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Tesla, c’est LA star des voitures électriques. En Europe, mais aussi en Chine.
Mais en Chine, où elle a posé ses valises avec sa gigantesque usine de Shanghai, l’entreprise ne rigole pas avec sa réputation. Onze clients et plusieurs journalistes ou médias ont été poursuivis pour diffamation après avoir pointé du doigt des défauts sur leurs Tesla, comme des freins qui lâchent ou une qualité pas toujours au rendez-vous. Ces procès, intentés pour « atteinte à la réputation », sont une arme redoutable : ils envoient un message clair : critiquer Tesla, c’est risquer gros.
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Prenons l’exemple de Zhang Yazhou, une cliente pas comme les autres. Après un accident causé par une défaillance des freins de sa Tesla Model 3 – qui a envoyé ses parents à l’hôpital –, elle a décidé de ne pas se taire. Elle s’est installée sur le toit de sa voiture abîmée, mégaphone en main, avec une banderole clamant « Défaillance des freins Tesla ». Une image devenue virale en Chine ! Résultat ? Tesla l’a poursuivie, et un tribunal lui a ordonné de payer 23 000 dollars à la marque et de s’excuser publiquement. « J’ai juste dit ce que je ressentais en tant que cliente », a-t-elle expliqué, dépitée. Mais en Chine, ça n’est pas passé.
Difficile de critiquer Tesla en Chine
Elon Musk, le grand patron de Tesla, adore se présenter comme un champion de la liberté d’expression – il l’a même dit sur X, qu’il possède. Mais visiblement, cette liberté s’arrête là où commencent les critiques sur ses voitures (et sur lui).
En Chine, Tesla a mis en place une véritable chasse aux détracteurs. Blogueurs, clients, médias : personne n’y échappe. Sur les 11 procès lancés contre des particuliers ou des journalistes, la marque a remporté la plupart, selon l’Associated Press. Les autres cas sont soit en appel, soit réglés discrètement hors tribunal. Bref, si vous avez un souci avec votre Tesla en Chine, mieux vaut fermer les yeux… et la bouche.
Mais pourquoi Tesla gagne-t-elle autant ? La réponse tient en deux mots : soutien politique. En Chine, l’entreprise bénéficie d’un traitement de faveur incroyable. Contrairement aux autres constructeurs étrangers, Tesla a eu le droit de construire son usine sans partenaire local, une exception rare. Ajoutez à ça des avantages fiscaux, des prêts avantageux et même l’autorisation de tester son système de conduite autonome (le fameux FSD, pour Full Self-Driving). Derrière tout ça, il y a un homme clé : Li Qiang, l’ancien patron de Shanghai devenu Premier ministre chinois. Ce dernier a roulé le tapis rouge à Elon Musk, et ça paye.
Mais Tesla n’est pas seul dans cette croisade judiciaire. D’autres marques chinoises, comme Nio et Li Auto, se sont aussi lancées dans des batailles légales pour faire taire les critiques. Nio, connu pour ses voitures électriques, a déjà poursuivi des blogueurs qui dénonçaient des pannes ou des soucis de batterie, tandis que Li Auto a ciblé des influenceurs accusés de salir la réputation de ses hybrides. En Chine, visiblement, critiquer une voiture électrique, c’est jouer avec le feu, peu importe la marque.
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