On le sait, Xiaomi doit une partie de son succès à sa capacité à proposer des téléphones très bien équipés à un prix très agressif. Mais le géant chinois peine encore à s’installer vraiment comme un champion du haut de gamme, en particulier sur les catégories reine sur ce segment de prix, la photo ou encore le design.
Avec un Xiaomi 12 Pro à 1100 euros, on est en plein dans cette ambition. Snapdragon 8 Gen 1, triple capteur 50 mégapixels, son signé Herman, charge 120 W, écran QHD 120 Hz… sur le papier, il a tout pour réussir. Est-ce que c’est le cas ? On vous dit ça tout de suite.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi 12 Pro |
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Dimensions | 74,6 mm x 163,6 mm x 8,16 mm |
Interface constructeur | MIUI |
Taille de l’écran | 6,73 pouces |
Définition | 3200 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 521 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 1 |
Puce graphique | Adreno 730 |
Stockage interne | 128 Go, 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp Capteur 3 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K @24 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.2 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4600 mAh |
Poids | 205 g |
Couleurs | Noir, Bleu, Vert, Rose |
Prix | 345 € |
Fiche produit |
Ce test a été rédigé avec un téléphone prêté par la marque.
Design
Le Xiaomi 12 Pro se présente dans un écrin relativement sobre, impression renforcée par le coloris gris mat du modèle que nous testons. En main, il se montre facile à manipuler et relativement léger (205 g). Sans être épais, il ne brille pas par sa finesse (8,16 mm). La diagonale 20/9 donne un téléphone à la fois bien vertical et agréable à manipuler à une main.
L’impression de sobriété est renforcée par le bloc photo, loin de la folie des grandeurs d’un Xiaomi Mi 11 Ultra. On a tout de même de fins filets sur la surface du bloc pour séparer les modules et le flash pour éviter le côté passe partout.
L’écran est légèrement incurvé et possède un menton plutôt généreux. Il abrite un capteur d’empreintes qui peut se montrer un peu capricieux s’il est mal réglé, mais qui est bien réactif.
L’écran est protégé par du Corning Gorilla Glass Victus, mais l’arrière du téléphone hérite d’un revêtement assez fragile. En moins d’une semaine, nous pouvions déjà déplorer deux rayures assez visibles sur le dos de l’appareil. Nous vous conseillons donc vivement l’utilisation d’une coque.
Le dos légèrement satiné n’est pas désagréable en main et il ne prend pas du tout les traces de doigt. Il en va de même pour les tranches en plastique dur, mais on n’aurait apprécié quelque chose de plus résistant au tarif auquel est vendu le téléphone.
Le Xiaomi 12 Pro ne possède pas de certification IP, mais Xiaomi nous assure qu’il est résistant aux éclaboussures et à la poussière.
Les boutons de volume et d’alimentation sont situés, assez classiquement, à droite du téléphone. Le tiroir à SIM, qui peut en accueillir jusqu’à deux en 5G, se trouve en bas. On peut noter aussi trois ouvertures pour les haut-parleurs, une sur la tranche basse, une autre sur celle du haut et une troisième, petite, juste au-dessus de l’écran.
Écran
L’écran du Xiaomi 12 Pro repose sur une dalle Oled de 6,73 pouces en 20:9, il est donc relativement allongé. Il possède en outre une définition de 3200×1440 (WQHD+) et un taux de rafraichissement maximum de 120 Hz, en LTPO 1.0. Il est capable de varier entre 10, 60, 90 et 120 Hz d’après nos mesures. Un mode Always on est de la partie.
Bien sûr, avec de telles capacités, le Xiaomi 12 Pro s’inscrit dans le giron de ce qu’on attend en 2022 d’un écran de smartphone premium. Aucun doute là-dessus. Mais le niveau de ravissement et de finesse de l’affichage est légèrement moins important que chez les derniers Samsung comme le S22 Ultra, d’un Oppo Find X5 Pro ou encore un Huawei P50 Pro qui nous avait franchement impressionnés sur ce point. Il s’agit d’un très bon écran, mais on n’est pas à se demander s’il s’agit du meilleur qu’on ait jamais vu.
Nos mesures réalisées à l’aide d’une sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays tendent à souligner ce constat.
Selon nos mesures, il propose ainsi une luminosité excellente de 874 cd/m², bien au-dessus d’un Find X5 Pro ou d’un P50 Pro, mais pas encore au niveau de ce que nous constatons sur un S22 Ultra, qui dépasse à l’aise les 1000 cd/m².
Le capteur de luminosité est très réactif. Mais il a tendance à viser peut-être un peu bas, notamment en basse luminosité.
Concernant le point blanc, la teinte est trop bleutée dans la plupart des modes de couleurs de base 7413K (intense), 7354K (saturé), 7502K (P3), 7484K (sRGB). Seul le mode naturel s’approche vraiment des 6500K conseillés, mais ce coup-ci avec une teinte trop rouge de 6390K. Un diagramme de chromaticité permet toutefois de toucher les 6500K si on le souhaite et si vous êtes équipés d’une sonde.
Sur les couleurs, le Xiaomi 12 Pro ne déçoit pas. En mode de couleurs intense, il atteint les 99 % du DCI-P3 (147 % du spectre sRGB et 67 % du BT2020). Il paye cependant cela par un manque de précision du delta E sur le gamut DCI-P3 avec une valeur de 4,59. On est donc loin de la barrière de 3, à partir de laquelle l’œil humain ne peut plus discerner de différence. En mode naturel, le Delta E s’améliore un peu avec 3,45, sans atteindre non plus l’excellence, et la couverture du spectre DCI-P3 en souffre, puisqu’elle atteint 68 % (102 % du sRGB).
Rappelons enfin que le Xiaomi 12 Pro est compatible Dolby Vision et HDR 10+.
Logiciel
L’interface du Xiaomi 12 Pro s’appelle MIUI 13 et elle est basée sur Android 12, la dernière version de l’OS de Google.
Si vous possédiez auparavant un smartphone d’une autre marque, la copie de vos données par câble est proposée. Nous l’avons testé par deux fois avec un Samsung et n’avons constaté aucun problème.
L’interface de Xiaomi est très particulière dans son agencement. Un peu à la manière d’iOS 15, on n’obtient pas le même menu suivant que l’on swipe à gauche de l’écran ou à sa droite. À gauche, vous obtenez le centre des notifications et à droite un système de tuiles de raccourcis vers le Wi-Fi, les données mobiles, la lampe torche, le mode sombre, etc. Si vous êtes adepte de la domotique, en prime, vous aurez accès sous le volet de raccourcis à toute votre maison connectée. Un vrai plus dans l’univers Android. Le tout s’affiche avec un léger effet de transparence par-dessus l’accueil plutôt soigné. Au passage, pourquoi avoir choisi de faire défiler la description des éléments du panneau des raccourcis ? Cela n’aide vraiment pas à la prise en main.
De base, MIUI 13 ne vous propose pas d’utiliser la navigation par geste et se contente des trois boutons classiques. Vous devrez aller la déterrer au fond du menu écran d’accueil. Une fois la navigation par gestes appliquée, on constate que le retour haptique sur ce Xiaomi 12 Pro est toujours aussi original et agréable.
Ce qui est moins agréable en revanche, c’est l’agencement des paramètres. C’est sans doute une question d’habitude, mais je trouve qu’on n’y retrouve pas ses petits. Xiaomi semble avoir décidé de placer les menus qu’on utilise le moins le plus haut possible. Pas sûr qu’un utilisateur lambda soit amené bien souvent à ouvrir « À propos de l’appareil » régulièrement par exemple. De plus, les menus sont rassemblés en clusters pas toujours très clairs.
Ceci dit, MIUI 13 a aussi une franche qualité : des animations excessivement fluides. Les icônes d’app sautillent légèrement quand on revient à l’écran d’accueil par exemple, ou encore le menu « À propos de l’appareil » représente la quantité de stockage occupée comme s’il s’agissait d’un liquide.
Par rapport à certains concurrents, la personnalisation pourrait vraiment être plus poussée. On peut seulement télécharger des thèmes et changer la taille des icônes, sans possibilité de modifier leur style ou autres excentricités. Ça parait un peu sec. Surtout, on regrette que le système de personnalisation des couleurs calé sur le fond d’écran, une des fonctionnalités phares d’Android 12, ne soit pas parvenu jusqu’à MIUI. C’est un vrai moins en 2022.
On peut signaler beaucoup d’autres balourdises avec lesquelles il vous faudra composer : le tiroir d’applications n’est pas des plus pratique en mode recherche, puisqu’il n’indique pas la liste des « dernières applications utilisées ». On a aussi le droit à un petit passage par l’antivirus dès qu’on installe une app. Celui-ci rajoute une couche inutile à Play Protect, mais on peut, fort heureusement, le désactiver.
En somme, vous l’aurez compris, MIUI 13 est une interface plutôt agréable, mais qui souffre de beaucoup trop d’approximations. Rien qui vous empêchera d’utiliser votre smartphone (encore heureux), mais de quoi vous contrarier plus d’une fois. Pour terminer, pas de souci pour profiter des plateformes de SVoD en qualité HD, le Xiaomi 12 Pro possède le DRM Widevine L1.
Photo
Le Xiaomi 12 Pro possède trois modules photo arrière et un capteur frontal situé au centre de l’écran, en haut derrière un poinçon. Voici leurs caractéristiques :
- Un capteur IMX 707 de 50 mégapixels avec objectif grand-angle (f/1.9) ;
- Un capteur de 50 mégapixels avec ultra grand angle (f1.9) ;
- Un capteur de 50 mégapixels avec téléobjectif X2 ;
- Une caméra frontale de 32 mégapixels.
Il suffit de jeter un œil au module photo pour comprendre que l’accent est mis sur le capteur principal du téléphone, beaucoup plus grand que ses collègues, mais aussi bien mieux équipé. Il offre par exemple une technologie de regroupement de pixels 4 en 1, pouvant théoriquement capter la lumière 120 % mieux que le Xiaomi Mi 11 Pro. Ce capteur se targue aussi de capturer des vidéos jusqu’en 8K/24 FPS et 4K/60 FPS en HDR10+, c’est lui qui se charge de la vidéo de nuit, qui bénéficie du suivi des yeux ou encore du portrait de nuit. Les modes nuit et 50 mégapixels sont toutefois applicables aux trois capteurs. Le mode ralenti peut atteindre les 960 FPS en 1080p.
Ajoutons que la caméra selfie propose elle aussi la capture vidéo en HDR 10+ et un mode selfie de nuit.
Capteur principal
Le capteur principal du Xiaomi 12 Pro est un vrai plaisir à utiliser. Il tire parti à plein de sa grande taille et de sa stabilisation optique, ce qui permet d’avoir des clichés à la fois nets, bien éclairés et détaillés. On se plaît à zoomer ici ou là dans les détails (voir les volets, les flaques ou les tuiles des toits ci-dessous). Il rencontre parfois de petites difficultés avec le HDR (voir les arbres sur fond gris ci-dessous) et pousse peut-être un peu le ciel bleu pour flatter l’œil, mais cela reste suffisamment modéré pour qu’on apprécie sans se bruler la rétine.
Ultra grand angle
L’ultra grand-angle pour sa part peine un peu plus à assurer une colorimétrie tout aussi irréprochable. Dans la comparaison ci-dessous, on voit clairement que le ciel est trop poussé par rapport au capteur principal. Le manque piqué sur la façade en brique est aussi criant.
Dans l’ensemble, le capteur ultra grand-angle se montre plus sombre que son collègue. On le distingue très bien avec l’arbre ci-dessous. Il perd aussi beaucoup de petits détails.
Dans le premier cliché ci-dessous, on peut aussi voir qu’il lui arrive à souffrir d’un manque focus. Le résultat manque aussi beaucoup de piqué et d’intérêt, sauf dans des conditions optimales (voir la photo de ciel bleu) où il parvient à faire tout juste le job.
Téléobjectif
Le téléobjectif est aussi légèrement plus sombre que le capteur principal, mais dans des proportions beaucoup plus acceptables que l’ultra grand angle. Le résultat est agréable et ne manque pas de piqué mis côte à côte avec le premier module. On a vraiment la sensation recherchée de « rapprochement du sujet » avec le changement de focale.
On aimerait se rapprocher encore un peu, mais on profite tout de même d’un module très performant donc. Voyez comme les détails dans les photos ci-dessous (la façade, la pluie sur le sol) sont dans l’ensemble bien conservé. Attention toutefois, sur la végétation, source de nombreux détails, il peine un peu, comme sur le cerisier en fleur ici.
Nuit
Cette comparaison vous montre deux choses : le capteur principal s’en sort déjà très très bien sans mode nuit, mais il permet tout de même de sauver un peu de netteté (voir la perspective) et amenuiser un peu l’impact de la lumière artificielle). On prend !
D’un manière générale, le Xiaomi 12 Pro, sans être aussi affuté que les champions d’Apple, Samsung et Google, s’en sort avec les honneurs. Les clichés pris avec le capteur principal donnent presque l’impression d’avoir été pris en début de soirée, entre chien et loup.
En revanche, le téléobjectif et l’ultra grand sont beaucoup moins performants. Ils ont un gros souci de netteté.
Si on prend des clichés sans aucun éclairage, le mode nuit sauve beaucoup de détails sur le téléobjectif sans vraiment régler le souci de netteté qui reste approximative.
L’ultra grand angle en revanche profite à plein du mode nuit. On passe du noir total à… une photo. C’est déjà ça !
Dans ces conditions, le capteur principal améliore énormément sa netteté aussi.
En lumière électrique à l’intérieur, le Xiaomi 12 Pro excelle en revanche. Les clichés restent relativement naturels, avec un boost de lumière modérée et contrôlée. Certains préféreront sans doute mieux y voir, mais ce résultat peut aussi convenir.
Portrait
Alors oui, tous les modes portraits sont artificiels, mais celui du Xiaomi 12 Pro l’est plus que d’autres. Le flou derrière le sujet donne une impression assez peu naturelle. Sur la troisième photo ci-dessous, on peut aussi souligner qu’il peine à bien définir le contour des cheveux bouclés.
Selfie
Le mode selfie lisse trop son sujet et aboutit lui aussi à un résultat pour trop artificiel. C’est certes flatteur, mais on perd trop de détail au passage.
Mode 50 mégapixels
Rares sont les modes full frame vraiment utiles sur smartphone. Sur le Xiaomi 12 Pro on peut saluer des clichés beaucoup plus détaillés. C’est assez léger, mais on y gagne aussi une colorimétrie pour le moins plus naturelle sur le rouge.
Performances
Le Xiaomi 12 Pro repose sur un Snapdragon 8 Gen 1, la dernière puce haut de gamme de Qualcomm gravée en 4 nm, auquel s’ajoutent 12 Go de RAM LPDDR5 et 256 Go de stockage UFS 3.1.
Modèle | Xiaomi 12 Pro | Realme GT 2 Pro | Apple iPhone 13 Pro Max | Samsung Galaxy S22 Ultra |
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AnTuTu 9 | 967591 | 967318 | 827936 | 934653 |
AnTuTu CPU | 219760 | 220264 | 220085 | 226613 |
AnTuTu GPU | 424956 | 417364 | 316058 | 404136 |
AnTuTu MEM | 164789 | 166765 | 158002 | 154007 |
AnTuTu UX | 158086 | 162925 | 133791 | 142592 |
PC Mark 3.0 | 12979 | 12563 | N/C | 13216 |
3DMark Wild Life | 7129 | 9774 | 11619 | 7676 |
3DMark Wild Life framerate moyen | 43 FPS | 58.50 FPS | 70 FPS | 46 FPS |
3DMark Wild Life Extreme | N/C | N/C | N/C | 2163 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | N/C | N/C | N/C | 13 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 58 / 44 FPS | 59 / 46 FPS | 60 / 131 FPS | 29 / 32 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 73 / 91 FPS | 60 / 92 FPS | 57 / 94 FPS | 32 / 60 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 121 / 233 FPS | 60 / 224 FPS | 60 / 200 FPS | 85 / 136 FPS |
Geekbench 5 Single-core | N/C | N/C | N/C | 1240 |
Geekbench 5 Multi-core | N/C | N/C | N/C | 3896 |
Geekbench 5 Compute | N/C | N/C | N/C | 9103 |
Lecture / écriture séquentielle | 1827 / 1444 Mo/s | 1807 / 1248 Mo/s | N/C | 1920 / 1307 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 79899 / 105473 IOPS | 83129 / 73682 IOPS | N/C | 66203 / 68887 IOPS |
En benchmarks, c’est clairement une des puces les plus capables que nous ayons jamais testées sur Antutu 9 et PC Mark 3.0, ce qui confirme bien notre usage du téléphone. En navigation simple, le Xiaomi 12 Pro est très fluide et agréable à utiliser. Nous n’avons pas eu à déplorer de freeze, lag ou autre souci.
C’est sur la partie GPU qu’on peut nourrir une petite modération : sur 3D Mark Wild Life, le téléphone est battu par ses rivaux, y compris le S22 Ultra, pourtant assez décrié sur ce point. Sur GFX Bench, il repasse devant le téléphone de Samsung et fait jeu égal avec le Realme GT 2 Pro.
Lors de notre test, la partie jeu s’est montrée très convaincante, s’il n’était un gros point noir à souligner. On a d’une part des performances franchement époustouflantes (comptez 45 FPS de moyenne en Ultra sur Fortnite, avec l’échelle graphique à 100 %) qui permettent de profiter des belles couleurs de l’écran. Cependant, le Snapdragon 8 Gen 1 chauffe abondamment, au point qu’il n’est plus possible de garder ses mains sur le téléphone si on pousse le bouchon un peu plus loin.
Avec des réglages graphiques plus modérés, on parvient toutefois à une expérience bien plus fluide et agréable que la plupart des téléphones, des performances dignes du haut de gamme en 2022.
Batterie
Le Xiaomi 12 Pro compte sur une batterie de 4600 mAh. Avec un écran aussi grand et aussi consommateur, c’est sans doute un minimum et on craignait un peu pour l’autonomie de ce smartphone.
Ce n’est pas si terrible que prévu. En démarrant la journée vers 8h30 à 100 %, au moment d’aller se coucher vers minuit et demi, le téléphone avait tendance à côtoyer les 20 à 30 %. De quoi aller se coucher sans crainte après une lambada en ayant juste ce qu’il faut pour rentrer à la maison. Précisons cependant qu’il s’agissait de journée de travail avec un usage relativement modéré du téléphone. Quelques appels, échanges de textos, un peu de Netflix le midi, des réseaux sociaux, pour un total de 3 à 4 heures d’écran. Si vous êtes gourmand·e dans vos usages, le Xiaomi 12 Pro risque de tomber à sec avant que vous ne vous jetiez dans les bras de morphées.
Notre test d’autonomie, réalisé à l’aide du logiciel Viser et qui simule une activité en continu du téléphone, confirme d’ailleurs cela avec un score très léger. Le Xiaomi 12 Pro a mis 9h28 à passer de 100 % à 10 %, un des plus mauvais résultats mesurés depuis deux ans chez Frandroid.
Ceci dit, Xiaomi a un atout de taille dans sa manche. La charge 120W filaire. De quoi largement compenser une autonomie juste moyenne, à condition d’avoir toujours une prise à proximité bien entendu. On peut y ajouter la charge Turbo sans fil de 50W et la charge sans fil inversée 10W. Ajoutons enfin que le chargeur est compris dans la boîte, un vrai plus par rapport aux concurrents en haut de gamme (oui nous aussi, cela nous chagrine d’en arriver à écrire qu’un chargeur fourni avec un produit est un avantage).
Que donne cette charge en pratique ? C’est du tout bon, jugez plutôt ce que nous avons obtenu en partant d’une autonomie de 1 % :
- 5 minutes, 23 % ;
- 10 minutes, 41 % ;
- 15 minutes, 56 % ;
- 20 minutes, 70 % ;
- 25 minutes, 85 % ;
- 30 minutes, 99 %.
Le pendant de cette charge tout feu tout flamme, c’est bien sûr quelques inquiétudes sur la température de la batterie. Elle est montée à 44 °C maximum lors de nos tests, c’est légèrement trop.
Par ailleurs pour pouvoir vraiment profiter d’un téléphone chargé à fond, il faut activer manuellement le mode boost sur le téléphone. Or sur une machine complètement à plat, on ne peut accéder à cette option qu’au bout de 4 minutes environ. On obtient toutefois une charge légèrement plus rapide (comptez 26 minutes pour du 100%), mais loin de la promesse initiale de Xiaomi, qui affirme qu’il faut seulement 18 minutes pour charger le téléphone. On aura envie de dire qu’à cette vitesse de charge, on n’est pas à quelques minutes près non plus.
Audio
La partie sonore appartient au haut du panier, sans aucun doute. Certification Dolby Atmos, partenariat avec Harmon Kardon, quadruple haut-parleur (même si nous n’apercevrons que trois ouvertures apparentes sur le téléphone), tout cela semble payer.
Le Xiaomi 12 Pro délivre une partition sonore vraiment bluffante. On se demande où un si petit appareil va chercher ses basses, tout en délivrant des médiums très agréables. Les aigus sont un peu en retrait, sans que ce soit un problème.
En jeu, la spatialisation est exemplaire : on a vraiment le sentiment de savoir où se trouve chaque objet sonore, c’est un vrai plaisir. Il se montre cependant un petit peu moins convaincant en écoute stéréo sur des vidéos, le son des voix étant légèrement étouffé. Ceci étant, il n’y a rien d’inaudible ou d’irrattrapable.
Quant au volume sonore délivré, il peut se montrer très important même à 70 et 80 %. Un vrai bonheur pour écouter un peu de musique avec quelques amis. Attention toutefois, à plein volume, on perd un peu en précision.
Réseaux et communications
En appel sur un boulevard légèrement fréquenté, le Xiaomi 12 Pro délivre un son très satisfaisant, avec peu de compression et une voix claire et intelligible. Les quelques bruits parasites de moteur sont audibles, en arrière-plan, une à deux secondes avant d’être coupé, sans trop impacter la compréhension. Le vent est aussi bien filtré. Du beau boulot.
Le Xiaomi 12 Pro est un smartphone 5G, qui couvre toutes les bandes de fréquences déjà utilisées par la 4G, ainsi que le sub-6. Il passe son tour cependant sur les bandes de fréquences mmWave. Celles-ci sont encore non exploitées en France.
Pour le reste de la connectivité, signalons la présence d’une puce NFC, une compatibilité Bluetooth 5.2, ainsi qu’avec le Wi-Fi 6 et le Wi-Fi 6E. De quoi voir venir.
Prix et date de sortie
Le Xiaomi 12 Pro sera disponible à partir de 1100 euros le 29 mars. Trois coloris sont proposés : Gris, Bleu et Violet. Une offre de précommande est ouverte 17 au 28 mars. Durant cette période, vous recevrez une Xiaomi Watch S1 en prime.
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