Les résultats de Tesla ne sont pas les meilleurs enregistrés ces dernières années. Des enquêtes négatives sont parues sur la marque, et cela ne plaît pas à Elon Musk, qui tente d’utiliser ses robots pour améliorer les données.
Tesla a enregistré une année 2024 mitigée, avec un recul de ses ventes. Cette situation s’explique par la concurrence de plus en plus forte des marques européennes et chinoises. On peut également prendre en compte le fait que le Tesla Model Y allait être restylé, incitant certains acheteurs à reporter leur acquisition en attendant la version Juniper.
Mais les deux premiers mois de 2025 ont été encore plus inquiétants. Tesla a vu ses ventes chuter de 44,4 % en France et même de 70,6 % en Allemagne. Une situation probablement en partie liée aux décisions politiques d’Elon Musk, qui a rejoint l’administration Trump, mais aussi à l’attente du Model Y restylé.
Tesla n’est donc pas au meilleur de sa forme, et cela se ressent dans les enquêtes. Elon Musk aurait d’ailleurs du mal à l’accepter, au point d’avoir recours à des robots pour manipuler les résultats de certains sondages.
Une enquête mais deux résultats bien différents
Nos confrères d’Electrek ont partagé l’enquête allemande de T-Online, intitulée « Würden Sie noch einen Tesla kaufen ? » (Achèteriez-vous encore une Tesla ?), révélant que seulement 3 % des Allemands envisageraient d’acheter une Tesla.
En seulement quelques jours, sur 100 000 votants, 94 % ont déclaré qu’ils n’achèteraient pas de Tesla. Le post d’Electrek a suscité de nombreuses réactions sur X, et cela ne semble pas avoir plu à Elon Musk.
Mais quelques jours plus tard, Elon Musk en personne a reposté l’enquête allemande avec un résultat bien différent. En effet, le tweet relayé par Musk met en avant que « 70 % des personnes en Allemagne achèteraient à nouveau une Tesla ».
Une guerre en ligne ?
Sur des groupes et forums anti-Tesla et écologistes, des appels ont été lancés pour aller voter : « Elon Musk a voulu jouer au politique, maintenant il récolte ce qu’il a semé. Allez voter sur T-Online ! ». Cela pourrait expliquer les 100 000 votes rapidement obtenus par le sondage. Certains opposants soupçonnent les détracteurs d’Elon Musk d’avoir utilisé des bots, mais aucune preuve ne permet de confirmer cette hypothèse. Quoi qu’il en soit, les positions politiques d’Elon Musk ont eu pour effet de se mettre à dos une bonne partie de l’Allemagne.
Peu de temps après, 300 000 votes favorables à Tesla ont été comptabilisés, mais il est possible que ces votes ne proviennent pas uniquement d’internautes.
Des robots auraient modifiés les résultats ?
T-Online a émis des doutes sur ce changement soudain d’opinion. Il faut dire qu’aucune annonce majeure de Tesla n’a eu lieu dans la semaine, et Elon Musk n’a pas quitté l’administration Trump entre-temps.
T-Online s’est alors penché sur le profil des votants et a déclaré que les résultats de l’enquête auraient été manipulés par des robots. Pas moins de 253 000 votes ont été enregistrés depuis seulement deux adresses IP différentes, toutes deux hébergées aux États-Unis. T-Mobile annonce ainsi que « cela suggère que l’enquête a pu être manipulée« .
Ce qui ressemble fortement à une campagne de bots visant à modifier les résultats du sondage. Mais attention, rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit d’un raid commandé par Tesla et Elon Musk.
Ce type de manipulation n’a rien d’exceptionnel : les sondages ouverts, comme celui de T-Online, sont souvent utilisés pour exprimer sa colère ou son soutien de manière organisée. Toutefois, cette enquête, n’étant pas menée par un institut professionnel, ne peut en aucun cas être considérée comme un baromètre fiable de l’opinion publique. Elle souffre de plusieurs lacunes, notamment l’absence d’un échantillon représentatif, de questions neutres et de contrôles permettant d’éviter les biais ou les votes multiples.
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