
Elon Musk est un homme qui ne fait rien à moitié. À la tête de Tesla, SpaceX, X, xAI et d’autres projets fous, il s’est récemment lancé dans une autre aventure qui lui vaut d’être très critiqué : conseiller Donald Trump au sein du Département de l’efficacité gouvernementale, surnommé DOGE (un clin d’œil au célèbre mème, évidemment).
Lors d’une interview avec Larry Kudlow sur Fox ce 10 mars, Elon Musk a évoqué cette nouvelle aventure, et il l’avoue : cette mission complique sacrément la gestion de ses entreprises.
« Avec beaucoup de difficulté », a-t-il répondu, presque avec un soupir. Et on peut le comprendre : jongler entre des voitures électriques, des fusées et une initiative pour tailler dans les dépenses publiques, ce n’est pas une mince affaire.
Mais qu’est-ce que ce DOGE, au juste ? C’est une équipe montée par Donald Trump pour faire le ménage dans les budgets fédéraux américains. Avec une centaine de personnes aujourd’hui – et un objectif de 200 selon Elon Musk –, l’idée est de réduire les coûts et de rendre l’administration plus efficace. Sauf que ça ne se passe pas comme sur des roulettes.
Les critiques fusent : certains experts dénoncent des chiffres gonflés et des promesses intenables. Pire, des analystes en cybersécurité pointent du doigt des bourdes inquiétantes, comme des données sensibles copiées sur des serveurs non sécurisés par des membres de DOGE peu expérimentés. Pas vraiment rassurant quand on parle d’infrastructures nationales.
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Si Elon Musk se plaint que DOGE lui met des bâtons dans les roues, certains y voient une stratégie. En gros, on l’accuse d’utiliser son rôle pour desserrer l’étau réglementaire autour de ses propres entreprises. Par exemple, DOGE a sabré dans le personnel du Consumer Financial Protection Bureau, qui allait surveiller de plus près les paiements numériques – pile au moment où X prépare un portefeuille virtuel.
Même chose pour la National Highway Traffic Safety Administration (NHTSA), qui enquêtait sur les systèmes d’assistance de Tesla, ou encore la Federal Aviation Administration, qui avait SpaceX dans le viseur.
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Coïncidence ? Pas pour tout le monde. Elon Musk, lui, balaie ça d’un revers de main : « On fait avancer les choses, pas des rapports inutiles. »
Pendant ce temps, Tesla, le joyau de son empire, traverse une tempête. Ce 11 mars dernier, l’action du constructeur a plongé de 15 % en une journée, ce qui a effacé tous les gains post-élection de Trump. Les livraisons sont en baisse pour la première fois en dix ans, malgré les promesses d’Elon d’une croissance continue. Les investisseurs, eux, restent hypnotisés par ses visions futuristes : voitures autonomes, robots humanoïdes… Mais ces rêves coûtent cher, et la réalité commence à rattraper le conteur. À 715 milliards de dollars de valorisation, Tesla reste un titan, mais bien loin de son pic de 1 500 milliards en décembre 2024.
Tesla sous pression, Elon Musk dans le viseur
Le rôle de Musk dans DOGE ne fait pas que grignoter son temps : il lui attire aussi des ennemis. Aux États-Unis, des manifestations anti-Tesla, baptisées « Tesla Takedown », ont éclaté, tandis qu’en Europe, où Elon Musk flirte avec l’extrême droite, les ventes ont chuté de 45 % en janvier 2025.

Les critiques veulent faire de Tesla une « marque toxique », et ça commence à peser. Même Trump, pourtant son allié, l’a récemment recadré pour des coupes trop brutales dans DOGE, préférant « un scalpel à une hache ». Ambiance.
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Et puis, il y a l’aspect perso. La fortune d’Elon Musk, estimée à 300 milliards de dollars par Bloomberg, repose largement sur Tesla. Ses actions servent de garantie à des prêts colossaux, et une chute prolongée du cours pourrait le forcer à mettre la main à la poche. Pour un homme qui aime jouer gros, c’est un risque qu’il ne peut pas ignorer. Pourtant, quand Kudlow lui demande s’il rempile pour un an avec DOGE, Elon Musk répond un simple « oui ». Comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher.
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Alors, Elon Musk est-il en train de se perdre dans ses ambitions ? Entre DOGE qui patine et Tesla qui tangue, le génie visionnaire marche sur une corde raide. Une chose est sûre : il n’a pas fini de nous surprendre, en bien ou en mal.
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