Les temps sont durs pour l’industrie automobile européenne, et Volkswagen cristallise globalement tous les maux d’une industrie qui vacille, notamment à cause d’un ralentissement des ventes et une transition énergétique coûteuse et difficile.
Volkswagen a récemment annoncé vouloir faire plusieurs milliards d’euros d’économies. Le groupe souhaite se séparer de trois usines allemandes jugées comme trop coûteuses par rapport à des usines toutes aussi efficaces dans d’autres pays et, pour ne rien arranger, Volkswagen a mis fin à la garantie de l’emploi, laissant présager des licenciements à venir en Allemagne.
Actuellement, le constructeur est au cœur d’intenses spéculations concernant l’avenir de ses sites de production en Allemagne. Après des mois de menaces de fermeture d’usines dans le but de réduire les coûts et de stabiliser ses finances, le conseil de surveillance du constructeur semble désormais envisager une autre voie. Une décision qui apporte un soulagement temporaire aux employés et aux syndicats, fermement opposés à ces mesures radicales.
Une décision historique évitée (pour l’instant)
La fermeture de plusieurs usines en Allemagne aurait marqué un tournant sans précédent dans l’histoire de Volkswagen. Depuis trois mois, les négociations entre les syndicats et Volkswagen sont dans l’impasse, les deux parties s’opposant sur les mesures nécessaires pour réduire les dépenses.
D’après le magazine économique allemand Manager Magazin, Volkswagen envisageait de cesser la production sur son site de Dresde, qui emploie actuellement 300 personnes, et d’explorer la vente de son usine d’Osnabrück, où travaillent 2 300 employés. Toutefois, plusieurs sources anonymes révèlent que le conseil d’administration penche désormais pour un maintien de ces sites en activité. Aucun acheteur potentiel n’a d’ailleurs été identifié pour le site d’Osnabrück.
Malgré ce changement d’approche, l’avenir des usines reste incertain. Des désaccords subsistent parmi les membres du conseil, certaines parties, notamment les familles Piech et Porsche, plaidant pour des mesures de réduction des coûts plus agressives.
Une production sous pression
L’usine d’Osnabrück joue un rôle stratégique dans la production de plusieurs modèles, dont la Porsche Cayman, le Boxster et le Volkswagen T-Roc Cabriolet. Sa capacité annuelle de 100 000 véhicules est largement sous-exploitée, avec seulement 28 000 unités produites l’an dernier.
Pour ne rien arranger à son histoire, la production du T-Roc Cabriolet doit s’arrêter l’an prochain, tandis que Porsche prévoit de transférer la fabrication des Cayman et Boxster sur son site de Zuffenhausen avec la nouvelle génération prévue pour 2025 et 100 % électrique. Quant à l’usine de Dresde, elle se concentre actuellement sur l’assemblage de l’ID.3.
Finalement, la mobilisation syndicale pourrait porter ses fruits. Début décembre, près de 100 000 salariés de Volkswagen ont cessé le travail à travers l’Allemagne pour protester contre ces mesures.
Le syndicat IG Metall a proposé des alternatives, notamment la suppression des primes pour 2025 et 2026 ainsi que l’utilisation des augmentations salariales pour financer une réduction temporaire du temps de travail en cas de surcapacité. Ces propositions pourraient permettre à l’entreprise d’économiser 1,5 milliard d’euros.
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