Tesla tire un trait sur un choix technologique fort pour ses futures voitures électriques

 
Véritable laboratoire sur roues, le Tesla Cybertruck va fournir de nombreuses technologies aux autres voitures électriques de la gamme. En revanche, ce ne sera pas le cas de sa carrosserie en acier, qui devrait tout simplement finir par disparaître.

Officiellement dévoilé en 2019, le Tesla Cybertruck ne cesse de faire parler de lui. Il faut dire que le pick-up électrique n’avait pas manqué d’attirer l’attention lors de sa révélation, et qu’il s’est longuement fait désirer, puisqu’il avait finalement démarré ses livraisons à la fin de l’année 2023. Et aujourd’hui encore, il continue de faire les gros titres.

La fin d’une ère

Si les ventes de ce nouvel arrivant dans le catalogue sont en chute libre, le but de ce véhicule n’est de toute façon plus réellement de faire un carton. En réalité, et comme l’a confirmé à demi-mot Elon Musk lors de la présentation des résultats du 4ème trimestre 2024, il joue surtout le rôle de laboratoire grandeur nature. En fait, Tesla teste de nombreuses nouvelles technologies sur le Cybertruck, qui se retrouveront ensuite sur d’autres modèles de la gamme.

Mais toutes n’auront pas le droit à ce destin. C’est par exemple le cas de la carrosserie en acier, aussi qualifiée d’exosquelette. Dans un document publié sur X (anciennement Twitter), le constructeur américain dresse la liste des technologies qui seront déployées sur les futures voitures électriques de la marque. Et la carrosserie n’en fera pas partie. Cette dernière est pour mémoire réalisée en acier inoxydable, et permet d’améliorer la rigidité du véhicule, ainsi que sa robustesse. Sans parler bien sûr du style reconnaissable entre mille.

Pour le moment, Tesla n’a pas précisé les raisons qui l’ont poussé à tirer un trait sur ce matériau. Mais on sait en revanche que ce dernier lui a donné pas mal de fil à retordre, et surtout, qu’il a aussi posé pas mal de soucis aux clients. En effet, des photos qui avaient été publiées dès le début de l’année 2024 montraient de nombreux exemplaires touchés par de la rouille. Ce qui ne devrait pas arriver avec ce matériau, conçu pour y résister. Cependant, ces tâches seraient en fait dues à des particules métalliques qui endommagent la carrosserie.

Précisons que les clients se plaignent aussi régulièrement des traces de doigts laissés sur la carrosserie. Pour l’avoir testé nous même deux jours à Los Angeles, on peut confirmer que les traces de doigts sont vraiment problématiques et difficiles à faire partir.

Ce n’est pas cette dernière qui se détériore toute seule, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article. On ne sait donc pas quelle est la raison qui pousse Tesla à réserver l’acier à son pick-up, qui ne devrait sans doute jamais être commercialisé en Europe. Peut-être est-ce une question de prix ? Ou la firme veut-elle tout simplement garder l’exclusivité pour le Cybertruck. À noter également qu’une autre technologie ne sera pas non plus utilisée pour le reste de la gamme. Il s’agit du pliage par air.

Un laboratoire roulant

Ce dernier est une méthode qui permet de plier l’acier sans avoir besoin de le toucher, ce qui élimine le risque de rayures. Étant donné qu’il est conçu spécialement pour créer la carrosserie du Cybertruck, il ne sera pas non plus reconduit sur une autre voiture électrique de la marque dans le futur. En revanche, ce sera bel et bien le cas de nombreuses autres technologies. Parmi elles, la direction électronique (steer-by-wire), qui a été inaugurée sur le pick-up de même que les roues arrière directrices.

Bonne nouvelle aussi, l’architecture 800 volts sera déployée sur toute la gamme. Un vrai atout, qui permet de profiter d’une charge bien plus rapide, surtout que Tesla a récemment étoffé le réseau de Superchargeurs V4 aux États-Unis, capables de délivrer jusqu’à 500 kW. Pour l’heure, seul le Cybertruck peut donc en profiter, mais cela devrait finir par changer. L’architecture 48 volts sera aussi adoptée par le reste de la gamme.

De plus, le Gigacasting, qui permet quant à lui de diminuer drastiquement le nombre de pièces nécessaires pour fabriquer une voiture électrique devrait aussi se développer sur toute la gamme et pas seulement la Model Y. Cette solution a été adoptée par d’autres marques comme Toyota ainsi que le numéro 2 de la voiture électrique, BYD. Elle possède l’avantage de réduire fortement les coûts de production. Enfin, parmi les autres innovations qui seront reconduites, citons entre autres la suspension pneumatique, la charge bidirectionnelle ou encore le système audio intégré à la structure de la voiture.


Le saviez-vous ? Google News vous permet de choisir vos médias. Ne passez pas à côté de Frandroid et Numerama.