
Tous les deux ans environ, Xiaomi sort une nouvelle version de sa Xiaomi Pad, en version standard et/ou Pro. Cette fois, nous testons le modèle Pro, après la Xiaomi Pad 6. Le numéro 7 passe ainsi sur la table d’essai. Le marché n’a pas été révolutionné depuis, on retrouvera donc une formule très proche. Entre du 144 Hz, de la 3.2K et un Snapdragon 8s Gen 3, la fiche technique reste haut de gamme, mais pas le prix.
Fiche technique
Modèle | Xiaomi Pad 7 Pro |
---|---|
Dimensions | 173,42 cm x 251,22 mm |
Taille de l’écran | 11,2 pouces |
Définition | 3200 x 2136 pixels |
Densité de pixels | 345 ppp |
Technologie de l’écran | LCD |
Modèle du processeur | Snapdragon 8s Gen 3 |
Mémoire vive (RAM) | 8, 12 Go |
Mémoire interne | 128, 256, 512 Go |
Appareil photo (dorsal) | 50 Mp |
Appareil photo (frontal) | 32 Mp |
Enregistrement vidéo | 4K@60 IPS |
Wifi | Wi-Fi 7 (be) |
NFC | Oui |
Étanche | Non |
Poids | 500 grammes |
Couleurs | Bleu, Vert, Gris |
Fiche produit |
Cette tablette a été prêtée par Xiaomi, dans la version 12 Go de RAM et 512 Go de stockage.
Un design classique, mais efficace
La Xiaomi Pad 7 Pro présente un design sobre et qui ne rompt pas avec les tendances actuelles. Pour ce qui est de l’écran tout d’abord, celui-ci arbore des bordures relativement fines. L’équilibre entre la finesse et la praticité de cet écran en main est respecté afin d’éviter des appuis accidentels, notamment. Les tranches sont également plates, affirmant les dernières tendances en la matière, sans pour autant aller dans l’excès. Encore un juste équilibre entre design et commodité.

Pour ce qui est de la face arrière, on retrouve simplement le logo Xiaomi affiché et les capteurs photo. Ceux-ci sont logés dans un carré, comme sur les derniers smartphones de la marque. Ce n’est pas laid, mais pas non plus des plus charmant. Xiaomi ne révolutionne ou ne tranche avec aucune des conventions sur le marché des tablettes, c’est très classique.

Pour le reste, la tablette propose un port USB-C pour la charge sur la tranche inférieure, mais celui-ci a un léger défaut. Il n’est pas centré en hauteur, et c’est frustrant. Pourquoi le décaler de quelques millimètres sans aucune raison esthétique valable ? C’est dommage de ne pas avoir fait ce petit effort depuis la Xiaomi Pad 6. Les autres tranches logent les boutons d’alimentation et de volume sonore, ainsi que les quatre haut-parleurs. Cela permet un très bon son à l’usage.
Accessoires
Cette tablette propose également des accessoires, mais en option. Ni le stylet, ni le clavier ne sont fournis dans la boîte de la tablette. Il faudra compter près de 130 € pour le clavier et une centaine d’euros pour le stylet. Seul Samsung propose son fameux S-Pen dans la boîte, sur la plupart des gammes de prix des Tab S. Dommage de ne pas l’inclure, cela reste l’accessoire incontournable d’une tablette.

Le clavier n’est pas révolutionnaire non plus. Il propose une inclinaison unique de la tablette, face aux touches directement. En coloris blanc sur les photos (fourni par la marque), il ne semble pas pour autant disponible facilement en France dans ce coloris. Ce sera la version noire que vous pourrez acheter sur le marché français, en version AZERTY et non QWERTY comme sur celui fourni.
Pour le stylet, le Xiaomi Focus Pen a le bon goût de proposer des boutons physiques sur celui-ci, et non tactiles comme sur bon nombre de tablettes concurrentes. À l’usage, c’est beaucoup plus commode et ne présente pas une incertitude quant à l’appui effectif ou non dessus. Autrement, les accessoires sont vraiment classiques, mais font exactement ce qu’on leur demande, sans défaut flagrant.
Un écran dans la moyenne
L’écran de la Xiaomi Pad 7 Pro présente donc un avantage pratique dans sa prise en main. Sa taille et ses bordures sont bien calibrées pour que ce ne soit pas dérangeant de l’utiliser longtemps en jeu ou pour naviguer sur Internet. Au-delà de cet aspect-là, que donnent les mesures de cet écran pour savoir s’il est bien calibré ?

Alors, après un passage sur le banc des mesures, la Xiaomi Pad 7 Pro surprend. Pour commencer, le Delta E, mesurant la fiabilité des couleurs. La tablette propose trois modes d’affichage : le mode couleur Pro, vif et saturé. Vu le lexique employé, on s’attend à ce que le premier mode soit le meilleur et que le dernier soit le pire. Pourtant, c’est tout l’inverse ! Le premier mode obtient un Delta E à 3,66, ce qui est au-dessus de la valeur cible de 3. De même pour le mode vif qui se place juste au-dessus avec 3,02. Mais, c’est bien le mode saturé qui rattrape le tout, avec un Delta E ridicule de 1,86. C’est exactement ce que l’on veut sur n’importe quel écran.
Sur ce même mode, en HDR, on monte à 6,5 de Delta E, ce qui est correct pour la gamme de prix de l’appareil. Également, nous notons une très bonne température de l’écran, avec une mesure à 6 656 K, soit à peine plus que la valeur idéale de 6 500 K. Pour ce qui est de la luminosité, cela reste faiblard. On obtient en SDR un pic à 640 cd/m², ce qui est correct sans trop en faire. Pour le HDR, le mode permet de monter à presque 900 cd/m². C’est tout juste correct.

Enfin, les espaces colorimétriques sont très bien couverts par l’écran de cette Xiaomi Pad 7 Pro. Le BT 709 est couvert à 156 %, ce qui est très classique et logique sur un tel produit. Pour le DCI-P3, c’est aussi très bon, avec une couverture à 104 %, et même 70 % pour le BT.2020. C’est excellent pour cette gamme de prix. Pour ce qui est du contraste, très rapidement, on tombe sur une valeur de 1295:1, ce qui reste plutôt faible.
À l’usage, l’écran de cette tablette est vraiment agréable. Le ressenti proposé par le 144 Hz est excellent, en plus d’une qualité nette de l’image, peu importe le cas d’usage. D’une simple série à un jeu vidéo, jusqu’aux films, c’est tout simplement gracieux (dans la limite d’un écran LCD).
Un logiciel suffisant, mais sans plus
Xiaomi propose sur cette Pad 7 Pro la version 2 d’HyperOS, leur nouvelle surcouche globale. Celle-ci vise à plus uniformiser les fonctionnalités logicielles entre les différents produits. Cela évite les déboires passés, où certains produits d’une même gamme avaient des fonctionnalités différentes.

Sur cette tablette en particulier, l’interface est correcte. On retrouve un dock, désormais sur toutes les tablettes du marché, pour un accès plus rapide aux applications épinglées et récentes. Au-delà de ça, nous pouvons noter une certaine adaptabilité de l’interface au format paysage. Certaines marques ne font pas réellement d’efforts pour les modifications logicielles. Là, c’est utilisable sans grosses contraintes.
Toutefois, c’est le problème chez Xiaomi, on se retrouve avec une flopée d’applications déjà installées. On retrouve WPS Office, Booking, Gemini, Linkedin, Netflix ou encore TikTok, en plus des logiciels propriétaires de Xiaomi. Ce n’est pas au niveau de Samsung, qui propose peu ou prou les mêmes apps d’éditeurs externes, en plus de leurs propres apps maisons, faisant doublon avec celles de Google. Cela reste néanmoins dommage de voir ce genre de logiciels, bien que la qualité des apps soit meilleure qu’il y a quelques années.
Des performances correctes pour le prix
À bord de cette tablette, on retrouve un Snapdragon 8s Gen 3, une version allégée du Snapdragon 8 Gen 3, présent sur les dernières tablettes milieu de gamme notamment. Les performances seront donc moindres par rapport à d’autres concurrents, placés à moins d’une centaine d’euros. Néanmoins, rappelons que pour l’écrasante majorité des usages, la tablette fera largement l’affaire. En l’occurrence, pensée pour la productivité et la navigation Web avec son clavier, elle remplit parfaitement ce rôle.

Autrement, les usages les plus gourmands sont atteints en lançant de gros jeux vidéo ou du montage vidéo. Sur CapCut, cela reste très fluide, malgré quelques ralentissements occasionnels sur le rendu vidéo. Pour ce qui est des jeux vidéo, un Fortnite tourne en 60 FPS constants sans souci apparent, malgré quelques pertes très légères dans les builds fights les plus coriaces.

Volet photo, supercherie du design ?
Autant, nous avons désormais l’habitude que les marques fassent des blocs photos donnant l’illusion qu’il y a plus de capteurs que ce qu’il en est réellement. C’est souvent pour faire croire à la présence du troisième capteur dans un diptyque, voire d’un quatrième pour les plus téméraires. Mais, là, esthétiquement, la tablette semble bien embarquer quatre capteurs photos, avec quatre cercles sur ce bloc-là, quand bien même, elle n’en soit équipée que d’un seul. C’est légèrement abusif et trompeur pour le consommateur.

Peut-être est-ce destiné à montrer les capacités incroyables de la tablette, capable de rivaliser avec des appareils équipés de multiples capteurs, malgré son seul et unique grand-angle de 50 MP ? Sur le papier, avant toute chose, on retrouve un capteur JN1, de 1/2,76 pouces en f/1,8. C’est tout à fait normal pour la gamme de prix. Ce capteur ne permettra donc pas de compenser un ultra-grand angle, l’option x0,5 n’est pas proposée dans l’appareil photo. Pour ce qui est du zoom, on peut aller jusqu’au x10 avec un zoom numérique, je vous laisse constater ci-dessous.
Les photos ne sont franchement pas dingues quand on sort du x2 en termes de zoom. Cela reste utilisable et exploitable, mais cela se voit que la qualité est médiocre. Je suis éternellement convaincu qu’une tablette n’a pas besoin d’une qualité photo exceptionnelle, le capteur peut simplement servir à scanner un document, par exemple. Toutefois, donner l’impression que la Pad 7 Pro est polyvalente avec presque 4 capteurs photos, c’est anormal de la part de Xiaomi.
Pour les photos de nuit, celles-ci sont moins bonnes que de jour, c’est logique. Cela reste tout juste exploitable, mais il aurait été préférable de pousser un peu le logiciel de traitement d’image pour rendre les photos encore meilleures. C’est très limité.
Une batterie correcte qui charge vite
La batterie de cette Xiaomi Pad 7 Pro est correcte. En utilisation typique d’un étudiant en université, j’obtiens à peu près deux jours sans avoir à recharger. Pour décrire plus finement les usages, cela concerne de la prise de notes, au clavier ou au stylet, avec de la navigation Web et une consommation excessive de réseaux sociaux pendant les cours.
Pour la recharge, comptez sur quasiment 1 h 15 pour recharger intégralement la tablette. C’est très bon pour la gamme de prix, merci à la charge rapide fournie par Xiaomi sur ces appareils.
Prix et disponibilité
Le modèle Pro que nous avons testé est disponible en plusieurs coloris : bleu, gris et vert. Sur le stockage, les trois coloris peuvent être déclinés en 8 + 256 ou 12 + 512 Go, c’est le modèle à 512 Go que nous avons testé. Il existe une quatrième version avec écran mat pour 20 € supplémentaires, mais celle-ci pourrait ne pas fournir les mêmes mesures que ce que nous avons obtenu sur notre test.
Pour ce qui est du prix, il faudra débourser 529 € pour le modèle en 256 Go de stockage et 629 € pour le modèle en 512 Go de stockage. Le prix est à quelques euros près selon les sites, merci la nouvelle redevance copie privée.
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