Tesla demande à Elon Musk d’arrêter ses bêtises

Pour l’annonce des chiffres financiers du premier trimestre, l’annonce de Tesla pointe directement un coupable : Elon Musk. Tesla note que “l’évolution du sentiment politique” affecte la demande pour ses produits.

En clair, les prises de position controversées de Musk – comme soutenir des figures politiques clivantes, diffuser des fausses informations sur le climat ou tenir des propos extrêmes sur les réseaux sociaux – nuisent à l’image de la marque.

Les clients, gênés par ces dérapages, se détournent de Tesla. Le mouvement de boycott Tesla Takedown amplifie le problème, incitant même des propriétaires à revendre leurs voitures. L’action Tesla a chuté de 37 % depuis janvier 2025, preuve que les investisseurs aussi s’inquiètent.

Une claque financière pour début 2025

Les résultats de T1 2025 de Tesla sont sortis, et ils ne font pas plaisir à voir. Le chiffre d’affaires a plongé à 19,3 milliards de dollars, loin des 21,1 milliards attendus par les analystes de Wall Street. C’est une baisse de 9,4 % par rapport aux 21,3 milliards du T1 2024. Mais le pire, c’est le bénéfice net : il s’est effondré de 71 %, à seulement 409 millions de dollars. En gros, Tesla gagne beaucoup moins d’argent sur chaque voiture vendue.

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Les ventes de voitures, qui sont le moteur de Tesla, ont chuté de 20 %, passant de 17,4 milliards à 13,9 milliards de dollars. Sans les 595 millions de dollars tirés des crédits réglementaires (des bonus que Tesla gagne en produisant des véhicules électriques et revend à d’autres constructeurs), l’entreprise aurait même affiché une perte. Ces crédits, c’est comme un parachute de secours, mais il ne suffit pas à amortir la chute. Les livraisons de voitures, un indicateur clé des ventes, ont aussi baissé de 12,9 %, avec seulement 336 681 voitures livrées contre 386 810 au T1 2024. Bref, les clients achètent moins, et ça se ressent dans les caisses.

Une entreprise tiraillée par son patron

Ce qui rend la situation encore plus compliquée, c’est le dilemme des employés de Tesla. Beaucoup ont rejoint l’entreprise avec une mission noble : accélérer la transition vers des transports durables. Mais voir leur CEO s’éloigner de cet objectif pour s’impliquer dans des combats politiques anti-écologie, c’est un choc.

Certains employés essaient de tirer la sonnette d’alarme, comme en glissant des messages dans le rapport financier pour pointer du doigt les erreurs d’Elon Musk. Mais ils marchent sur des œufs : critiquer le patron, c’est risquer son job, surtout quand le conseil d’administration ne semble pas prêt à freiner Elon Musk.

Ajoutons à cela qu’Elon Musk jongle avec trop de casquettes. Entre ses projets personnels (comme son entreprise d’IA) et son rôle de conseiller politique, il délaisse Tesla. C’est un peu comme si le capitaine d’un bateau passait son temps à tweeter au lieu de tenir la barre. Le rapport de Tesla souligne aussi que les décisions politiques de l’administration actuelle, auxquelles Elon Musk est lié, compliquent les choses. Par exemple, les tarifs douaniers qu’Elon Musk critique publiquement sont soutenus par des figures qu’il finance. Ce double jeu embrouille tout le monde, des employés aux investisseurs.