Tesla : ce que ça changera en pratique

Entre Tesla et la conduite autonome, c’est une histoire qui dure. En effet, le constructeur propose cette technologie depuis près de dix ans, puisqu’elle avait été inaugurée sur la Model S lancée en 2013. Aujourd’hui, tous les modèles de la gamme sont équipés en série de l’Autopilot, qui se limite pour le moment au niveau 2.

Une conduite « non supervisée »

Au fil des années cependant, la technologie du constructeur a évolué, alors que ce dernier vise à proposer des voitures électriques capables de rouler entièrement sans intervention humaine. C’est-à-dire qu’elles seraient en mesure d’atteindre une conduite autonome de niveau 5, permettant aux passagers de lire ou dormir en se faisant transporter. Aujourd’hui, les clients peuvent déjà profiter du FSD (full self-driving), un système équivalent au niveau 3 qui sera autorisé en Suisse à partir du mois de mars 2025.

Mais la firme américaine veut aller plus loin, et c’est notamment pour cela qu’elle a dévoilé en 2024 son Cybercab, un taxi 100 % autonome qui ne possède même pas de volant. Et voilà qu’Elon Musk prévoit d’accélérer les choses, puisqu’il promet de lancer la conduite sans surveillance (Unsupervised FSD) aux États-Unis dès le mois de juin. Dans un article publié par The Verge, on apprend que Tesla va proposer le premier service de robotaxi « sans surveillance, sans personne dans la voiture » à Austin, au Texas.

Concrètement, il sera possible de réserver un taxi autonome, qui viendra chercher les clients sans conducteur, et qui les emmènera à leur destination sans aucune intervention humaine. Il faut savoir que les véhicules seront tous fournis par Tesla, même si la firme avait aussi annoncé que les clients pourront aussi ajouter leur propre véhicule au réseau, un peu comme une sorte d’autopartage totalement automatisé. Cependant, et contre toute attente, ce ne sera pas le fameux Cybercab qui sera utilisé pour cette mission.

Ce sont des Model Y et des Model 3 qui seront utilisés par le service de taxi, qui cohabitera avec celui déjà proposé par Waymo pour ses employés depuis l’an dernier. Mais une question se pose désormais : les voitures utilisées par ce service seront-elles réellement 100 % autonome ? Cette interrogation est plus que légitime, puisque Tesla a récemment recruté des téléopérateurs chargés de surveiller ses Cybercab sans conducteur à distance. Serait-ce aussi le cas pour le service lancé à Austin ?

Encore des inégalités

Ça avait d’ailleurs été confirmé par la marque. Néanmoins, on sait qu’en théorie, les voitures électriques de Tesla sont en mesure de se déplacer sans conducteur, comme le rappelle une vidéo publiée sur X montrant des berlines et SUV roulant seules dans l’enceinte de l’usine de la marque.

Dans tous les cas, il faut savoir qu’en Europe, nous ne sommes pas encore prêts de pouvoir nous déplacer à bord de taxis autonomes. Car à l’heure actuelle, le FSD n’est même pas encore autorisé sur nos routes, ce qui devrait toutefois bientôt changer. Sur X (anciennement Twitter), Kees Roelandschap relaie une déclaration d’Elon Musk à ce sujet. Il explique que la conduite autonome supervisée sera évaluée par les régulateurs européens en mai 2025, d’abord pour les Pays-Bas.

Il se dit que cette technologie devrait arriver sur le Vieux Continent au début de l’année prochaine (entre le second et le troisième trimestre 2026) si l’Union européenne l’approuve.

Le site The Verge rappelle toutefois que le FSD est encore loin d’être parfait, puisqu’il est parfois incapable de reconnaître les deux-roues, ce qui avait coûté la vie à un motard de 28 ans. Ce dernier avait été percuté par une Model S qui utilisait la conduite autonome. Est-ce pour cela qu’un Cybercab doté d’un volant a récemment été aperçu au Texas ? Pour l’heure, le mystère reste entier à son sujet.