« Tesla Takedown » : évitez de garer votre Tesla n’importe où aujourd’hui

 
Samedi 29 mars, Tesla va faire face à un mouvement de contestation mondial inédit. Si vous êtes propriétaire d’une Tesla, un conseil, évitez de la garer n’importe où aujourd’hui.

Son nom : Tesla Takedown. Son objectif : dénoncer la politique sociale, environnementale et politique d’une entreprise devenue — à tort ou à raison — le symbole des dérives de la tech, du capitalisme vert… et de son patron comme le relate The Verge.

Comme le précise Le Figaro, « en France, plusieurs actions sont prévues, dont un rassemblement à Paris devant une boutique Tesla« .

Un mouvement né aux États-Unis, mais qui a rapidement pris une ampleur internationale, avec des actions prévues sur plusieurs continents, notamment en Europe. Derrière cette mobilisation, une alliance entre syndicats, ONG écologistes, défenseurs des droits humains et citoyens engagés, tous réunis autour d’un point commun : le rejet d’Elon Musk et de ce que Tesla représente aujourd’hui.

Elon Musk, l’homme qui valait des boycotts

Cela fait des mois qu’Elon Musk est sous les projecteurs — et pas pour ses voitures. Depuis son rachat de Twitter (devenu X) – désormais racheté par xAI -, ses prises de position de plus en plus radicales sur l’immigration, la politique américaine ou encore les questions de genre, le patron de Tesla divise comme jamais.

Et à mesure que Musk s’enfonce dans l’arène politique, sa figure d’entrepreneur visionnaire laisse place à celle d’un personnage clivant, parfois toxique, et profondément idéologique. Le mouvement Tesla Takedown est né de ce climat : une volonté de s’opposer frontalement à Musk… en visant Tesla.

Elon Musk, lors d’une conférence en mars 2025

Un boycott ciblé ? Pas tout à fait. L’idée n’est pas de « faire couler » la marque à qui l’on doit l’excellente Model Y, mais de faire entendre les voix que Musk et Tesla auraient, selon les initiateurs, systématiquement ignorées ou méprisées.

Une coalition large, des revendications multiples

Ce qui frappe, c’est la diversité des revendications. Il ne s’agit pas que de syndicalisme ou d’écologie : c’est tout l’écosystème Tesla qui est mis en cause.

Parmi les points de tension : les conditions de travail dans les usines Tesla, notamment en Allemagne, où les syndicats dénoncent une pression constante et une culture de la peur. Mais aussi l’impact environnemental de la Gigafactory de Grünheide, accusée de nuire à la biodiversité et de surexploiter les ressources en eau.

On peut aussi noter le refus de dialoguer avec les syndicats, notamment chez IG Metall, qui mobilise fortement autour de l’événement. Et bien sûr le comportement de Musk lui-même, jugé incompatible avec les valeurs d’inclusion, de transparence et de démocratie sociale.

Pub anti-Tesla à Londres

Cette liste pourrait ressembler à celle d’un simple mécontentement local. Mais elle s’inscrit dans une dynamique plus large : Tesla n’est plus seulement une entreprise tech, c’est devenu un symbole politique. Et c’est précisément ce que visent les organisateurs du Takedown.

Faut-il prendre ce « Tesla Takedown » au sérieux ?

En apparence, non : la journée d’action ne fera pas plier une entreprise qui vend plus de 1,8 million de voitures par an. Mais dans le fond, ce mouvement reflète un basculement profond : la fin de l’innocence de Tesla. Le constructeur qui se présentait comme l’allié du climat, du progrès technologique et de la disruption commence à accumuler les angles morts.

Le Tesla Takedown n’est peut-être qu’un signal faible, mais il faut l’écouter. Car il marque la convergence de plusieurs critiques que Tesla ne peut plus ignorer. Le temps où la marque était protégée par son avance technologique semble révolu. Face à la montée de la concurrence, notamment chinoise (BYD, Xiaomi, etc.), la différenciation ne pourra plus reposer uniquement sur la puissance logicielle ou les fonctions amusantes, comme le fait de pouvoir faire “péter” sa Tesla à distance.


Le saviez-vous ? Google News vous permet de choisir vos médias. Ne passez pas à côté de Frandroid et Numerama.

Les derniers articles