
Depuis de nombreuses années dans le domaine des moteurs pour vélos électriques, il y a Bosch, Shimano et les autres. Si c’est davantage le cas en Allemagne qu’en France – ou qu’en Europe par rapport au monde – difficile de se faire une place. Cela n’empêche pas la petite étoile montante française Virvolt de voir grand, avec un nouveau moteur, le « 2000 ». Frandroid a pu le découvrir en avant-première et a roulé avec ce moteur vélo inédit.
Un moteur pour un secteur montant en puissance
Nous parlons ici de vélo, mais le terrain d’accueil était très automobile. Plus exactement une usine automobile, celle de Renault à Flins (Yvelines) que nous avions déjà visitée en 2023 pour le lancement du premier moteur central Virvolt 900 équipant le Jean Fourche. Ici, pas question de découvrir la ligne d’assemblage toujours Made in France, l’évènement étant dédié au nouveau moteur arrière. Sous le nom de Virvolt 2000, il est le grand frère du Virvolt 750 que Frandroid découvrait en 2024.

Il est plus performant avec ses 70 Nm de couple (c’est beaucoup pour un moteur arrière) et surtout 1 000 W en pic, le tout via un capteur de couple. Ce moteur pédalier s’adresse aux vélos cargo électriques. Pourquoi cette cible ? « C’est la catégorie des vélos électriques qui n’a jamais cessé de croître », explique Yvan de La Baume, co-fondateur et DG de la marque.
Selon lui, le marché pourrait quasi quadrupler en France d’ici 2030 à 150 000 unités (contre 34 000 en 2023), ainsi qu’en Europe avec un potentiel d’1 million de vélos cargo électriques en 2030 (vs 250 000 en 2023).

Outre sa belle puissance, le Virvolt 2000 veut répondre à la volonté des clients d’avoir un cargo simple et sûr, quand les livreurs cherchent un SAV réactif (350 partenaires), le tout avec une durabilité et une part de Made in France. « Notre but est de devenir le futur Bosch ou Shimano français », espère le dirigeant, « on veut séduire les clients et revendeurs grâce à notre aspect durable et français ».
Un moteur à environnement technologique
Côté simplicité, Virvolt s’aide de son partenaire eBikeLabs et de son écosystème de gestion électronique et de technologies. Tout ceci existe pour offrir une conduite vraiment facile. Nous avons testé le moteur avec les fonctions « Automode » et « Réponse instantanée », supprimant donc les niveaux d’assistance pour offrir une puissance adaptative, avec un départ fluide. Vous reconnaissez ici le fonctionnement d’un Cowboy, puisque eBikeLabs a d’abord travaillé pour la marque de vélos électriques belge, avant que cette dernière ne poursuive seule avec sa techno maison.
Sur le Virvolt 2000, que ce soit en vélo biporteur à vide ou en longtail avec un adulte à l’arrière, on pédale sans forcer avec une même cadence de croisière. C’est le cas pour se lancer sur le plat comme en côte, tout en passant de l’un à l’autre sans changer de mode ni observer de résistance au pédalage.
Le comportement au démarrage diffère du type “Launch Control” que l’on ressent sur le Cowboy Cross (qui se déclenche parfois de façon inopinée). De plus, on ne ressent aucun effet brusque comme sur un Bafang ou parfois un Bosch, tout se passe en douceur, même en pente où l’aide en démarrage en côte évite de reculer.
Autre fonction très rare sur un vélo électrique, le Virvolt 2000 peut activer un frein régénératif, déjà découvert sur le Vefaa, qui n’est pas obligatoire pour le fabricant de VAE. Il fonctionne autant au levier de frein – pression légère – qu’au rétropédalage. Dans ce dernier cas, il est possible de freiner jusqu’à environ 5 km/h sans toucher aux freins physiques. Ce freinage redonne ainsi de l’énergie à la batterie, dont eBikeLabs ne précise pas la puissance, mais qui “peut augmenter l’autonomie de 15 à 30 % dans le meilleur des cas”.

Il n’y a pas de bouton sur les prototypes que nous avons pu enfourcher, mais un écran pourra s’inviter sur le guidon, de plus connecté avec un verrouillage à distance. Pour le découvrir, il faudra attendre la fin d’année.
Au guidon du vélo cargo Shwette, premier vélo à moteur Virvolt 2000
Au passage, Frandroid a pu prendre en main le premier vélo électrique adoptant officiellement le Virvolt 2000. Il s’agit du Shwette Baggy, un petit cargo biporteur né au pied des Pyrénées (Bagnères-de-Bigorre), mesurant à peine 2,05 mètres.

Il reprend l’idée de l’ancien Gazelle Cabby ou des actuels Muli, Yoonit Mini et Riese & Müller Carrie avec une caisse avant pliable. Cette dernière possède une ouverture et fermeture brevetée, pouvant accueillir jusqu’à 120 litres ou 30 kg. De plus, la potence pivote pour se garer avec une largeur minimale, tandis que le porte-bagages-arrière supporte 35 kg.
L’ambition n’est pas de dompter les rivaux allemands, mais d’offrir un vélo cargo électrique avec une fabrication très majoritairement européenne (cadre au Portugal, partie électrique française). Restent les freins et la transmission Shimano (Asie) et la sacoche de caisse provenant de Tunisie.
Nous avons aimé le maniabilité de ce Shwette Baggy, qui ne nécessite aucun temps d’adaptation, grâce à une direction saine via des câbles. Le moteur aide également à filer avec aisance, venant presque effacer les vitesses du dérailleur Shimano Cues.
Il faudra un vrai essai pour juger le confort – sans suspension – et le comportement sur de longs trajets. Sur ce point, la grande roue 24 pouces arrière et celle de 20 pouces à l’avant veulent surpasser le Muli Motor en agrément (lui en 20 et 16 pouces). Il faudra attendre juin 2025, date où le Shwette Baggy commence sa carrière, au prix de 3 890 euros.
Virvolt 2000, un moteur made in France… en 2026
Si le Virvolt 900 est assemblé dans l’usine de Flins depuis 2022, le Virvolt 2000 attendra. Pour le moment, seuls le rayonnage et l’assemblage de la batterie (du partenaire Batterie Prod) a lieu dans l’Hexagone. L’assemblage français du moteur et de l’écran commencera au second semestre 2025, tandis que leurs pièces principales auront une fabrication française à partir du 1er semestre 2026.

L’ambition du Virvolt 2000 est d’atteindre 10 000 moteurs par an dès 2026. Le Shwette Baggy inaugure donc l’aventure, mais Yvan de la Baume annonce d’ores et déjà de futurs marques et modèles à découvrir dès le courant 2025. « Il y a des vélos cargo électriques, notre cible principale, mais aussi du fatbike », nous avoue le dirigeant. Patience pour connaître ces prochains VAE !
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