Beaucoup d’entre nous attendent le le Full Self-Driving (FSD), le système de conduite autonome de Tesla. Ce dernier est différent de l’autopilote disponible déjà depuis quelques années en France, le FSD offre une réelle expérience de conduite autonome comme nous avions pu l’essayer aux US en 2024.
Mais en Europe, cette vision futuriste semble encore bien loin. On vient d’apprendre que de nouveaux retards réglementaires viennent freiner les ambitions de Tesla sur le Vieux Continent.
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Un article du Telegraph au Royaume-Uni évoque le sujet : la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), qui fixe les règles de sécurité pour les voitures en Europe, vient de compliquer la vie de Tesla.
Cette commission doit valider le projet. Et là, elle a décidé que le FSD avait encore besoin de faire ses preuves avant de rouler librement sur nos routes. Résultat ? Les Européens qui rêvent de lâcher le volant vont devoir ronger leur frein un peu plus longtemps.
Des règles strictes et des pays tatillons
Mais pourquoi autant de retard ? Tout commence avec des pays comme le Royaume-Uni, la Norvège, la Suède et les Pays-Bas. Ces nations, qui ont leur mot à dire dans les décisions de la CEE-ONU, veulent des tests supplémentaires pour s’assurer que les systèmes autonomes comme le FSD sont vraiment fiables.
Déjà en septembre 2024, le ministère britannique des Transports avait tiré la sonnette d’alarme en disant que ces technologies, même si elles peuvent éviter des accidents, pourraient aussi créer de nouveaux risques.
Si vous avez utilisé le FSD aux Etats-Unis, vous savez que le système est capable de prouesses : changer de voie, prendre des virages, gérer les feux rouges… Mais pour les régulateurs, cela ne suffit pas. La prochaine réunion de la CEE-ONU est prévue en juin 2025, mais d’après l’ordre du jour, l’autonomie ne sera même pas au menu.
Tesla peut-il contourner cette commission ?
Pas si simple. Une première idée serait de demander des autorisations spéciales dans chaque pays européen. Par exemple, Tesla pourrait déposer une demande pour valider le changement de voie automatique en France, puis une autre pour les virages en Allemagne, et ainsi de suite. Ce serait un cauchemar administratif, long et coûteux.
Une autre solution consisterait à sortir une version « allegée » du FSD, adaptée aux règles actuelles de la CEE-ONU. Problème : ça transformerait le système en semi-FSD… Par exemple, le fait de devoir appuyer sur un bouton pour confirmer chaque action de la voiture, comme ajuster la vitesse ou tourner à droite.
Bref, aucune de ces options n’est idéale, et pour l’instant, le FSD reste coincé dans une impasse réglementaire. Il va falloir s’armer de patience. À moins d’un gros coup de théâtre, le déploiement du FSD en 2025 semble compromis.
Et en Chine ?
Le FSD n’est pas disponible qu’aux Etats-Unis, il l’est aussi en Chine depuis peu. Le déploiement a démarré début 2025, et certains propriétaires chinois qui ont payé environ 64 000 yuans (soit 8 500 euros environ) pour le FSD ont enfin pu tester la bête. Des vidéos circulent montrant des ratés : des amendes pour des changements de voie illégaux ou des méprises sur les pistes cyclables. À Pékin, un vlogger a même cumulé sept infractions en une nuit.
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Ce qui coince, c’est que le FSD de Tesla n’est pas encore bien adapté aux routes chinoises. Les infrastructures locales, les règles de circulation ultra-spécifiques (comme les voies pour bus ou vélos), et le chaos organisé des grandes villes mettent le système à rude épreuve.
Pendant ce temps, des concurrents locaux comme BYD, Xpeng ou Huawei proposent des systèmes d’assistance à la conduite plus rodés, souvent moins chers, et surtout mieux taillés pour le terrain.
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