Comment les voitures électriques Volkswagen pourraient se recharger en un temps record

 
Le constructeur automotible chinois Xpeng va jouer un rôle déterminant dans le développement des nouvelles voitures électriques de Volkswagen. Mais le jeune constructeur ne fournira pas son architecture la plus moderne au groupe allemand. Il serait toutefois question de la possibilité technique d’une recharge ultra-rapide, en 15 minutes.
XPeng G9
XPeng G9

La transition vers l’électrique n’est pas un long fleuve tranquille pour Volkswagen. La grande offensive initiée avec la gamme ID ne donne pas forcément les résultats attendus. Les chiffres de ventes inférieurs aux objectifs qui avaient été posés ont même contraint le constructeur à ralentir les cadences de production. Son avenir est même en jeu, aux dires mêmes du patron de l’entreprise.

Volkswagen change ses plans

Face à ces résultats en demi-teinte, Volkswagen cherche des solutions pour retrouver de l’allant. En matière de style déjà, l’état-major aurait décidé de revenir à des choses plus classiques, jugeant que les ID actuelles ont perdu des clients à cause de lignes trop originales.

Sur le plan technique ensuite, une nouvelle plateforme – la SSP – doit apporter des progrès significatifs dans plusieurs domaines par rapport à la MEB actuelle. Elle sera utilisée par Volkswagen, mais aussi par les autres marques du groupe allemand.

Le problème, c’est que le développement de la SSP (ou Scalable Systems Platform) a pris du retard. En réaction, Audi n’a eu d’autres choix que de tisser de nouveaux liens avec son partenaire chinois SAIC (maison mère de MG), pour récupérer certaines de ses technologies. Dans la même optique, Volkswagen (la marque) a noué un partenariat avec Xpeng, une autre firme locale.

Bien qu’elles ne concernent que le marché local dans un premier temps, ces alliances ont une forte dimension symbolique. D’une certaine façon, elles montrent que c’est l’industrie automobile chinoise qui vole maintenant au secours des grandes marques européennes. Une situation qui aurait été complètement impensable il n’y a pas si longtemps.

Xpeng garde pour lui sa dernière plateforme

Dans le cas de Volkswagen, l’accord avec Xpeng débouchera dans un premier temps sur la création de deux nouvelles berlines électriques. D’après Automotive News, qui cite des propos d’Oliver Blume (patron du groupe Volkswagen), les voitures en question utiliseront une plateforme Xpeng, mais pas forcément celle que l’on attendait. Plutôt que de fournir la Smart Electric Platform Architecture, c’est-à-dire sa plateforme la plus moderne, le constructeur chinois mettrait à la disposition de son partenaire une base technique plus ancienne, la Edward de la P7 et du G9.

Certes, les performances de la plateforme Edward sont loin d’être ridicules : l’architecture 800 volts permet de recharger très rapidement (de 10 à 80 % en 15 minutes sur une version spéciale du SUV Xpeng G9), et l’autonomie s’approche des 600 km. Mais le fait qu’il ne s’agisse pas de la technologie de pointe de Xpeng peut être perçu comme un camouflet pour le groupe Volkswagen. On peut donc se demander si la recharge en 15 minutes sera offerte à Volkswagen ou pas.

Oliver Blume a indiqué que les voitures issues de cette alliance utiliseraient aussi des technologies Volkswagen, sans toutefois donner plus de détails. De nouvelles informations devraient être communiquées dans les prochaines semaines.

Ce nouvel accord renforce la crédibilité de Xpeng, jeune marque fondée en 2014. Sa signature intervient alors que le constructeur commence doucement, mais sûrement son offensive sur le Vieux Continent.


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