Si Volkswagen reste le numéro 3 mondial de la voiture électrique derrière Tesla et BYD, les choses sont loin d’être roses pour le constructeur allemand. En effet, ce dernier rencontre de nombreuses difficultés depuis plusieurs années déjà autour de ses autos zéro-émission (à l’échappement).
Une décision radicale
On pense notamment aux soucis logiciels dus à sa filiale Cariad, qui a contraint la marque à repousser le lancement de son projet Trinity, qui ne devrait finalement pas voir le jour avant plusieurs années. Mais ce n’est pas tout, car globalement, le constructeur a aussi du mal à vendre ses voitures électriques. Seulement 317 200 unités ont été immatriculées dans le monde depuis le début de l’année, contre 321 600 sur la même période l’an dernier.
Et malheureusement, les choses ne semblent pas s’arranger, même s’il se murmure que la Volkswagen ID.7 rencontre un certain succès auprès des clients. Ainsi, la firme basée à Wolfsburg avait décidé de prendre le taureau par les cornes et de mettre en place un vaste plan, permettant de réaliser environ 10 milliards d’euros d’économies d’ici à 2026. Mais alors que ce dernier commence à prendre l’eau, Volkswagen envisage des mesures encore plus radicales pour sauver sa peau.
Mais de quoi s’agit-il ? Selon une information relayée par le site américain Bloomberg, l’entreprise réfléchit désormais à fermer tout simplement non pas une mais deux de ses usines. Ce serait une première en 87 ans d’histoire de Volkswagen, comme nous le relations dans un précédent article.
Pour aller plus loin
Une première en 87 ans : Volkswagen lance un avertissement et pourrait prendre une décision très difficile
Cette décision, qui n’a pas encore été officiellement actée a été communiquée par le patron du groupe, Oliver Blume, dans une note interne. Cette dernière indique que « L’Allemagne perd de plus en plus de terrain en termes de compétitivité. Des fermetures d’usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues ».
Voilà qui a au moins le mérite d’être particulièrement clair, tandis que le son de cloche est le même du côté du PDG de la marque, Thomas Schaefer « La situation est extrêmement tendue et ne peut pas être retournée par de simples mesures de réduction des coûts ». Mais quels sites seraient menacés de fermeture, dans le but de sauver les meubles et remettre Volkswagen sur de bons rails ? Ils sont deux, situés en Allemagne puisqu’il s’agit des usines d’Osnabrück en Basse-Saxe et de Dresde en Saxe.
De nombreux emplois menacés
À vrai dire, ce n’est pas la première fois que la production des voitures du groupe est impactée par des ventes trop faibles. En décembre dernier, la fabrication des Volkswagen ID.3 et Cupra Born avait en effet été mise en pause, faute de demande suffisante. Mais à l’époque, aucune fermeture d’usine n’était alors évoquée. Or, la situation est désormais beaucoup trop tendue pour la firme allemande, qui risque de manquer son objectif d’économies de deux à trois milliards d’euros cette année.
Volkswagen a perdu environ 500 000 immatriculations par an au cours des derniers mois, ce qui équivaut environ à deux usines, ce qui explique mieux sa stratégie de fermeture. En cause notamment, la pandémie de Covid-19, puisque la demande n’est ensuite jamais remontée au niveau affiché juste avant. Désormais, la priorité pour le constructeur est d’accroître la productivité et de réduire les coûts, comme l’explique Arno Antlitz, directeur financier de la marque. Et cela se fera donc au détriment des salariés.
Pour l’heure, on ne sait pas encore combien d’emplois seront menacés, mais le constructeur compte actuellement 120 000 employés en Allemagne. Environ 20 000 ont participé à une grande réunion qui s’est tenue hier dans l’usine de Wolfsburg, afin de protester contre cette décision. Ces derniers ont reçu le soutien du ministre du travail allemand, qui a quant à lui exhorté Volkswagen de garder les usines ouvertes. Mais pour l’heure, la situation reste encore très floue pour la marque, qui n’a pas pris sa décision.
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