La Volkswagen ID.1 électrique à 20 000 € sera-t-elle produite avec Renault ? Des voix discordantes s’élèvent

 
Si Renault et Volkswagen avaient envisagé de s’associer pour concevoir une voiture électrique à moins de 20 000 euros (les fameuses Twingo et ID.1), le constructeur allemand pourrait avoir changé d’avis. Ce dernier devrait finalement faire cavalier seul.

Puisque les automobilistes estiment que les voitures électriques coûtent trop cher, les constructeurs se tournent de plus en plus vers la conception de modèles abordables. Et ce alors que le prix reste encore un obstacle de taille pour beaucoup de conducteurs.

Un partenariat avorté ?

C’est par exemple le cas de Citroën, qui a récemment levé le voile sur sa ë-C3, que nous avions pu découvrir en détails quelques mois plus tôt. On pense également aussi à Renault, avec sa R5 E-Tech, à bord de laquelle nous sommes montés lors du dernier salon de Genève. De son côté, Volkswagen prépare le lancement de son ID.2, qui fera partie d’une salve de 11 nouveaux modèles électriques dévoilés au cours des prochaines années. Mais ce n’est pas tout, car d’autres autos encore moins chères sont également prévues, notamment du côté de chez Smart.

Mais pas seulement, car la marque au losange prépare également une citadine sous sa R5, préfigurée par le concept Twingo Legend. Cette dernière devrait être affichée sous la barre des 20 000 euros. Un prix peu ou prou identique à celui de la future Volkswagen ID.1, confirmée à demi-mot par la firme de Wolfsburg. Mais concevoir une telle auto coûte cher, et il est ensuite difficile de pouvoir la rentabiliser en raison de son prix très bas. C’est pour cela que l’idée d’une alliance entre plusieurs marques est pertinente.

Nous annoncions en février dernier que le patron de Renault, Luca de Meo, était en pourparlers avec Volkswagen afin de nouer un partenariat. Le but ? Partager des connaissances et des technologies entre les deux marques, afin de concevoir deux voitures électriques pas chères, qui reprendraient de nombreux éléments en commun. Une idée maline, qui permettra de faire en sorte que ces citadines restent rentables pour les deux constructeurs. Les deux véhicules pourraient partager une seule et même plateforme, de même que leurs motorisations électriques.

Mais les choses ne sont pas aussi faciles que ça, car voilà que l’on assiste à un nouveau revirement de situation. C’est ce que nous indique le site allemand Manager Magazin, qui cite les déclarations de Daniela Cavallo. Cette dernière est à la tête du conseil des salariés du groupe allemand et est considérée comme la plus puissante syndicaliste d’Allemagne. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle n’est pas vraiment emballée par l’idée d’une alliance avec Renault, puisqu’elle émet de très fortes réserves à ce sujet.

Volkswagen pourrait avancer seul

Mais quelle est la raison à cela ? En fait, elle est assez simple. La porte-parole du conseil explique que Volkswagen possède déjà de nombreuses usines qui ne sont pas assez exploitées et qui ne demandent qu’à l’être au cours des prochaines années. Par exemple pour accueillir la production de la future ID.1, dont un assemblage en Inde avait été évoqué. C’est notamment le cas du site de Zwickau, en Allemagne, où sont produites les Volkswagen ID.3, ID.4 et ID.5, ainsi que les Audi Q4 e-tron et Cupra Born.

Faute de demande, la production avait même été mise à l’arrêt pour certains modèles quelques mois plus tôt. Le site de Bruxelles pourrait également être utilisé, puisque la fabrication de l’Audi Q8 e-tron, que nous avions testé l’an dernier se fait désormais au Mexique. De ce fait, Daniela Cavallo craint que le projet de citadine électrique soit totalement absorbé par Renault, au détriment des salariés de Volkswagen. Ainsi, le constructeur pourrait décider de continuer son chemin seul, même si rien n’est encore joué pour le moment.

L’ID.1 utilisera la version condensée de la plate-forme MEB de l’ID.3

Car si c’est le cas, la firme devra assumer seule le développement de cette future voiture, ce qui pourrait lui coûter très cher. Et ce alors qu’elle est déjà dans une situation délicate, avec des ventes d’autos électriques en baisse. Des difficultés qui l’avaient poussé à mettre en place un plan draconien pour espérer redresser la barre. De plus, si le constructeur allemand décide vraiment de tourner le dos à Renault, le projet devrait prendre bien plus de temps que prévu. Alors que le lancement de l’ID.1 avait été évoqué pour 2026 ou 2027 au plus tard, il pourrait ne pas arriver avant 2029 selon certaines rumeurs.


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