Ce conducteur chinois teste la nouvelle fonctionnalité des Tesla et se prend 7 amendes en quelques minutes

Depuis mardi 25 février, une mise à jour logicielle permet aux voitures Tesla éligibles circulant en Chine de profiter de la conduite autonome « FSD ». Une mise à jour attendue qui, même si la conduite présente pour l’instant des bugs, se montre très encourageante.

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Tesla a entrainé ses véhicules sur la base de vidéos

Pour rendre son système de conduite autonome capable d’avoir de bonnes réactions en Chine, Tesla a entraîné son intelligence artificielle à partir de vidéos. Des restrictions imposées par les gouvernements chinois et américain ralentissent le déploiement de la technologie Full Self-Driving (FSD) en Chine, comme le rapporte Auto News.

Dans un article de CarNewsChina, on apprend que Tesla a utilisé des vidéos disponibles en ligne pour entraîner son système, comme l’affirme Elon Musk dans un tweet : Tesla « a simplement utilisé des vidéos accessibles au public sur Internet de routes et de panneaux en Chine et les a utilisées pour s’entraîner en simulation ».

Cette mise à jour permet aux Tesla circulant en Chine de profiter d’une conduite semi-autonome de niveau 2 améliorée, capable de changer de voie automatiquement en fonction de la vitesse et de l’itinéraire, mais aussi de détecter les feux de circulation aux intersections. Toutefois, le niveau d’autonomie reste limité par rapport aux États-Unis. Il est en revanche bien plus développé qu’en Europe où le système Tesla FSD se fait toujours attendre.

Tesla est surpassé par les constructeurs chinois

Sur les réseaux sociaux, des propriétaires chinois de Tesla expriment leur mécontentement. Pour eux, le prix de l’option FSD (achetée en 2019 pour 56 000 yuans, soit 7 387 euros) aurait dû être proposé plus tôt et doit surtout rivaliser avec les systèmes des marques chinoises.

Si aux États-Unis Tesla est bien avancé par rapport aux autres constructeurs en matière de conduite autonome, ce n’est pas le cas en Chine. En effet, BYD, Huawei et Xiaomi sont déjà capables d’intégrer dans leurs véhicules des systèmes de conduite totalement autonomes dans une circulation dense, fréquente dans les villes chinoises.

De plus, Tesla est bien plus cher ; l’option FSD en Chine est vendue 9 000 dollars, selon Auto News (environ 8 650 euros), pour un système limité. Dans le même temps, Xiaomi inclut de série un système de navigation urbaine avancé comparable aux fonctionnalités de Tesla.

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Cette mise à jour de l’Autopilot de Tesla permet au système d’atteindre des capacités comparables à l’équipement intermédiaire de BYD, nommé « God’s Eye », utilisant Lidar et des algorithmes avancés pour générer une vision en 3D de l’environnement de circulation. Ce système est disponible sur les véhicules haut de gamme de BYD, notamment les Denza et les séries Dynasty et Ocean.

Les premiers essais du système autonome de Tesla en Chine, rapportés par CarNewsChina, font état d’un système efficace dans des conditions de circulation simples telles que les autoroutes et les rocades, où le trafic est moins complexe. Il est aussi assez efficace en ville.

En revanche, il a du mal à comprendre les coutumes de circulation locales, comme l’interdiction d’utiliser les voies réservées aux vélos, les bandes d’arrêt d’urgence dans les virages ou les voies de bus. Ces problèmes de compréhension peuvent pousser le véhicule à commettre des infractions sans le vouloir, comme en fait les frais ce conducteur chinois qui partage son expérience sur X.

De plus, tous les propriétaires de Tesla n’ont pas encore accès à cette innovation. Le système est compatible uniquement avec les voitures équipées du HW4.0 et ayant opté pour l’option FSD.

Un développement du FSD freiné par les politique

Tesla cherche encore à déployer son système de conduite autonome FSD en Chine. Pour un système de niveau 2, le constructeur doit déclarer l’ajout de la technologie aux autorités. Mais pour un niveau 3, cela devient plus compliqué puisqu’une validation réglementaire spécifique est demandée.

Mais Tesla se heurte également à un autre problème. Pour rendre son système parfaitement compatible avec les routes chinoises, le constructeur doit exporter les données récoltées en circulation pour les envoyer vers ses serveurs. Cependant, les autorités chinoises interdisent la fuite de ces informations vers l’étranger. Pour contourner cette contrainte, Tesla envisage d’installer un centre de données en Chine pour développer son intelligence artificielle.

Ces protections du gouvernement chinois expliquent probablement le retard de Tesla sur la conduite autonome en Chine. En compliquant la tâche au constructeur américain, la Chine semble favoriser ses constructeurs nationaux qui, eux, ont toutes les clés en main pour développer un système de conduite autonome efficace en Chine. Car entraîner son IA sur la base de vidéos permet de faire évoluer le système, mais ne permet pas de rattraper le retard.