Six ans que, imperturbable, Samsung lance chaque année sa nouvelle itération de son Galaxy Z Flip. Il aura fallu attendre tout ce temps pour que Xiaomi entre enfin dans la danse avec son propre modèle pour concurrencer directement le Galaxy Z Flip 6, mais aussi le Razr 50 Ultra de Motorola.
Trois appareils qui boxent à peu près dans la même catégorie avec un avantage de coût pour l’appareil de Motorola. En effet, si l’imaginaire collectif place souvent Xiaomi dans les marques plus abordables, le constructeur chinois n’a cette fois-ci pas lésiné sur la facture.
Elle s’établit ainsi au même niveau que le Galaxy Z Flip 6 de Samsung. Mais en opposition, il présente un écran externe ô combien plus grand. Est-ce suffisant pour convaincre ?
Xiaomi Mix FlipFiche technique
Modèle | Xiaomi Mix Flip |
---|---|
Dimensions | 74 mm x 167,5 mm x 7,6 mm |
Interface constructeur | HyperOS |
Taille de l’écran | 6,86 pouces, 4,0 pouces |
Définition | 2912 x 1224 pixels |
Densité de pixels | 460 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 8 Gen 3 |
Puce graphique | Qualcomm Adreno 750 |
Stockage interne | 256 Go, 512 Go, 1024 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 50 Mp Capteur 2 : 50 Mp |
Capteur photo frontal | 32 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 8K @24 fps |
Wi-fi | Wi-Fi 7 (be) |
Bluetooth | 5.4 |
5G | Oui |
NFC | Oui |
Capteur d’empreintes | latéral |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 4780 mAh |
Poids | 190 g |
Couleurs | Noir, Blanc, Mauve |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un produit prêté par le constructeur.
Xiaomi Mix FlipDesign
Xiaomi n’a pas la prétention de réinventer la roue. Physiquement, son Mix Flip ne dénote donc que peu de ses concurrents. On reste sur un appareil assez compact, carré ou presque lorsqu’il est fermé.
L’écran externe de 4 pouces est aussi grand que celui du Motorola Razr 50 Ultra. Comme lui, il embrasse les deux modules photo. Il est protégé par un verre Xiaomi Shield Glass, censément être « 10x plus résistant aux chocs » que celui du Xiaomi 13 Ultra de 2023.
Les dimensions du Mix Flip sont légèrement supérieures à celles du dernier pliable de Samsung : 74 x 86 x 16 mm contre 72 x 85 x 15 mm.
Mais il y a une raison à cela. Xiaomi ne se contente pas d’avoir un écran externe plus grand que Samsung. Non, son écran interne l’est aussi avec une diagonale de 6,86 pouces. Et si le cadre protégeant l’écran pliant est aussi épais, on remarque que la bordure noire qui le jouxte est infiniment plus fine chez Xiaomi. Bon point.
Mauvais point, il n’est pas certifié IP contrairement à ses concurrents. Le Z Flip 6 est IP48 et résiste donc à l’eau et à la poussière de plus d’un millimètre.
Qui dit pliable, dit pliure, bien sûr. Et celle du Mix Flip n’est pas plus ni moins proéminente que celles de ses concurrents. Surtout, elle ne gêne pas, à moins d’avoir un mauvais reflet sur l’écran, là oui, on la verra plus nettement, surtout si l’affichage est sombre.
Visuellement, Xiaomi prend le contrepied de la tendance actuelle qui veut mettre des bords plats et des angles abrupts partout. Ici, c’est du néorétro avec un écran externe bombé, tout comme le dos. Qu’on aime ou non, la prise en main s’en trouve améliorée, car plus agréable qu’avec les tranches saillantes du Z Flip 6.
Le contour de l’appareil est en aluminium. Le dos en verre mat est agréable au touché, soyeux, et ne retient pas les traces de doigt.
Côté charnière, celle du Mix Flip est bien plus fine que la concurrence. Prouesse ou excès de confiance ? Malheureusement, on opte pour la seconde option. Dès la première ouverture, on se rend compte d’un grand ballant.
Impossible de le mettre à 90° sans qu’il referme son angle. Comme s’il y avait un resort qui le ramenait. Difficile de l’utiliser à demi ouvert, donc. L’impression n’est pas extra ici. La finition pose question et pourtant, Xiaomi assure qu’elle résiste à 500 000 actionnements.
Dommage parce que le reste de l’appareil est conforme à un pliable haut de gamme. Surtout son écran externe.
Xiaomi Mix FlipL’écran externe
De 4 pouces, il ne contourne pas les deux grands objectifs de ce Mix Flip, mais les englobe. Une particularité qui a forcé Xiaomi à adapter son interface qui n’occupe que 3,5 pouces de cette face avant.
Sur ce type d’appareil, c’est cet écran externe qui cristallise les attentes aujourd’hui. À l’heure où l’on parle de déconnexion douce, un format Flip est une alternative à mettre dans son collimateur.
Celui du Mix Flip est assez ouvert, mais moins que chez Samsung qui avec son application Good Lock permet littéralement de lancer n’importe quelle application dessus.
Ici, Xiaomi fait le tri. X, YouTube, Discord, Spotify, oui, mais Balatro, Googles Actus ou ChatGPT, c’est non.
On a aussi droit à des widgets, comme la météo, un lecteur musical ou encore l’agenda. En revanche, là aussi, on a des limitations. Si l’on veut plus d’infos sur le programme de sa journée, il faut poursuivre sur le téléphone. Et Google Calendar n’est pas pris en charge, par exemple.
Xiaomi fait le choix de deux larges objectif, l’un étant un zoom et l’autre un grand-angle englobant le flash led. De fait, l’espace disponible sur cette dalle externe est plus limité que chez ses concurrents. On y a un affichage très vertical, ce qui est une bonne chose.
Au-dessus des objectifs est placée la zone de widgets, le reste de l’écran est utilisable par les applications. À noter qu’il n’y a pas de multitâche classique ici, mais un widget qui affiche les dernières applications ouvertes.
Notons aussi que l’on peut l’utiliser pour prendre des photos. La bonne idée pour les portraits puisque l’on profite du capteur principal. Mais attention, le résultat est cropé, correspondant à la taille de l’écran.
À l’usage, cet écran externe remplit son office. Je l’ai utilisé pour passer des coups de fil, envoyer des messages rapidement et regarder des vidéos YouTube. C’est un bon écran consultatif, mais qui propose une expérience moins poussée que celle de Samsung.
Xiaomi Mix FlipÉcran
Outre son écran externe, le Mix Flip s’appuie sur une grande dalle de 6,86 pouces. Oui, elle est plus grande de presque 0,2 pouce que celle du Z Flip 6.
Mais, si c’est aussi le cas du Razr 50 Ultra, Xiaomi a la diligence d’adapter la résolution de son écran à cet écart. On passe donc à 460 ppp pour une définition de 2912 x 1224 pixels. Idem pour l’écran externe (460 ppp et 1392 x 1208 pixels).
Amoled, les deux affichages sont compatibles 120 Hz et LTPO, à savoir qu’ils modulent dynamiquement leur fréquence de rafraîchissement de 1 à 120 Hz en fonction du contenu en cours.
Armés de notre sonde et du logiciel CalMAN Ultimate de Portrait Displays, nous avons mesuré les modes d’affichage proposés par le Mix Flip.
Et ils sont nombreux : Couleur originale Pro, Vif, Saturé, Original, P3 et sRGB.
Parmi cette sélection se niche une pépite. C’est le mode Vif, sous notre sonde il a révélé une parfaite calibration, avec un petit twist : il faut pour cela aussi opter pour une température chaude dans le même menu.
Là, on obtient le DeltaE moyen est inférieur à 3 en SDR et à 6 en HDR, d’excellentes valeurs qui démontrent une parfaite justesse des couleurs affichées. Et ça continue avec la température de qui colle avec les 6500 K voulus. Même les espaces colorimétriques sont très bien couverts !
Grande richesse d’affichage qui ne se permet pas de tout gâcher avec sa luminosité puisqu’elle frôle les 1000 nits en SDR et dépasse les 1500 nits en HDR. De fait, le Mix Flip est parfaitement utilisable en plein soleil.
Ajoutons que notre test de luminosité s’appuie sur une lampe de 50 000 lumens, mais que Xiaomi a tendance à ne délivrer que ce qu’il faut. En extérieur, en plein mois d’août, il pourrait monter encore plus haut, d’expérience.
DeltaE Moyen (SDR) | 2,41 |
Température des couleurs | 6 565 K |
Luminosité max. (SDR) | 952 nits |
sRGB | 149 % |
DCI-P3 | 100 % |
BT 2020 | 68 % |
DeltaE Moyen (HDR) | 5,69 |
Luminosité max. (HDR) | 1 568 nits |
Xiaomi Mix FlipPerformances
Difficile de proposer moins bien que la concurrence. Aussi, Xiaomi équipe-t-il son pliable de la puce haut de gamme actuelle : le Snapdragon 8 Gen 3 de Qualcomm. En fin de vie, puisque prochainement remplacé par le Snapdragon 8 Elite, ce SoC a déjà fait ses preuves, délivrant plus de puissance que nécessaire.
Néanmoins, et c’est un reproche aussi fait aux Galaxy Z Flip 6 et Razr 50 Ultra, il a tendance à chauffer et à donc limiter sa puissance assez rapidement sur un modèle pliable.
Un constat qui se vérifie sur le Mix Flip. En stress test, le CPU perd 35 % de ses performances au bout de 10 minutes. Dans notre malheur, notons que c’est mieux géré que sur le smartphone de Samsung qui fait pire.
En jeu, car c’est là que ça se ressent, on tourne à 60 fps au démarrage et puis ça se dégrade. Avec Zenless Zen Zero, toutes options graphiques à fond, on passe à 50 fps au bout de 30 minutes de jeu. Ça, c’est en activant le mode performances de Xiaomi. Sans, on passe sous les 40 fps.
Pas de quoi pâlir non plus, le SoC est ici fortement mis à contribution.
Le plus gênant c’est la chaleur dégagée par la coque. Elle est ciblée sur la tranche supérieure de l’appareil, soit celle collée à la paume quand on tient le téléphone à l’horizontale. Et avec une température mesurée à 51,5°C en jeu, difficile de le garder en main sans que ça ne fasse mal.
Bien sûr, une coque viendra à bout de cette chauffe localisée. D’ailleurs, Xiaomi en fournit une dans sa boîte.
C’est ici un cas extrême qui ne concernera que les joueurs ou ceux qui réalisent des tâches lourdes comme du rendu vidéo.
Pour un usage quotidien, classique, le Snapdragon 8 Gen 3 est une Rolls, souple et coupleux. Épaulé par les 16 Go de RAM de notre exemplaire de test, il avale les tâches sans broncher. L’interface est fluide, le multitâche efficace et la prise de photo très rapide. On peut même faire des rafales manuelles en appuyant frénétiquement sur le déclencheur.
Modèle | Xiaomi Mix Flip | Samsung Galaxy Z Flip 6 | Motorola Razr 50 Ultra | Xiaomi 14T Pro |
---|---|---|---|---|
AnTuTu 10 | 1814137 | 1342211 | 1153978 | 1900849 |
AnTuTu CPU | 411164 | 344200 | 317712 | 414617 |
AnTuTu GPU | 694768 | 477942 | 261300 | 787292 |
AnTuTu MEM | 393766 | 260381 | 344643 | 394825 |
AnTuTu UX | 314409 | 259688 | 230323 | 304115 |
PC Mark 3.0 | 15516 | 18011 | 17522 | 13482 |
3DMark Wild Life | N/C | N/C | 6121 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | N/C | N/C | 36.66 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | 4112 | 4928 | 1628 | 4239 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | 25 FPS | 30 FPS | 9.75 FPS | 25.39 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 78 / 78 FPS | 82 / 53 FPS | 40 / 29 FPS | 91 / 81 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 84 / 137 FPS | 75 / 89 FPS | 46 / 59 FPS | 106 / 140 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 120 / 281 FPS | 99 / 134 FPS | 114 / 165 FPS | 121 / 382 FPS |
Geekbench 6 Single-core | 2237 | 2255 | 1850 | 2159 |
Geekbench 6 Multi-core | 6637 | 6903 | 4322 | 6954 |
Geekbench 6 Compute (Vulkan) | 13563 | 16019 | 5132 | 14239 |
Xiaomi Mix FlipLogiciel
Aux manettes du Xiaomi Mix Flip, on retrouve HyperOS basé sur Android 14. Depuis quelques mois, on a droit à cette nouvelle version du système de Xiaomi qui a remplacé MIUI, longtemps décrié.
On n’y perd donc pas du tout au change. HyperOS a d’ailleurs beaucoup en commun avec d’autres OS, comme… iOS, notamment sur son centre de contrôle.
C’est une interface fluide, plus claire que son prédécesseur, mais toujours grevée par une myriade de pourriciels, ces petites applications préinstallées et non désirées. Outre celles de Google et de Xiaomi, on trouve aussi Amazon, Facebook, TikTok, WPS Office, LinkedIn et Spotify.
Certes, c’est moins pire que ça n’a pu l’être et il faut reconnaître que Xiaomi s’efforce de limiter ce procédé. Néanmoins, le pire demeure tout de même le mode jeu qui accueille en son sein des publicités pour des jeux tiers…
Pour le reste, c’est une interface très colorée, au design arrondi aguicheur et totalement personnalisable. Mention spéciale pour les fonds d’écran animés de l’écran externe.
Et puis il y a l’intelligence artificielle. Le Mix Flip n’y coupe pas et a son lot de fonctions afférentes. Cependant, elles ne sont pas du tout mises en avant. Il faut fouiller dans les applications pour les trouver.
AI Notes se trouve dans l’app Notes de Xiaomi. Elle permet de résumer, mettre en forme ou encore corriger un texte. Elle peut retourner des erreurs affichées en allemand ou des résumés de textes approximatifs et non complets. Bref, ça fonctionne quand ça veut.
Pour la transcription d’enregistrements audio, il faut croire que ce n’est pas encore disponible dans la langue de Jean-Baptiste Poquelin. Erreur réseau pour notre part.
La fonction Film IA permet quant à elle de créer intelligemment des petits films en sélectionnant à la base des photos et vidéos. On donne ensuite l’idée générale et l’IA fait le reste. Un système de montage rapide qui me rappelle celui d’iMovie sur iOS. Fonctionnel et plutôt pratique.
On passera sur le classissime Entourer pour rechercher de Google qui a été intégré à HyperOS le 6 octobre 2024.
On lui préfère le modèle Pro de la gomme magique. Cet outil de retouche d’image fonctionne en ligne uniquement, mais par rapport à la version basique, on obtient des résultats nettement plus qualitatifs. Confère l’exemple ci-après.
D’autres fonctions doivent suivre via une prochaine mise à jour dont :
- AI Portraits (pour créer des avatars à partir de photos)
- AI Interprète
- AI Sous-titres
Xiaomi Mix FlipPhoto
Comme ses concurrents, Xiaomi utilise deux objectifs sur son appareil pliable :
- un grand-angle de 50 Mpx, stabilité, ouvrant à f/1,7 et équivalent à un 23 mm,
- un téléobjectif de 50 Mpx, avec zoom optique x2, ouvrant à f/2,0 et équivalent à un 46 mm.
Ici, le constructeur chinois se range du côté de Motorola avec son téléobjectif. Samsung, de son côté privilégie un ultra grand-angle. Mais le matériel ne fait pas tout. Google nous a déjà prouvé qu’un zoom numérique assaisonné d’algorithmes pouvait faire des merveilles.
À l’avant, on trouve un capteur selfie de 32 Mpx assez large (f/2.0, 21 mm).
Grand-angle
Le grand-angle du Xiaomi Mix Flip se comporte plutôt bien en général. Lorsqu’on le compare à celui su Galaxy Z Flip 6, on s’aperçoit néanmoins qu’il manque quelques détails. Ici, la trame du carton est mieux respectée sur la boîte du jeu de foot prise par le smartphone de Samsung.
Pour la colorimétrie, Samsung est aussi plus proche de la réalité. Xiaomi a tendance à booster la luminosité plus que son concurrent. Un comble quand on connaît Samsung. Côté point blanc, Xiaomi tend plus vers le jaune/vert que son comparse.
Inversons la tendance. Ici, c’est le Samsung qui est plus lumineux. Il ne se fait pas avoir par les deux mondes de la photo : lumière et ombre. Un équilibre qui ne s’opère pas sur le Xiaomi où l’on aurait envie de rehausser l’exposition de la partie basse. Il est aussi moins net sur le traitement de la végétation.
Avec ce bouquet automnal, on a plus de relief chez Samsung, une belle netteté, mais le rendu du Mix Flip est plus chaleureux, plus contrasté, plus agréable à l’oeil.
Même son de cloche, le contraste est trop faible chez Samsung sur cette scène d’extérieur. On gagne en richesse volumétrique avec le Xiaomi. Et les deux gèrent très bien l’exposition directe au soleil sans trop de distorsion des rayons solaires.
Globalement de jour, le Xiaomi Mix Flip s’en tire bien. On regrette un manque de finesse dans le traitement des détails périphériques et quelques passages trop contrastés, mais c’est d’un bon niveau pour un grand-angle.
De nuit, le traitement est plus équilibré. Si l’on a beaucoup de lens flare, il faut noter que la colorimétrie est bien plus juste que celle de Samsung qui en profite aussi pour ajouter à l’éclairage naturel de la scène. On a un effet waouh avec le Z Flip 6 bien que le résultat ne soit pas réaliste.
Même problème de lissage qu’en plein jour pour le Xiaomi Mix Flip qui perd bêtement des détails à cause de ça. On le voit sur les piliers en pierre de ces photos.
Portrait
De par son format pliable, le Mix Flip peut prendre des photos depuis son écran externe. Cependant, lorsque l’on shoote des portraits, on n’y trouve pas toutes les longueurs focales disponibles. Pour cela, il faut passer par l’écran interne.
Xiaomi et Samsung semblent se renvoyer la balle. En mode portrait, c’est nettement le constructeur chinois qui a l’avantage. Le piqué, le contraste, les volumes, la colorimétrie, tout y est pour rendre des images profondes et impactantes. Samsung se nappe d’une espèce de voile qui rend le teint blafard.
Et pour le bokeh, c’est de bon niveau dans les deux cas avec une préférence pour Xiaomi qui ne me taille pas la barbe et respecte les poils fous.
De nuit, pas besoin de s’appesantir. Les mêmes constats s’appliquent qu’en plein jour. Et ce n’est pas pour m’étonner. Xiaomi gère très bien le mode portrait, c’est d’ailleurs lui que j’avais largement loué lors de mon test du Xiaomi 14 Ultra.
Zoom
On en vient au zoom. En x2, le Xiaomi est optique. Il offre un meilleur rendu puisqu’il ne bruite absolument pas, contrairement à Samsung. En revanche, le rendu peut être trop bleu par moment.
Le Mix Flip donne aussi un rendu plus réaliste et ne cherche toujours pas à réhausser les lumières.
En x4, on préfère le résultat du Mix Flip qui est plus contrasté, un poil plus chaud aussi. Pour les détails, Samsung a ici tendance à lisser.
Rappelons néanmoins que le pliable de Samsung opère toujours avec un zoom numérique. On est tout de même au coude-à-coude.
Sur le x10, sans mise au point manuelle, le Mix Flip a un rendu moins net que le Galaxy Z Flip 6. La tonalité générale est en revanche meilleure avec lui.
Quant au x20, il est anecdotique.
De nuit, Xiaomi pousse trop les lumières sur certaines zones. De plus, on a toujours affaire à ce lissage excessif qui supprime de nombreux détails. Des constats valables sur tous les niveaux de zoom. Not
Pour le zoom, le postulat de départ se vérifie. Il ne suffit pas d’avoir un téléobjectif pour faire de belles photos. Un crop sur un capteur de 50 Mpx peut aussi faire des merveilles comme le prouve ici Samsung.
Selfie
Enfin, le capteur selfie est assez peu utilisé pour des photos puisqu’on accède rapidement au capteur principal via l’écran externe.
S’il faut en retenir quelque chose, c’est qu’il est assez quelconque, lisse trop la peau et manque d’un poil de chaleur.
Xiaomi Mix FlipAudio
Le Mix Flip possède des haut-parleurs stéréo. Ils offeent un bon rendu général et globalement suffisament de basse pour un smartphone.
À noter que Xiaomi installe un haut-parleur et un micro de part et d’autre de son écran externe pour y faciliter les appels.
Xiaomi Mix FlipRéseau
Le Mix Flip est compatible 5G, Wi-Fi 7, Bluetooth 5.4 et NFC. Il prend en charge de nombreux codecs audio de l’aptX jusqu’au LHDC.
Il dispose d’un double slot de cartes SIM, mais aucune option d’eSIM n’est disponible. Un manque.
Concernant les appels, ils sont corrects, sans détériotation et avec un timbre naturel.
Xiaomi Mix FlipAutonomie
Le Xiaomi Mix Flip est le pliable à clapet actuel ayant la plus grosse batterie. 4780 mAh contre 4000 mAh pour ses comparses, les Razr 50 Ultra et Galaxy Z Flip 6. Une surdose qui devrait lui permettre d’être plus agressif qu’eux sur l’autonomie.
Et pourtant dans les faits et bien il ne brille pas tant que ça. Sur une journée classique, il tient la journée à peine si on multiplie les usages, notamment avec beaucoup de photos. Il est énergivore sur ce point. Idem en jeu. Comptez 10 % en 25 minutes de jeu.
Mais ça, c’est en utilisant presque exclusivement son écran interne. Et puisqu’il est pourvu d’un écran externe qui permet d’adresser de nombreuses tâches quotidiennes tout de même (WhatsApp, appels, Google Maps, etc.), on peut booster virtuellement cette autonomie en conjuguant les deux usages.
Côté recharge, pas de charge sans fil, mais une charge filaire rapide à 67 Watts. Bon point, le bloc secteur adéquat est fourni dans la boîte. Il permet de recharger complètement l’appareil en environ 40 minutes.
Xiaomi Mix FlipPrix et disponibilité
Le Xiaomi Mix Flip est disponible depuis le 26 septembre 2024. Son prix de lancement est de 1301 euros.
Trois bonus sont associés à son acquisition :
- 100 Go de stockage dans le Cloud Google One pendant 6 mois,
- 4 mois d’accès à Spotify Premium,
- 3 mois d’accès à YouTube Premium.
Le Mix Flip se décline en deux finitions : noir et violet. Une seule version en France : 12 Go de RAM et 512 Go de stockage.
À 1301 euros, il est au même tarif que les Motorola Razr 50 Ultra et Galaxy Z Flip 6 (promo actuelle, le 512 au prix du 256 Go).
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