Tesla lance un signal d’alerte officiel : les décisions de Trump menacent l’entreprise d’Elon Musk

 
Elon Musk adore Trump, mais Tesla déteste ses droits de douane et le fait savoir.

Vous pensiez qu’Elon Musk et Donald Trump étaient inséparables ? Alors, pas tout à fait. Tesla vient de tirer la sonnette d’alarme. Dans une lettre adressée au représentant américain au commerce, Jamieson Greer, l’entreprise met en garde contre les droits de douane imposés par Donald Trump.

Oui, ces taxes censées booster l’économie américaine pourraient, au contraire, faire trébucher Tesla.

Des tarifs qui coûtent cher (et pas qu’un peu !)

Commençons par le nerf de la guerre : l’argent. Tesla a déjà goûté aux droits de douane dans le passé, et le résultat n’était pas joli. Ces taxes supplémentaires ont gonflé les coûts de production aux États-Unis. Pourquoi ? Parce que certains composants ou matières premières, même pour des voitures « made in USA« , viennent forcément de l’étranger.

Résultat : fabriquer une Tesla coûte plus cher. Et ce n’est pas tout. À l’international, ces tarifs ont rendu les voitures Tesla plus chères, ce qui a affaibli leur compétitivité face à des concurrents moins touchés. Un sacré casse-tête pour une entreprise qui veut dominer le marché mondial.

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Mais attendez, il y a pire. Quand les États-Unis imposent des taxes, les autres pays ne restent pas les bras croisés. Le Canada et l’Union européenne, par exemple, ont riposté avec leurs propres contre-mesures. Et devinez qui trinque ? Les entreprises américaines comme Tesla, qui se retrouvent prises entre deux feux dans cette guerre commerciale. Pas vraiment le scénario rêvé pour une entreprise qui mise sur la croissance.

Produire 100 % américain ? Mission impossible !

Tesla va encore plus loin dans sa lettre. L’entreprise explique qu’il est carrément utopique de produire une voiture entièrement aux États-Unis.

Même avec toute la bonne volonté du monde, certains matériaux ou pièces détachées doivent venir d’ailleurs.

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Par exemple, des batteries ou des métaux rares ne poussent pas dans les champs du Texas : « les mesures commerciales ne devraient pas freiner la production nationale », clame Tesla.

D’ailleurs, Tesla ne mise pas tout sur les États-Unis. L’entreprise a des usines en Chine et en Allemagne. Ces sites permettent de contourner certains problèmes, mais ils ne règlent pas tout. Si les droits de douane s’empilent, même ces usines pourraient sentir la pression.

Là où ça devient croustillant, c’est qu’Elon Musk est un énorme allié et soutien de Donald Trump. Il a donné plus de 250 millions de dollars dans sa campagne électorale et s’est rapproché du président au point de devenir son conseiller officieux. Donald Trump lui a même filé une mission : tailler dans les dépenses du gouvernement. Mais voilà, cette bromance pourrait se compliquer. Récemment, Donald Trump a même été jusqu’à acheter une Tesla et s’afficher devant la Maison-Blanche avec.

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En attendant, les marchés ne rigolent pas. Le cours de l’action Tesla a dégringolé, les analystes craignant une baisse des ventes. Sans oublier qu’une grogne anti-Musk monte aux Etats-Unis et en Europe à cause de ses engagements pro-extrême droite.

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Pour couronner le tout, la lettre de Tesla n’était même pas signée. Selon le Financial Times, personne dans l’équipe n’a voulu mettre son nom dessus, de peur de se faire licencier. Ça donne une idée de l’ambiance tendue autour de ce sujet !


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