Xiaomi : « Je crois que nous avons déjà surpassé [Apple et Samsung] par de nombreux aspects »

 

Xiaomi poursuit son expansion sur le marché chinois. Avec 5 % de part de marché dans le pays au milliard d’habitants, le fabricant doit avant tout son succès à ses prix très compétitifs. Confiant, Lei Jun le co-fondateur estime avoir « déjà surpassé » les deux leader mondiaux sur le segment du smartphone « par de nombreux aspects« .

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Xiaomi continue à se développer avec une stratégie qui lui est propre. Interrogé par le Wall Street Journal, son co-fondateur Lei Jun a donné quelques précisions sur ses ambitions et a indiqué « avoir déjà surpassé » les grands groupes internationaux du smartphone sur de nombreux points.

Pour rappel, Xiaomi a conquis 5 % du marché chinois au deuxième trimestre lui permettant ainsi de dépasser le géant Apple. Et le fabricant ne compte pas s’arrêter là puisque son PDG, Lin Bin, prévoit de vendre 20 millions de ses téléphones sur l’année 2013. Or cela apparaît tout à fait réalisable puisque 7 millions d’unités ont déjà été vendues sur la première moitié de l’année. Il s’agit donc d’un groupe à fort potentiel qui a ainsi été valorisé à 10 milliards de dollars en août dernier, soit trois ans à peine après sa création.

La stratégie de Xiaomi

Le marque chinoise vend ses produits à des prix défiant toute concurrence alors qu’ils intègrent des fonctionnalités dignes des plus grands. Un rapport qualité-prix ultra compétitif, voilà en somme le cheval de bataille de Xiaomi dont le meilleur exemple est celui du Mi-Phone 3 officialisé en septembre dernier. Le téléphone vendu pour 1999 yuan soit l’équivalent de 326 dollars revêt des caractéristiques propres aux terminaux haut de gamme. Avec un processeur puissant, le Tegra 4 ou le Snapdragon 800 selon la version, couplé à 2Go de RAM, mais aussi un capteur photo de 13 mégapixels, le Mi-3 affiche un rapport qualité-prix particulièrement alléchant.

Pour M. Lei, Xiaomi a choisi une approche stratégique basée sur le modèle Internet. « Sur Internet, les meilleurs produits -ceux qui sont les plus utilisés- sont tous gratuits« , a déclaré le dirigeant. « C’est à travers un modèle gratuit que vous pouvez attirer des utilisateurs le plus rapidement« , a-t-il ajouté.

Pour compenser les faibles marges dégagées par ses ventes de téléphones, Xiaomi mise sur son offre d’applications et de films via son appstore et sa surcouche MIUI. Les mascottes du constructeur, des lapins, sont aussi commercialisés en Chine et ses ventes annexes sont d’ailleurs considérées par M. Lei comme « des dons » de la part des utilisateurs fanatiques de la marque.

Xiaomi tente pour l’instant de fidéliser les consommateurs de ses téléphones grâce à sa plateforme MIUI, sur laquelle le constructeur multiplie les mises à jour. Il s’agit d’une manière d’étendre la notoriété du groupe.

L’avenir de la marque

Mais un tel modèle économique a ses inconvénients. En effet, on peut s’inquiéter de la rentabilité du groupe qui ne communique d’ailleurs pas beaucoup sur le sujet. Seul élément dévoilé, le passage au vert de la marque a été officialisée en septembre dernier. Xiaomi est ainsi devenu excédentaire pour la première fois depuis sa création.

Pour un analyste d’IDC interrogé par le Wall Street Journal, Xiaomi aurait tout intérêt à se lancer sur « le marché adjacent matériel et logiciels » dans le but de « gagner en crédibilité« .

Si l’arrivée de l’ex-cadre de Google, Hugo Barra, chez Xiaomi augure d’une expansion internationale future, le co-fondateur du groupe n’envisage pas d’introduction en bourse pour le moment. Lei Jun a cependant affirmé que « Xiaomi (avait) besoin de trois années supplémentaires pour que ses téléphones surpassent complètement ceux de ses concurrents internationaux en termes de qualité.« 


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