Volkswagen a connu des jours meilleurs, c’est le moins que l’on puisse dire. Le groupe allemand symbolise à lui seul tous les problèmes que rencontre l’industrie automobile européenne actuellement, entre vente de voitures électriques qui stagnent (voir qui diminuent…), augmentation des coûts et concurrence étrangère.
Comme vous le savez sûrement, Volkswagen cherche à réaliser environ quatre milliards d’économies, et après avoir envisagé le scénario du pire, le groupe est récemment tombé d’accord avec les syndicats pour éviter les licenciements secs et les fermetures d’usines.
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Mais forcément, la situation ne peut pas rester comme elle est, et elle va obliger le groupe à adopter quelques changements structurels, quitte à faire grincer des dents, notamment les plus conservateurs.
Et à ce petit jeu, les rumeurs vont bon train. En effet, d’après le Financial Times, Volkswagen pourrait bientôt conclure un partenariat avec un constructeur automobile chinois pour produire ses véhicules dans les usines européennes sous-utilisées du géant allemand.
Cette hypothèse, déjà évoquée dans des discussions récentes, a été soutenue publiquement par deux cadres dirigeants de Volkswagen. Évidemment, le parallèle peut être fait avec Stellantis, qui produit depuis quelques semaines les voitures électriques de Leapmotor destinées au marché européen au sein de son usine polonaise de Tychy.
Une ouverture stratégique à la collaboration
Gernot Döllner, directeur général d’Audi, s’est déclaré favorable à l’idée de mettre à disposition les capacités excédentaires des usines Volkswagen pour les fabricants chinois. « C’est tout à fait envisageable », a-t-il affirmé au Financial Times. Selon lui, une telle décision permettrait de passer outre les frais de douanes à la concurrence chinoise en Europe, tout en soulignant son attachement au principe du libre-échange.
De son côté, David Powels, directeur financier de la marque Volkswagen, a également exprimé une certaine flexibilité à cet égard : « Nous sommes ouverts à toute discussion sur n’importe quel sujet avec tout partenaire. Dans un monde dynamique, il faut garder toutes les options ouvertes. »
Des discussions déjà en cours
Bien que ces déclarations donnent l’impression d’une ouverture à de futures discussions, des négociations concrètes auraient déjà eu lieu. Selon Manager Magazin, des pourparlers auraient été engagés avec un constructeur chinois pour une production conjointe dans l’usine Volkswagen d’Emden, en Allemagne, où sont actuellement fabriqués les ID.4 et ID.7. Cependant, les coûts élevés auraient freiné les partenaires chinois.
Mi-janvier, l’agence Reuters rapportait que des autorités chinoises et des constructeurs automobiles manifestaient un intérêt pour reprendre certaines usines « non désirées » de Volkswagen. Face à la sensibilité politique d’un tel rachat, l’idée d’une coentreprise a rapidement été mise en avant comme alternative.
Deux sites sont particulièrement au centre des discussions, à savoir Dresde et Osnabrück. La production à Dresde, où est fabriquée la Volkswagen ID.3, est assurée jusqu’à fin 2025, tandis qu’à Osnabrück, elle devrait continuer jusqu’à 2027. Pour l’usine de Dresde, Volkswagen explore un « concept global alternatif », selon le dernier communiqué du groupe. De son côté, l’usine d’Osnabrück fait l’objet d’études pour développer une « perspective économique future ».
Quels partenaires chinois pour Volkswagen ?
Reste à déterminer quels constructeurs chinois pourraient collaborer avec le groupe allemand. Volkswagen a historiquement des liens solides avec les entreprises chinoises SAIC (auquel appartient MG) et FAW. Audi a déjà un partenariat avec SAIC pour produire des véhicules électriques destinés au marché chinois.
Une coopération européenne avec Xpeng, récemment devenu partenaire de développement de Volkswagen, pourrait également être envisagée.
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