
Après une année 2024 en demi-teinte, pour ne pas dire carrément catastrophique pour l’industrie automobile, 2025 s’annonce sous de meilleurs auspices. Les ventes de voitures électriques repartent tout doucement à la hausse, et ce n’est sans doute pas terminé. Cependant, tout n’est pas rose, car de nombreux automobilistes restent encore méfiants.
Une technologie alléchante, sur le papier
Si le prix reste un facteur dissuasif, c’est également le cas de l’autonomie, qui inquiète beaucoup de conducteurs. Cela même si l’on sait que cela ne fait pas tout, et qu’il est en fait plus important de miser sur une charge rapide. Mais pour les clients, cela n’est pas encore tout à fait évident et les marques doivent s’adapter. Si les batteries évoluent à vitesse grand V afin de pouvoir parcourir plus de distance sans s’arrêter, ce n’est pas encore suffisant.
Ainsi, certaines marques ont fait le choix d’adopter une technologie qui reste assez peu présente sur le marché : le prolongateur d’autonomie. Ce dernier a été adopté par la BMW i3 dès 2013 et plus récemment par le Mazda MX-30, sans oublier le Leapmotor C10 REEV que nous avons pu essayer. Et voilà qu’une autre marque veut également y succomber. Il s’agit de Volkswagen, comme nous l’avions expliqué dans un précédent article. Et cela semble devenir de plus en plus officiel. C’est en tout cas ce que laisse entendre le site britannique Autocar.

Celui-ci a pu interviewer Martin Sander, directeur des ventes et du marketing du constructeur allemand à l’occasion du salon de Shanghai. Ce dernier affirme que « les prolongateurs d’autonomie sont déjà très populaires en Chine. Ils seront pertinents en Amérique du Nord et nous sommes convaincus qu’ils le seront également en Europe ». Pour Sander, cette technologie possède de réels atouts pour convaincre les conducteurs.
Il estime en effet que « les prolongateurs d’autonomie pourraient être une très bonne étape intermédiaire pour de nombreux consommateurs ». Cette alternative consiste à ajouter un moteur thermique sur une auto électrique. Contrairement à un véhicule hybride, ce dernier n’est pas relié aux roues, et il sert simplement de générateur pour alimenter la batterie. De quoi améliorer considérablement l’autonomie, qui pourrait tout simplement dépasser la barre des 1 000 kilomètres. De quoi réduire les craintes des conducteurs.
Des propos qui rejoignent ceux tenus par le PDG de la marque, Oliver Blume, toujours à Shanghai : « j’aimerais les avoir [en Europe]« , a-t-il annoncé, avant de préciser son avis : « je pense que nous pouvons apprendre un peu des Chinois, de la façon pragmatique dont ils réfléchissent [aux réglementations en matière d’émissions] ». Sous-entendu : il aimerait que ces voitures électriques à prolongateur soient exclues de l’exclusion des ventes de voitures thermiques en 2035.
De gros inconvénients
Volkswagen a déjà recours à cette technologie aux États-Unis avec sa jeune marque Scout récemment relancée. Cependant, le constructeur ne prévoit pas d’adapter la technologie utilisée là-bas en Europe. Martin Sander explique que les modèles qui seront vendus chez nous seront spécifiquement développés pour notre marché. Il se pourrait alors tout simplement que la firme adapte une plateforme conçue pour les voitures électriques et qu’elle y installe un moteur thermique. Il se dit que les ID.4 et ID.7 pourraient profiter de cette technologie.
Celle-ci équipe notamment le concept ID. ERA, qui a récemment été dévoilé lors du salon de Shanghai. Ce dernier affiche une autonomie combinée de 1 000 kilomètres grâce à son prolongateur d’autonomie et sa batterie de 50 kWh. Néanmoins, si cette technologie possède de réels avantages sur le papier, elle n’est pas non plus exempte de défauts, bien au contraire. Et tout particulièrement sur le plan financier, comme nous l’avions déjà expliqué. Car en France, une auto équipée d’un prolongateur d’autonomie n’est plus considérée comme électrique.

De ce fait, elle n’a pas le droit au bonus écologique. Et pire encore, elle est aussi soumise au malus au poids, qui est pour mémoire de 10 euros par kilo supplémentaire à partir de 1,6 tonne. De plus, l’Europe considère quant à elle ces autos comme électriques. Ce qui fait qu’elles sont soumises aux droits de douane élevés si elles sont produites en Chine. De plus, l’ajout d’un moteur thermique rend cette motorisation plus chère à entretenir qu’une simple voiture 100 % électrique. Ce qui pourrait se répercuter aussi dans le prix de l’assurance.
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