Suite à la publication d’un article du Point intitulé « Et si Tesla proposait un moteur thermique pour l’Europe ?« , la question mérite d’être posée (même si ça nous fait quand même sourire).
Pour qui connaît l’histoire et la stratégie de Tesla, ce scénario semble plus proche de la science-fiction que de la réalité.
Pourquoi c’est très peu probable
D’abord, parlons directement : Tesla a investi des sommes astronomiques dans l’électrique. Ses usines, ses ingénieurs, ses brevets, tout est pensé pour l’électrique.
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La force de Tesla, c’est justement d’avoir tout misé sur l’électrique quand les autres hésitaient encore. Leurs usines sont 100 % optimisées pour la production de voitures électriques. Pas une seule machine n’est prévue pour assembler des moteurs thermiques ou des boîtes de vitesses traditionnelles.
L’ADN de l’entreprise en jeu
Et puis il y a la question de l’image. Tesla s’est construit une réputation de pionnier de la mobilité propre. Sortir une voiture thermique aujourd’hui, ce serait comme si Apple revenait aux téléphones portables traditionnels — un non-sens total qui ferait fuir les clients fidèles.
Sans parler de l’aspect pratique : Tesla a développé tout un écosystème autour de l’électrique, des Superchargeurs aux Powerwall. Se lancer dans le thermique demanderait de repartir de zéro sur de nombreux aspects, alors que la marque a déjà une longueur d’avance considérable dans l’électrique.
Cette focalisation permet également à Tesla de réduire ses coûts de développement. Au lieu de disperser ses ressources entre différentes technologies, l’entreprise peut concentrer tous ses efforts sur l’amélioration de ses solutions électriques.
Le timing serait d’ailleurs particulièrement mauvais : alors que l’Europe prévoit toujours la fin des moteurs thermiques pour 2035, pourquoi investir des milliards dans une technologie qui a une date de péremption déjà fixée ?
Et il y a un autre aspect crucial qui rend le scénario d’une Tesla thermique encore plus improbable : la conduite autonome. Avec l’arrivée annoncée du Cybercab, le robotaxi de Tesla, la motorisation électrique prend tout son sens. La motorisation électrique n’est pas qu’un choix environnemental, c’est aussi une nécessité technique pour le déploiement de flottes autonomes à grande échelle.
En réalité, la vraie question n’est pas de savoir si Tesla va faire marche arrière, mais plutôt comment la marque va continuer d’innover dans l’électrique pour rester en tête de la course face aux constructeurs chinois.
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