La nouvelle voiture électrique de Xiaomi se retrouve au coeur d’une étonnante affaire

 
Des caméras de surveillance sur une autoroute en Chine ont enregistré des images de voitures électriques essayant vraisemblablement de frauder le péage. Et il s’avère qu’il s’agit d’exemplaires de la nouvelle Xiaomi SU7 récemment dévoilée. Mais que fait la berline électrique dans cette situation ?

Si l’on connaît Xiaomi pour ses smartphones, et même ses objets tels que des trottinettes électriques, la firme veut aller encore plus loin. C’est ainsi qu’elle a dévoilé en début d’année sa toute première voiture 100 % électrique, la berline SU7.

Une étonnante affaire de fraude

Cette nouvelle venue, que nous avons eu la chance de voir en vrai, a notamment pour ambition de chasser sur les terres de la Tesla Model S ainsi que de la BYD Seal. Il faudra cependant faire preuve de patience avant de la voir arriver sur les routes, même si les premières livraisons devraient démarrer dès cette année en Chine. En revanche, son arrivée en Europe n’est pas prévue pour tout de suite selon le constructeur chinois.

Mais si cette nouvelle arrivante dans la gamme ne peut pas encore être conduite par les clients, elle circule déjà sur la voie publique. C’est ce qu’ont constaté des caméras de surveillance installées sur une autoroute chinoise, reliant Pékin à Shanghai il y a quelques jours. Et cela dans le cadre d’une étonnante affaire impliquant le jeune constructeur automobile, qui se retrouve bien embarrassé. Mais ne vous en faites pas, on vous explique.

Le site chinois AutoHome nous indique en effet qu’un groupe de voitures dotées de plaques d’immatriculation temporaires a été vu sur le tronçon de voie rapide du groupe Tianjin Expressway il y a quelques jours. Au total, ce sont 14 autos qui circulaient sur ces voies. Jusque-là, rien d’anormal. Sauf que les images enregistrées par les caméras indiquent que les véhicules auraient tenté de frauder le péage. Comment ? Tout simplement en effectuant des demi-tours illégaux, entre autres.

Et là où cela fait vraiment tâche, c’est qu’il s’agit de voitures appartenant à Xiaomi, puisque ce sont des exemplaires de la nouvelle SU7 qui ont été vus sur les images. Oups, c’est un vrai bad buzz assuré pour le constructeur. Cependant, ce dernier a tenu à s’expliquer et à clarifier les choses, afin de se défendre rapidement, alors que l’affaire commence à prendre pas mal d’ampleur en Chine.

Pas de volonté de frauder selon Xiaomi

Mais Xiaomi, ou plutôt les conducteurs des voitures impliquées, ont-ils délibérément voulu frauder le péage ? Selon l’entreprise, qui a envoyé un droit de réponse à Auto Home, la réponse est évidemment négative. Cette dernière a rapidement réagi et a démenti toutes les accusations à son encontre, expliquant notamment que « le véhicule conduit par les testeurs de notre société effectue des tests en boucle fermée sur une autoroute en boucle fermée« , ce qui explique les demi-tours.

Par ailleurs, en ce qui concerne le paiement, ce dernier est différent de celui demandé pour une situation standard. La marque assure que tous les frais ont été payés et que ceux qui ne l’avaient pas encore été ont ensuite aussi été remboursés. La firme confirme également que les voitures utilisées dans le cadre de ces essais n’ont pas effectué de demi-tours illégaux et ont respecté les limitations de vitesse. Selon l’entreprise, les accusations sont totalement fausses et elle affirme collaborer avec Tianjin Expressway Group.

Au total, la supposée fraude aurait engendré un préjudice de 4 408,96 yuans, ce qui équivaut à environ 561,01 euros selon le taux de change actuel. Reste désormais à savoir si ces accusations sont réellement fondées ou si l’affaire a tout simplement été déformée. En attendant, Xiaomi a fait supprimer les articles ayant causé la polémique sur le compte WeChat High Speed ​​​​Sound à l’origine de ce scandale.


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