On est monté à bord du Volkswagen ID. Buzz, un Combi électrique tout en modernité

Vivement les essais dynamiques !

Le minibus électrique signé Volkswagen a une capacité d’attraction unique dans un monde d’utilitaires et véhicules familiaux plutôt triste d’habitude. En prenant place à bord, on se rend compte du travail effectué pour lui apporter une vraie personnalité et une fonctionnalité appréciable au quotidien. Car l’ID. Buzz n’est pas fait que pour être admiré, mais bien pour vivre avec.
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L’avènement du Combi Volkswagen de l’ère moderne fut un long teasing commencé il y a plus de… 20 ans à coups de concepts tous plus cool les uns que les autres : Microbus concept en 2001 (le seul non électrique), concept Bulli en 2011, Budd-e en 2016 et ID.Buzz en 2017. La version de série de ce minibus de charme tout électrique sera enfin sur nos routes dès la rentrée prochaine. Et en attendant, nous voici déjà à bord.

Un design nostalgique

La première impression en découvrant ce gros bébé de 4,71 mètres de long pour presque 2 mètres de large et 1,94 mètre de haut (attention les parkings) est qu’il est bien aussi mignon en vrai qu’en photo. Un sacré gros jouet : mieux vaut prendre sa décision d’achat avant de le montrer à des enfants, il sera difficile de revenir en arrière.

Avec l’option peinture bicolore jaune, vert, bleu ou orange au choix dans la partie basse, le toit et la face avant restant blancs, il joue à fond la carte d’une certaine nostalgie cool et hippie. Sa bouille est soulignée du regard typique qu’on connaît avec les autres modèles électriques de la gamme ID de Volkswagen (ID.3, ID.4 et ID.5) avec un projecteur central comme une pupille, entouré d’une fine ligne de LED.

Au-delà du style, il est possible d’avoir en option des projecteurs Matrix LED qui sélectionnent pixel par pixel la zone à éclairer, sans éblouir les autres usagers. Les LEDs forment aussi une barre horizontale qui rejoint l’énorme logo qui rappelle le T1 des origines au début des années cinquante.

La partie arrière est plus conventionnelle, avec là aussi des LED barrant toute la largeur, typiques des modèles ID. Le petit clin d’œil rétro est au niveau des custodes, ces surfaces juste avant l’angle arrière, où trois barrettes rappellent visuellement les prises d’air des premières générations avec moteur arrière. C’est d’ailleurs toujours l’emplacement du moteur de 150 kW (204 ch) sur cette génération électrique, qui entraîne aussi les roues arrière et permet une excellente maniabilité avec un rayon de braquage digne d’une Golf.

Du volume à gogo

Le long empattement (la distance entre les roues avant et arrière) de presque 3 mètres permet de privilégier l’espace habitable. Et en effet, l’ID. Buzz en a à revendre. Commençons par les places arrière, accessibles au moyen de deux larges portes coulissantes électriques permettant de (littéralement) grimper à bord.

Pas de siège individuel pour les passagers arrière, mais une large et confortable banquette rabattable (mais pas amovible) selon une partition 1/3-2/3. Elle peut aussi coulisser sur 150 mm et les dossiers s’incliner un peu pour trouver la meilleure façon de passer les 2 à 3 heures de route entre chaque recharge.

Autonomie limitée

Avec la batterie de 77 kWh utiles qui l’équipe, le van VW est estimé à environ 400 km d’autonomie mixte, donc environ 300 km sur autoroute maximum, au vu de la surface frontale de l’engin et sa résistance au vent. À méditer avant de prendre la route des grandes vacances.

Et puisque nous sommes dans les caractéristiques techniques, rappelons-les au passage. La vitesse maximale est limitée à 145 km/h pour cet engin de 2,3 tonnes, qui devrait être capable de bonnes reprises avec le couple moteur de 310 Nm. Le moteur synchrone à aimants permanents signé Volkswagen est connu, tout comme la plateforme MEB, dédiée à l’électrique et déjà déclinée sur les autres modèles de la gamme.

Martin Meiners

Avec 170 kW maximum pour la charge rapide DC, il sera possible de repasser de 5 à 80 % en 30 minutes. L’ID. Buzz bénéficiera de la nouvelle fonction Plug and Charge pour se connecter à une borne rapide comme celles du réseau Ionity sans carte de recharge, avec une reconnaissance automatique du véhicule, à la manière de Tesla. À domicile, le chargeur embarqué de 11 kW permet une recharge en une nuit. Plus original, il donnera la possibilité de la charge bidirectionnelle avec une Wallbox spécifique pour permettre un stockage d’énergie, à redistribuer plus tard dans le réseau de la maison.

Une version d’entrée de gamme ID. Buzz Pure est déjà annoncée avec une batterie de 52 kWh plus modeste et un moteur de 170 ch, tandis qu’une version de 300 ch avec deux moteurs (transmission intégrale) devrait compléter la gamme par le haut, reprenant la batterie de 77 kWh. Une version à empattement allongé et plus grosse batterie est aussi à prévoir.

Les aides à la conduite proposées seront bien entendu au goût du jour, étrennant même une fonctionnalité appelée Trained Parking, qui mémorise les derniers mètres parcourus pour se garer, par exemple, devant sa maison de manière automatique. La connectivité Car2X autorise le dialogue avec les véhicules proches (du moins ceux du groupe VW) pour prévenir d’un danger. La conduite semi-autonome Travel Assist aura droit à une fonctionnalité de changement de voie automatisé à partir de 90 km/h.

Martin Meiners

Déco d’intérieur

Les thématiques claires des sièges et du mobilier sont très agréables à l’œil, mais risquent de se montrer bien salissantes à l’usage. Les matériaux, dont beaucoup sont recyclés, font bonne impression et les touches de couleur en harmonie avec la carrosserie prolongent bien le côté ludique du véhicule dans son vaste habitacle.

Le coffre permettra d’éviter tout dilemme au moment de faire ses valises et de… tout emmener. Avec un volume de 1 121 litres avec la banquette en place, vous avez de quoi voir venir. Une fois la banquette repliée et rabattue, le volume maximal atteint 2 205 litres : les origines utilitaires du véhicule ne sont pas reniées. À noter, en version van Cargo, le volume utile atteint presque 3 m3.

Aux places avant, on trouve une réinterprétation des planches de bord épurées des autres modèles ID, toujours dans des thématiques très claires, avec des matériaux et assemblages très corrects et des rangements partout. Au volant, la position de conduite est plus proche de celle d’une voiture que de celle d’une camionnette : c’est bienvenue. En revanche, la visibilité périphérique est un peu limitée à cause des épais montants du pare-brise très avancé et les gros rétroviseurs. Il faudra être bien attentif en ville…

L’instrumentation derrière le volant est affichée sur le petit écran de 5,3 pouces du Digital Cockpit, qui peut inclure les instructions de navigation. L’écran central d’info-divertissement atteint 10 ou 12 pouces. Il peut recevoir la navigation Discover Pro en option. La nouvelle version 3.0 du système d’exploitation maison est de la partie, avec une ergonomie évoluée, ce qui n’est pas un luxe au vu des premières générations pas toujours très faciles ou logiques.

Des mises à jour OTA (Over the air, à distance) apporterait une évolution au cours de la vie de l’auto. Apple CarPlay et Android Auto sans fil sont prévus de série, tout comme la charge à induction. Les appareils électroniques des passagers pourront facilement être rechargés sur une des 8 prises USB-C prévues pour toutes les places.

Attention au tarif

Enfin, vient l’heure des comptes. Car si les tarifs officiels n’ont pas été dévoilés, on peut difficilement espérer passer sous la barre des 50 000 euros pour cette version de lancement Pro (bonus de 1 000 euros à partir du 1erjuillet grâce au bonus écologique). On en saura plus au moment des précommandes ouvertes en mai, pour des premières livraisons, si tout va bien dans le contexte actuel, attendues à la rentrée 2022.

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