
Elon Musk est en colère. Très en colère. Le patron de Tesla n’a pas mâché ses mots ces derniers jours, alors qu’une vague de manifestations baptisée Tesla Takedown s’est déployée devant plusieurs concessions de la marque aux États-Unis et en Europe.
Dans une série de posts publiés sur X (ex-Twitter), Musk a affirmé que les protestataires étaient « littéralement payés », qu’ils « avaient peur d’un vrai travail », et qu’il s’agissait d’une opération montée de toutes pièces contre lui.
Ces accusations valent-elles quelque chose ? Peu de preuves tangibles pour l’instant. L’intelligence artificielle Grok, désormais intégrée à X et alimentée par les propres données de la plateforme, a elle-même livré une analyse plus nuancée : « La déclaration d’Elon Musk selon laquelle les protestataires de Tesla Takedown sont payés est spéculative. Certaines preuves suggèrent l’existence de protestataires rémunérés, mais elles sont limitées et débattues. Beaucoup semblent motivés par l’idéologie, avec des financements communautaires rapportés. »

Le média Electrek va plus loin, et prend un exemple pour le démonter : les manifestants seraient tous repartis à la même heure, ce qui voudrait dire qu’ils ont été payés. Mais la loi locale les empêche de rester plus longtemps que prévu.
En clair : rien ne permet, pour l’instant, de confirmer une opération orchestrée avec des « acteurs rémunérés« , comme le suggère Musk.
Le mouvement Tesla Takedown, qui a culminé le 29 mars avec plus de 200 rassemblements recensés, semble avant tout nourri par une contestation idéologique : contre les licenciements massifs, le rôle politique croissant de Musk, ses prises de position sur X, ou encore ses liens avec le Dogecoin et Donald Trump.
Des conséquences bien réelles en France
Mais cette contestation ne se limite plus aux pancartes. En France, un fait inédit vient renforcer l’impression d’escalade : dans la nuit du 26 au 27 mars, une station complète de Superchargeurs Tesla a été incendiée à Saint-Chamond, dans la Loire. Douze bornes ont été endommagées, dont deux complètement détruites, et une inscription taguée au sol résume le message : « Campagne anti-Tesla – Born to burn ».

C’est la première attaque de ce type en Europe. Jusqu’ici, seules les infrastructures américaines de Tesla avaient fait l’objet de telles violences. Le site, toujours indisponible selon l’application Tesla, est signalé comme étant en « fermeture temporaire ».
Musk s’en prend au cofondateur de LinkedIn
Face à cette hostilité croissante, Elon Musk choisit l’offensive. Il désigne nommément des personnalités — comme Reid Hoffman, cofondateur de LinkedIn (un ancien de PayPal) — qu’il accuse de financer les manifestations. Ce dernier lui a répondu sur X avec ironie : « La probabilité que beaucoup, beaucoup de personnes ne t’aiment pas ? 100 %« .
L’ironie de la situation ne s’arrête pas là : Musk offre lui-même des incitations financières pour mobiliser les électeurs. C’était le cas de sa grande loterie, mais le milliardaire a réitéré l’opération dimanche 30 mars en distribuant « deux chèques d’un million de dollars » comme le relate RFI lors de l’élection de la Cour suprême local. Difficile, donc, de tenir un double discours sur les protestations organisées.
Ce climat d’hostilité, entre fronde populaire et sabotage, commence à peser sur l’image de Tesla. La marque, longtemps perçue comme pionnière sur la voiture électrique, devient aujourd’hui un point de cristallisation des tensions idéologiques. Aux États-Unis, une grande majorité des électeurs de gauche ne veulent plus s’acheter de Tesla comme le prouvent les sondages, alors que la droite ne veut pas de voiture électrique. Situation délicate pour l’entreprise.
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