Comment rendre nos vélos électriques plus écologiques ? Réponse avec cette initiative de Trek

 
Un aluminium plus vert, une optimisation des batteries, ou encore le reconditionnement : autant de mesures entreprises par Trek pour des concevoir des vélos électriques plus écologiques.
Trek Rail
Crédit : Trek

Si certaines marques tentent de contrer les soubresauts de la crise du vélo électrique voire d’en survivre, Trek semble résister. Malgré la nécessité de réduire de 10% ses dépenses et de baisser drastiquement ses stocks, la firme américaine continue de se focaliser sur son impact environnemental. Elle livre ainsi son nouveau rapport détaillant ses initiatives, 3 ans après le premier.

“Depuis le premier rapport sur la durabilité de Trek en 2021, nous avons initié une vraie transformation”, explique le président John Burke. “Cette année, nous avons franchi de nombreuses étapes décisives”, poursuit-il. “Nous disposons désormais d’objectifs de réduction annuels qui nous permettent de suivre les progrès accomplis en toute confiance […] plus important encore, cette transformation nous a donné l’occasion d’examiner tous les aspects de notre activité. en commençant par nos problèmes les plus importants et nos opportunités.”

De l’aluminium plus écologique

Un exemple concret est celui du cadre et de la fourche, qui représentent à eux deux une grande partie de l’impact du vélo (hors partie électrique). Le choix du matériau est souvent celui de l’aluminium, plus léger et rigide que l’acier, mais émettant bien plus.

L’impact de l’aluminum est énorme, mais que Trek souhaite réduire de 53%. // Source : Trek

“Nous commençons à nous approvisionner en aluminium auprès d’usines alimentées par des énergies renouvelables”, explique le patron de Trek. En effet, les Marlin et Domane AL 2025 émettent 380 kg de gaz à effet de serre (CO2eq), contre 400 kg auparavant. “Nous avons commencé par nos modèles les plus volumineux, mais nous sommes impatients d’appliquer cette approche à d’autres vélos et pièces en aluminium”, précise le dirigeant.

Trek FX+ 2
Le vélo électrique urbain Trek FX+. // Source : Anthony Wonner – Frandroid

Ainsi, la marque estime que le futur Trek Marlin, son VTT mécanique, pourra réduire son impact environemental de 53,5% en 2027, par rapport au modèle 2021 (soit 190 kg CO2eq contre 400 kg). Sur l’histogramme montrant l’origine de l’impact, on voit nettement la prédominance de l’utilisation d’aluminium. Si le cadre et la fourche représentent à eux seuls deux tiers de la réduction (-16% et -19%), les jantes (-10%), ainsi que les cintre, tige de selle et potence (8,5%) ne sont pas négligeables.

Comment Trek améliore la partie électrique des VAE ? 

À terme, en 2032, Trek vise un modèle à 160 kg de CO2eq, avec le renfort de matériaux composites durables et de recyclage de composants. Mais quid des vélos électriques, avec leurs batteries et moteurs ?

Pour les VAE, Trek a identifié deux axes de progression : 

  • Prolonger la durée de vie des batteries de vélos électriques”, avec une charge plus lente, ainsi que des modes protégeant le stockage en charge ou décharge complète ;
  • Le recyclage via le programme Call2recycle qui a permis de collecter près de 10 tonnes de batteries en 3 ans. Cependant, cela est limité aux États-Unis.
Une batterie de vélo électrique Trek. // Source : Trek

Autre initiative de Trek, le reconditionnement de près de 2 800 vélos électriques et mécaniques ont permis d’éviter 432 000 de tonnes de CO2eq. Ceci chiffre vient de l’estimation selon laquelle les vélos partiraient à la décharge – ce qui n’est pas forcément une réalité – et l’utilisation de 10 % de pièces neuves. Là encore, il s’agit d’un programme uniquement pour l’Amérique du Nord.

“Nous ne sommes pas là uniquement pour fabriquer des vélos, nous sommes là pour faire la différence”, confie John Burke. “Nous espérons que ce rapport ne se contentera pas de montrer nos progrès, mais qu’il encouragera un plus grand nombre de secteurs, d’entreprises et d’individus à s’engager dans la voie du changement.”

Le vélo comme mode de transport

Enfin, au-delà de l’impact sur la fabrication et la vie du vélo électrique, Trek conclut son rapport sur l’utilisation du vélo comme mode de transport. En dehors d’Amsterdam ou de Copenhague, le vélo est encore très minoritaire, surtout dans les villes étasuniennes où la voiture reste prépondérante.

Le vélo cargo électrique Trek Fetch +2. // Source : Brice Zerouk – Frandroid

La marque fait aussi partie de l’association PeopleForBikes (avec d’autres comme Specialized, Giant ou Shimano), pour améliorer l’infrastructure, et qui a classé Paris et Lyon dans le Top 5  des villes les plus cyclables sur 2500 agglomérations. L’application Trek Ride Club à venir veut également encourager les cyclistes, en permettant d’enregistrer ses trajets comme remplacement de la voiture (là où les autres le calculent sans discernement).

Par contre, la solution du vélo en libre-service ne fait plus partie du groupe, Trek ayant revendu Bcycle à Bicycle Transit Systems fin 2024. Cette branche, qui existe depuis 15 ans, avait permis de couvrir 10,8 millions de km dans 36 villes aux États-Unis rien qu’en 2023.


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