Valve est encore plus rentable qu’Apple, et c’est grâce à Steam

 
Des documents judiciaires liés au procès antitrust de Wolfire Games contre Valve ont révélé des informations étonnantes sur la structure de l’entreprise derrière Steam.

Contrairement aux apparences, le géant du jeu vidéo sur PC fonctionne avec une équipe étonnamment réduite, tout en affichant une rentabilité par employé supérieure à celle d’Apple. En 2021, Valve ne comptait que 336 employés, un chiffre qui contraste fortement avec ses concurrents du secteur. À titre de comparaison, Ubisoft emploie 18.666 personnes, Electronic Arts 13.700, et même le studio Larian, créateur de Baldur’s Gate 3, dépasse Valve avec 470 employés.

Plus surprenant encore, seuls 79 employés travaillaient directement sur Steam, la plateforme phare de l’entreprise. La majorité du personnel, soit 181 personnes, était affectée au département « Jeux », tandis que 41 collaborateurs se consacraient au développement hardware et 35 aux tâches administratives.

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Steam n’a pas besoin de beaucoup d’employés pour fonctionner

Cette répartition fait l’objet de critiques dans le procès intenté par Wolfire Games, qui accuse Valve de consacrer « un pourcentage minuscule de ses revenus à la maintenance et à l’amélioration de Steam ». Ces reproches concernent notamment les politiques de modération de la plateforme, régulièrement pointées du doigt pour leur laxisme face aux contenus extrémistes.

Mais c’est sur le plan de la rentabilité que Valve impressionne le plus. Des analyses internes comparant les performances de l’entreprise à celles des géants de la tech révèlent que Valve génère un revenu par employé supérieur à Facebook, qui affiche déjà 780 400 dollars de revenu net annuel par employé.

L’année 2025 s’annonce cruciale pour Valve, avec deux défis majeurs à relever. D’une part, le procès Wolfire a été certifié comme action collective en novembre, englobant désormais tous les éditeurs ayant vendu des jeux sur Steam depuis 2017. D’autre part, le sénateur américain Mark Warner a averti Gabe Newell, le PDG de Valve, d’un possible renforcement du contrôle fédéral si l’entreprise ne durcit pas sa politique contre les contenus extrémistes.

Ces révélations soulèvent évidemment des questions sur la commission de 30 % prélevée par Valve sur les ventes Steam, considérée comme excessive par certains acteurs du secteur. Elle s’aligne néanmoins sur les pratiques d’Apple et de Google sur l’App Store et le Google Play Store.


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