Les écrans PC ont connu une grande montée en gamme ces dernières années. Les gamers recherchent une qualité toujours plus folle, tandis que les écrans abordables perdent en vitesse. Là où un écran FHD à 144 Hz suffisait il y a quatre ans, un vrai recul se constate au profit de l’OLED, du QHD et plus encore.
Il devient ainsi complexe de rivaliser avec de telles dalles, qui poussent les curseurs de la colorimétrie et de la qualité vers le haut. Cependant, ce sont des écrans souvent autour des 1000 € dont on parle, bien loin de cet écran Xiaomi G34WQI à tout juste 300 €.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi G34WQI |
---|---|
Dimensions | 81,13 cm x 21 cm |
Écran incurvé | Oui |
Taille de l’écran | 34 pouces |
Facteur de forme | 21:9 |
Définition | 3440 x 1440 pixels |
Fréquence d’affichage | 180 Hz |
Temps de réponse | 1 ms |
Luminosité maximale | 350 cd/m² |
Nombre de ports HDMI | 2 |
Nombre de ports DisplayPort | 2 |
Hauts-parleurs intégrés | Non |
USB | Non |
Poids | 6,9 kg |
Fiche produit |
Design
En termes de design, cet écran Xiaomi G34WQI ne vient pas révolutionner le marché. Le but étant de réduire les coûts, pour proposer un tarif ultra-abordable, on va à l’essentiel. L’écran propose assez peu de bordures sur la face avant, surtout comparé aux écrans OLED que nous mentionnons auparavant.
Cela permet une meilleure immersion mais aussi de diminuer légèrement la hauteur de la dalle, c’est toujours appréciable. Au-delà de ça, nous faisons face à une dalle courbée, à 1500 R. Cette courbe est légère, voire trop légère. On s’immerge moins dans l’écran, il fait presque plat, c’est dire.
Pour le reste du design, on sent des volontés de faire un écran gamer, mais on sent également le budget limité. Le seul aspect différenciant est le bouton de contrôle de l’OSD violet. À l’arrière aussi, on retrouve l’inscription « Xiaomi 34 ». Mais, cela reste, dans l’ensemble, une coque en plastique noire que vous verrez. Rien de très sexy sur cet écran pour le design.
Connectique
Du côté des connectiques, on en retrouve assez peu, néanmoins cela reste cohérent avec le placement tarifaire. On retrouve ainsi deux ports HDMI 2.0, deux ports DisplayPort 1.4, et une prise jack. C’est vraiment sommaire, il ne faudra pas s’attendre à voir du KVM, une recharge de votre ordinateur portable ou quoi que ce soit d’autre.
Si vous êtes attentifs à la photo ci-dessus, vous remarquerez un premier point négatif. Celui-ci concerne l’alimentation. Celle-ci n’utilise pas le standard que l’on retrouve sur les PC fixes, le petit électroménager, et désormais la plupart des écrans. Ce choix est sûrement lié à la volonté de réduire les coûts de nouveau, mais cela peut poser un problème.
En effet, l’alimentation fournie pour ce chargeur est assez proéminente. Dans mon cas, j’ai un bureau avec une goulotte pour les câbles, sur lequel je pose une longue multiprise. Eh bien, je ne peux tout simplement pas brancher l’écran sur cette multiprise, faute de hauteur suffisante. Certes, cela permet à l’écran d’être plus fin, en logeant l’alimentation au niveau du chargeur plutôt que dans l’écran directement. Mais, cela déporte le problème et peut en causer d’autres selon votre configuration. C’est à considérer lors de l’achat.
Support
Pour ce qui est du support de cet écran, on se rapproche vraiment d’un écran de bureautique très classique. Il ne faudra pas compter sur des folies ou un design très gamer. C’est un simple rectangle qui sert de base, comme l’écran que vous avez sûrement vu au CDI ou dans un bureau. Le reste du pied est également très (trop ?) sobre, pas de folies à noter.
Sur ce support, nous noterons toutefois quelques points positifs. Le pied inclut une zone dédiée au passage des câbles, pour favoriser le passage des quelques câbles que vous brancherez à l’écran. Par ailleurs, celui-ci se clipse directement dans l’écran, bien que la base soit à visser. Les vis sont ainsi fournies, avec un genre de tournevis qui suffira pour les quelques minutes d’installation. Pour les plus téméraires, il est possible d’utiliser un bras d’écran externe, avec un VESA de 75 mm, pas la taille 100 mm.
Image
Il est important de rappeler, avant toute chose, que c’est un écran à 300 € seulement. La qualité d’image ne peut pas se rapprocher d’un écran trois ou quatre fois plus cher. Par conséquent, quelques concessions sont à observer, dont la luminosité, malgré la dalle LCD.
En affichage SDR, on mesure un pic à 323 cd / m². Cette luminosité est observée en luminosité maximale, sur un affichage blanc. Toutefois, à l’usage, il est complexe de rester dans cette luminosité à 100 %, qui semble vomir l’image plus que de l’afficher. Il sera plus pertinent de baisser légèrement la luminosité pour profiter d’un meilleur équilibre d’affichage.
Ce pic de luminosité peut monter à 371 cd / m² lorsque l’on passe les mesures en HDR. Pour un usage en intérieur uniquement, c’est amplement suffisant et se place dans la moyenne des écrans. C’est cette valeur en HDR qui déçoit cependant. On s’attend habituellement à un plus grand écart entre la valeur observée en SDR et en HDR, ici, c’est surprenant et ne permet pas de profiter pleinement de cette technologie.
Pour ce qui est de la précision des couleurs, elle est variable selon les modes. Le mode standard n’est surtout pas celui qui vous affichera les couleurs les plus fidèles. Au contraire, il affiche un DeltaE à 5,72, ce qui est bien au-dessus de la valeur typique de 3. Dans le même style, le mode FPS, dans les modes gaming proposés par l’OSD monte à 6.83 de DeltaE. C’est tout simplement énorme, et on peut noter une différence à l’œil nu entre les couleurs prévues et celles réellement affichées.
Si vous souhaitez des modes d’affichage plus fidèles et raisonnables, le mode Movie permet de diminuer le DeltaE à 3,77 et 3,81 pour le mode RPG gaming. En mode HDR, avec un mode unique standard, on descend à 3,44, ce qui est ainsi mieux. Ce sera pertinent de choisir ce mode comparé aux autres pour profiter de couleurs plus justes. Dans tous les cas, c’est au-delà de ce qu’annonçait Xiaomi, avec un dE inférieur à 2 normalement.
Un autre point négatif sur l’affichage de cet écran est sa température. On monte à 7 431 K, ce qui donne à l’écran un ton colorimétique global bien plus froid que la température attendue à 6500K. Pour ce qui est du contraste de cette dalle VA, on observe une mesure à 3 648:1, contre les 4 000:1 informés par Xiaomi, ce qui est cohérent. Ce n’est pas de l’OLED non plus, mais on ressent des noirs plus profonds que sur une dalle IPS.
Enfin, pour ce qui est des espaces colorimétriques, cet écran est surprenamment correct. Il couvre 133 % du BT.709, 89 % du DCI-P3, et 60 % du BT 2020. On aurait pu s’attendre à bien pire sur un écran aussi abordable.
Gaming
Les différents modes évoqués précédemment ne modifient pas uniquement le rendu des couleurs de l’écran. Le mode gaming FPS permet, par exemple, une réduction de la latence, là où les autres modes gaming ou standard ne le font pas. Toutefois, dans l’ensemble, on a pu tester cet écran dans ces performances maximales, en QHD à 180 Hz.
Ce format en 21/9 légèrement étendu est idéal pour des jeux solos, qui couvrent la plupart du temps ce format atypique. On peut ainsi afficher le jeu légèrement plus grand, et apprécier cette superficie d’affichage gagnée. Sur des jeux contemplatifs comme Cyberpunk 2077, dont la qualité visuelle n’est plus à prouver, évidemment, ça ne claque pas comme sur de l’OLED.
Cependant, cet écran gagne à être utilisé sur des jeux compétitifs, grâce à ce taux de rafraîchissement de 180 Hz. Il est habituellement à 120 ou 144 Hz. Ce léger gain n’est pas déplaisant, surtout si vous avez la machine qui le fera tourner. Sur des jeux comme Valorant ou Friends vs Friends, très énergiques, donc, l’écran ne montre pas de latence à outrance.
Ce taux de rafraîchissement n’atteint pas le nouveau standard de 360 Hz pour les joueurs compétitifs, mais sera suffisant pour un joueur de ranked hard stuck platine. Le fait que cet écran soit un écran large peut également être une mauvaise raison de l’acheter si vous êtes très compétitif. La plupart des jeux restent bloqués en 16/9, ce qui peut être dérangeant, ou au minimum une perte de visibilité.
Par ailleurs, l’écran propose uniquement la technologie AMD Freesync, pas de Nvidia G-Sync. C’est toujours cohérent avec le positionnement tarifaire, bien que d’ici à quelques années, il sera possible que les écrans G-Sync compatibles diminuent en prix.
Prix et disponibilité
Ce Xiaomi G34WQI est proposé au tarif de 299 € sur le site officiel de Xiaomi notamment. Aucune réduction particulière n’existe sur ce modèle, malgré une sortie il y a quatre mois désormais. On considérera ainsi ce tarif de 300 €, qui le place dans un secteur très concurrentiel.
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