Le Xiaomi 15 en main, premières impressions avant le grand test

Smartphones • 2024

Le Xiaomi 15 est là, et on a eu la chance de le prendre en main une journée entière pendant le MWC 2025. Voici nos premières impressions sur ce smartphone qui veut jouer dans la cour des grands face au Galaxy S25 et à l’iPhone 16 Pro.
Le Xiaomi 15 en main, premières impressions avant le grand test
 
Xiaomi 15 // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Le Xiaomi 15 vient de débarquer, et autant vous le dire tout de suite : il attire les regards.

Si son grand frère, le Xiaomi 15 Ultra, fait tourner les têtes avec ses capacités photo impressionnantes, le modèle standard ne se laisse pas intimider.

Avec un prix plus de 1003 euros (mais 100 euros de remise immédiate au lancement, une Xiaomi Watch S4 et des écouteurs Buds 6 Pro offerts), il risque de séduire bien plus de monde.

On a eu l’occasion de le prendre en main pendant une journée entière au MWC 2025 – un luxe quand on sait qu’on ne passe généralement qu’une heure max avec les nouveautés dans ce genre d’événement. Alors, avant un test complet, voici un petit retour à chaud sur ce smartphone qui veut rivaliser avec les ténors du marché, comme le Galaxy S25 et l’iPhone 16 Pro.

L’année dernière, j’avais mis les mains sur le Xiaomi 14, et j’avais apprécié l’utiliser. Son format compact, sa prise en main agréable et ses finitions soignées m’avaient marqué. Le Xiaomi 15 reprend cette recette gagnante et vient se mesurer aux grands noms de 2025. Et croyez-moi, il a des arguments solides pour tenir tête à Samsung et Apple, même à l’iPhone 16 Pro. Ce n’est pas juste une question de fiche technique, mais aussi de ressenti et de résultats.

Un design qui coche toutes les cases

Côté look, le Xiaomi 15 ne réinvente pas la roue, mais affine ce qui marche. Il garde une taille idéale : 6,36 pouces de diagonale, à peu près comme l’iPhone 16 Pro, ni trop petit pour rater vos séries, ni trop grand pour glisser de votre poche.

Xiaomi 15 // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

En main, c’est un régal, avec un équilibre parfait. Par contre, le bloc caméra a toujours autant de volume, ça se remarque ! Certains pourraient râler, mais ça a ses avantages, de gros capteurs, et surtout, ça stabilise le téléphone quand il est posé à plat. Avec une coque, cette bosse devient presque invisible, et ça facilite même la charge sans fil sur certains socles.

Xiaomi 15 // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Les finitions, parlons-en : c’est du haut niveau. Verre et aluminium se marient avec élégance, et la certification IP68 (résistance à l’eau et à la poussière) est là pour rassurer. Le capteur d’empreintes sous l’écran est rapide, la caméra selfie est discrète dans sa petite bulle centrale, et les bordures ultra-fines (1,38 mm) donnent un look premium.

Xiaomi 15 // Source : Ulrich Rozier pour Frandroid

Petit bémol rigolo : il arrive avec une protection d’écran préinstallée, un truc qu’on voit souvent sur les smartphones chinois ou les modèles pas chers. Face au Galaxy S25 ou à l’iPhone 16 Pro, ça fait un peu “cheap” – surtout que cette protection accroche un peu le doigt sur les bords sur les tranches, ce qui gâche légèrement le plaisir.

Peut-être que je chipote trop, mais quand on voit les technologies utilisées pour protéger l’écran, on se demande si c’est nécessaire de mettre une protection d’écran. Pour Samsung et Apple, non. En tout cas, c’est toujours ça de pris, et vous vouliez en mettre une, ça vous fait des économies. Pour le coup, Xiaomi met une protection d’écran en place et fournit même une coque transparente.

Une puissance sage et un écran qui claque

Sous le capot, Xiaomi a misé sur la Snapdragon 8 Elite, la puce star de 2025. Pas de surprise, c’est une bête de course, et ici, elle est bien maîtrisée. Oui, le téléphone chauffe un peu à l’arrière, ou même sur la partie supérieure, quand on le pousse (jeux ou tâches lourdes), mais rien d’alarmant – merci au système de refroidissement “IceLoop” (joli nom, non ?). Ça ne brûle pas les doigts, contrairement à certains concurrents mal refroidis… mais c’est tout de même suffisamment chaud pour ne pas laisser indifférent. Il chauffe plus que le Galaxy S25, mais on vérifiera ça avec notre caméra thermique au retour du MWC.

L’écran, lui, semble un sans faute. Nous n’avons pas encore fait les mesures, mais : 6,36 pouces, une définition de 2670 x 1200 pixels, et une luminosité annoncée à 3200 nits – autant dire que même en plein soleil, vous y verrez clair. Comme d’habitude, Xiaomi propose de très nombreuses options pour régler l’écran à son goût, beaucoup plus que la concurrence. J’oubliais, il est complètement plat, alors que l’Ultra a les bords incurvés. Personnellement, je n’ai rien à lui reprocher à cet écran aux premiers abords.

Xiaomi parle d’un système de gradation DC, un jargon technique qui signifie simplement que la luminosité s’ajuste en douceur à tous les niveaux, sans fatiguer vos yeux, même après des heures d’utilisation. On n’a pas encore sorti le mètre pour vérifier tout ça, mais à l’œil nu, c’est un régal : couleurs vibrantes, contrastes profonds, parfait pour Netflix ou vos photos.

La photo avec le Xiaomi 15 : un trio signé Leica

Le Xiaomi 15 ne rigole pas quand il s’agit de photo : il embarque un système à triple caméra, avec une bonne polyvalence.

On parle de focales qui vont de 14 mm à 120 mm – en gros, de l’ultra-grand-angle qui capture tout au téléobjectif. L’appareil principal, c’est du sérieux : un objectif Leica Summilux avec une ouverture à ƒ/1.62 et un capteur Light Fusion 900. Avec ses lentilles asphériques 7P et son revêtement anti-reflet, il est censé affiché des clichés nets et lumineux, que ce soit à 23 mm, 28 mm ou 35 mm. Bref, Xiaomi a mis le paquet pour offrir une expérience pro, et sur le papier, ça fait rêver.

Ensuite, il y a le téléobjectif flottant Leica équivalent 60 mm (x2,6), avec 50 mégapixels au compteur. Il est parfait pour zoomer sur des sujets lointains ou faire des macros à seulement 10 cm.

Et pour compléter le trio, l’ultra-grand-angle équivalent 14 mm, aussi à 50 mégapixels avec une ouverture ƒ/2.2.

Perso, je suis fan de Leica – oui, je plaide coupable, peut-être un peu biaisé –, mais leur traitement d’image, c’est quelque chose. Avec le Xiaomi 15, vous avez deux modes : un “naturel” pour des couleurs réalistes, et un “contrasté” qui donne du punch à vos photos. Deux styles opposés, mais qui marchent sacrément bien.

À première vue, ce bloc photo imposant sur le dos du Xiaomi 15 promet d’envoyer du lourd, et Xiaomi parle vraiment d’un photophone. En pleine lumière, ça fonctionne : les clichés sont détaillés, avec des couleurs qui pètent. Mais attention, on sent parfois une netteté un peu forcée, comme si le logiciel voulait trop en faire – ça peut manquer un poil de naturel.

En basse lumière, c’est forcément plus difficile : le bruit numérique (ces petits grains sur la photo) se pointe, comme sur tous les smartphones, mais le traitement logiciel lisse bien l’ensemble. Ça reste lisible, même si les détails les plus fins en prennent un coup. Faut pas trop chipoter là-dessus, c’est du solide pour un premier essai.

L’année dernière, l’ultra-grand-angle du Xiaomi 14 m’avait laissé sur ma faim, avec des soucis de mise au point et un manque de piqué (la netteté, quoi). Là, on sent du progrès : le 14 mm du Xiaomi 15 fait mieux, les contours sont plus nets, et les 50 mégapixels aident à capter plus de détails.

Mais soyons clairs, les mégapixels, c’est pas tout – ce qui compte, c’est l’optique, le capteur et le logiciel derrière. Xiaomi semble avoir bossé là-dessus, et ça paye.

Cette année, il y a le mode Fastshot : il promet une capture ultra-rapide en 0,6 seconde, peu importe la focale choisie. Idéal pour la photographie de rue, où chaque instant compte – imaginez saisir un sourire ou un oiseau qui s’envole sans rater la mise au point. C’est prometteur.

Pour la vidéo, Xiaomi continue à promouvoir son mode Master Videography : l’appareil principal filme en 8K à 30 images par seconde, et toutes les focales gèrent la 4K à 60 fps avec Dolby Vision. Cerise sur le gâteau, quatre micros viennent booster le son (comme sur l’iPhone 16 Pro, il en a 4 aussi). Il va falloir le tester.

Globalement, ce trio caméra est prometteur, même s’il reste des petits ajustements à peaufiner. Pour juger, il faudra attendre des tests plus poussés.

HyperOS 2, fluide mais avec quelques invités indésirables

Le Xiaomi 15 arrive avec HyperOS 2 sous le capot, Android 15. C’est une petite évolution par rapport à la version 1, mais elle reste fidèle à ce qu’on aime chez Xiaomi : une interface bourrée d’options et de personnalisations – parfois même un peu trop.

Tout n’est pas parfait, cela dit : comme souvent, on retrouve quelques crapwares préinstallés, ces applis qu’on n’a pas demandées, comme Booking.com ou AliExpress. Ça fait un peu tache sur un smartphone premium, et l’envie de tout désinstaller dès le premier démarrage est là. Bonne nouvelle quand même : j’ai l’impression qu’il y en a moins que sur le Xiaomi 14 l’an dernier. Et surtout, côté fluidité, c’est un régal – ça glisse tout seul, l’expérience est hyper agréable, et avec la puissance de la Snapdragon 8 Elite, on sent que tout répond au quart de tour.

Niveau intelligence artificielle, le Xiaomi 15 ne part pas de zéro. Puisqu’il tourne sous Android, Google Gemini est de la partie, avec trois mois offerts en version Advanced.

Un appui long sur le bouton droit, et hop, l’assistant se lance – y compris Gemini Live pour papoter en direct. On peut même configurer des actions automatisées, genre un agent IA qui bosse pour vous.

Mais Xiaomi ajoute sa touche perso avec HyperAI, une suite d’outils sympas : traduction en temps réel, options créatives, et même la possibilité de supprimer des objets sur vos photos (en local ou via le cloud). Bon, ça ne semble pas aussi poussé que le Galaxy AI de Samsung, mais l’essentiel est là, et ça promet de bons moments de « créativité ».

Par exemple ? Vous pouvez transformer des photos statiques en fonds d’écran animés ou des vidéos en écrans de verrouillage dynamiques. Que ce soit pour des appels, des réunions ou des conversations textuelles, tout peut traduire en temps réel, avec des sous-titres bilingues. On a aussi, évidemment, la transcription, les résumés et l’aide à l’écriture. Il a aussi une option qui permet de supprimer des éléments indésirables des images, d’améliorer la netteté des photos floues, ou encore de générer des parties manquantes d’une image. J’ai bien aimé l’outil qui permet de retirer les réflexions que l’on peut avoir sur les vitres.

Parmi les fonctions sympas, si vous avez un Mac, c’est l’accès aux fichiers, la possibilité de les transférer ou le mirroring avec un MacBook. Cela permet d’afficher l’écran de votre smartphone sur votre Mac, et aussi interagir avec. Le côté de la situation, c’est que cette fonction existe sur iPhone, mais elle est bloquée en Europe pour le moment.

Enfin, Xiaomi promet 4 ans de mises à jour Android, et 6 ans de mises à jour de sécurité. C’est moins bien que Google, Samsung ou Apple, mais cela reste très correct.

Autonomie et charge, faut tester

Pour l’autonomie, le Xiaomi 15 (et son grand frère le 15 Ultra) mise sur le système Xiaomi Surge, une technologie maison qui gère la batterie pour qu’elle tienne la distance, même avec une journée bien chargée – et peut-être plus si vous êtes raisonnable.

Le Xiaomi 15 embarque une batterie de 5240 mAh, très bien pour son gabarit. On a hâte que Xiaomi passe au carbure de silicium (SiC) dans la composition, cela pourrait booster la densité énergétique sans alourdir ou épaissir le téléphone. Le Xiaomi 15 Ultra en bénéficie en partie (10 %) cette année. En tout cas, ce Xiaomi 15 ne devrait pas poser de souci en termes d’autonomie, il a 20 % de capacité de plus qu’un Galaxy S25.

Côté recharge, les deux modèles envoient du lourd : 90 W en filaire (HyperCharge) pour les deux, et en sans fil, le 15 Ultra monte à 80 W contre 50 W pour le 15 (avec chargeurs propriétaires). Il y a aussi la recharge sans fil inversé, pour donner quelques % à vos écouteurs sans fil par exemple ou dépanner un pote en rade de batterie.

Par contre, pas de Qi2, et son système aimanté façon MagSafe. Quel dommage ! Bon, ils s’y mettent quand les marques Android ?

Et le prix ? C’est agressif au lancement

Le Xiaomi 15 débarque avec des tarifs qui restent dans la lignée de ce qu’on attend de la marque : du premium accessible. Disponible en quatre couleurs – Noir, Blanc, Vert et Argent (cette dernière étant une exclu Mi.com) –, il se décline en deux versions.

La première, avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage, s’affiche à 1 003 €. La seconde, plus musclée avec 12 Go de RAM et 512 Go de stockage, grimpe à 1 103 €, réservant la couleur Argent au site officiel de Xiaomi. À ce prix-là, on est clairement dans le haut de gamme, mais Xiaomi ne s’arrête pas là : l’offre de lancement est violente.

Avec une remise immédiate de 100 €, un bonus reprise de 200 € et deux cadeaux inclus – au choix une Xiaomi Watch S4 (valeur de 169,99 € à 179,99 €) ou une Xiaomi Watch 2 (169,99 € à 199,99 €), plus les Redmi Buds 6 Pro (79,99 €) –, le deal devient franchement alléchant. En gros, si vous profitez de tout, ça peut faire baisser le coût réel du téléphone à un niveau bien plus doux.

Mais voilà, ces offres de lancement, c’est toujours un peu à double tranchant. D’un côté, Xiaomi met le paquet pour attirer du monde dès les premiers jours : entre la remise, le bonus reprise et les cadeaux, on parle d’une valeur ajoutée qui peut dépasser les 400 €.

D’un autre côté, une fois la période de lancement terminée, le prix brut – 1 003 € ou 1 103 € – pourrait sembler moins sexy pour ceux qui ratent le coche. Bref, le rapport qualité-prix est boosté à fond au démarrage. Reste à voir si le public suivra une fois les promos envolées.