À l’origine connue pour avoir levé des fonds auprès de Xiaomi, la marque Black Shark se concentre sur le marché des smartphones à destination des joueurs. En ce sens, le Black Shark 3 Pro intègre le meilleur de la technologie actuelle pour proposer une expérience immersive et longue durée pour les gamers mobiles. Est-ce réellement un point marquant ? C’est ce que nous allons voir dans ce test complet.
Ce test a été réalisé avec un smartphone qui nous a été prêté temporairement par la marque.
Fiche technique du Black Shark 3 Pro
Modèle | Xiaomi Black Shark 3 Pro |
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Dimensions | 83,3 mm x 177,8 mm x 10,1 mm |
Interface constructeur | MIUI |
Taille de l’écran | 7,1 pouces |
Définition | 3120 x 1440 pixels |
Densité de pixels | 484 ppp |
Technologie | AMOLED |
SoC | Qualcomm Snapdragon 865 |
Puce graphique | Adreno 650 |
Stockage interne | 256 Go |
Appareil photo (dorsal) |
Capteur 1 : 64 Mp Capteur 2 : 13 Mp Capteur 3 : 5 Mp |
Capteur photo frontal | 20 Mp |
Définition enregistrement vidéo | 4K |
Wi-fi | Wi-Fi 6 (ax) |
Bluetooth | 5.0 |
5G | Oui |
NFC | Non |
Capteur d’empreintes | Sous l’écran |
Type de connecteur | USB Type-C |
Capacité de la batterie | 5000 mAh |
Poids | 253 g |
Couleurs | Noir, Gris |
Prix | 899 € |
Fiche produit |
Toujours un design massif
Les smartphones « gaming » se remarquent généralement au premier coup d’œil et le Black Shark 3 Pro ne fait pas exception à la règle. Sur sa coque arrière, on reconnait des lignes agressives, des liserés bleus électriques à certains endroits ainsi que le logo Black Shark vert illuminé d’une LED pour être sûr de repérer son smartphone la nuit. Tous les ingrédients du téléphone pour joueurs sont bien là !
Ses lignes sont pourtant moins agressives et surtout moins proéminentes que sur les générations précédentes, lui donnant un air un peu plus passe-partout, bien que toujours très différent des standards actuels. L’effet « miroir » de la façade arrière est par ailleurs légèrement strié, ce qui permet de cacher habilement les traces de doigt, inévitables sur un tel revêtement.
À l’avant, le design est plus standard, avec un design allongé (19,5:9), mais tout de même assez large au vu de sa diagonale d’écran de 7,1 pouces. Pas d’encoche ou de bulle ici, l’idée est de ne surtout pas ronger un bout de l’écran pour éviter qu’un élément du HUD d’un jeu soit masqué. On a donc des bordures légèrement plus épaisses que la norme actuelle afin d’y loger la caméra frontale et les haut-parleurs stéréo, mais toujours plus petits que le front du Pixel 4 XL. On note par ailleurs une bonne symétrie qui donne une impression d’homogénéité et permet de ne pas sentir un déséquilibre sur les longues parties, aussi bien à la verticale qu’à l’horizontale.
Il est un point important à noter toutefois : le Black Shark 3 Pro est grand. Et lourd. C’est bien sûr un choix pour offrir un confort de jeu sur un affichage décent et une autonomie suffisante pour ne pas dégrader l’expérience au bout de quelques dizaines de minutes, mais du haut de ses 83,3 x 177,8 x 10,1 mm pour 253 grammes — c’est 25 % plus lourd que le Black Shark 2 Pro –, il ne passe pas inaperçu en main. Plus besoin d’aller à la salle, vos avant-bras devraient gagner en résistance en l’utilisant au quotidien.
Résultat, il respire la solidité, et même un peu trop. Si vous le faites tomber, vous aurez plus peur de faire un impact sur votre sol que sur votre téléphone.
Autre détail loin d’être anodin, le Black Shark 3 Pro est pensé pour accrocher un accessoire en son milieu. Les boutons sont donc poussés au maximum sur les extrémités et ils sont donc très difficiles à atteindre en mode portrait. À l’inverse, si vous êtes du genre à faire reposer votre téléphone sur vos auriculaires en mode paysage, vous allez très certainement appuyer par mégarde sur les touches de volume. Ce n’est cette fois-ci pas lié aux accessoires, mais le capteur d’empreintes — intégré dans l’écran — est également un brin trop haut. À croire que seuls des ingénieurs avec des mains géantes ont essayé le téléphone.
Pensé pour les gamers, il se dote d’une sortie casque, pour écouter ses jeux en filaire tout en rechargeant le téléphone par l’USB-C au besoin, mais aussi de deux petites gâchettes sur la tranche droite, qui se rétractent à volonté dans un petit bruit métallique digne des meilleurs films de science-fiction. Est-ce qu’il m’a fallu chercher un tuto pour les faire fonctionner ? Peut-être… Est-ce que c’est intuitif ? Pas du tout ! Est-ce que j’ai fini par réussir à le faire marcher en jeu ? Non plus…
Enfin, un bouton slider supplémentaire a été rajouté pour entrer facilement dans le Shark Space, l’espace logiciel de l’interface dédié aux jeux. Vous y retrouverez toute votre ludothèque, des réglages supplémentaires et la liste des accessoires qu’il est possible d’appairer. Bien sûr, nous reviendrons plus en détail un peu plus tard sur cette partie.
Un grand écran aux nombreuses qualités
À une époque, 7 pouces, c’était la taille d’écran d’une tablette. Aujourd’hui, voir apparaître une telle diagonale sur un smartphone n’est plus étonnant, et pour cause : avec le changement de ratio (de 16:9 à 19,5:9), la surface affichée reste moins imposante tout en restant très confortable au quotidien.
On est donc ici en présence d’une dalle Amoled de 7,1 pouces très précisément pour une définition de 1440 x 3120 pixels (WQHD+), soit une densité de 483 PPP. À ce niveau de détail, il est généralement difficile de discerner les pixels à l’œil nu. De base, il est réglé pour adapter sa définition à la volée afin d’offrir le meilleur compromis entre qualité d’affichage et autonomie, mais il est possible de la forcer en 2K ou en 1080p, au choix.
La dalle en elle-même n’est pas la plus belle que l’on n’ait jamais vue, mais elle s’en sort très bien sous notre sonde. Avec une luminosité correcte (470 cd/m²) qui devrait suffire à lire l’écran même en plein soleil, un contraste infini et un calibrage par défaut de la température des couleurs à 6900 K, soit à peine plus bleuté que l’idéal (6500 K), le Black Shark 3 Pro s’en sort plutôt bien. Il se permet même de couvrir plus de 100 % de l’espace colorimétrique DCI-P3 (118 % selon notre sonde) avec un écart deltaE de 4,63, ce qui est relativement peu pour une plage dynamique aussi exigeante.
Même en plein soleil, l’écran du Black Shark 3 Pro se montre donc très lisible, à moins de regarder du contenu vraiment très sombre, le tout avec une bonne fidélité, malgré un écart notable — en tout cas pour une sonde — sur les teintes rouges. Le revêtement vitré pourrait quant à lui être de meilleure qualité pour améliorer la perception des couleurs sous tous les angles de vision. Bien que la luminosité permet d’éviter que cela soit un problème, cette glace est particulièrement réfléchissante, au point de donner l’impression d’être en présence d’un écran LCD par moments malgré le fort contraste.
Étonnement, l’écran est capable d’afficher du 90 Hz, mais il est nativement réglé sur 60 Hz. Pour économiser la batterie certainement. On aurait aimé par ailleurs que Black Shark pousse la barre un peu plus loin et propose du 120 ou du 144 Hz comme pour le Nubia Red Magic 5G. Quitte à bander ses muscles, autant y aller jusqu’au bout.
Firmware : do you speak english ?
Le Black Shark 3 Pro tourne nativement sous Android 10, avec la mise à jour de sécurité du mois de mai. Deux mois de retard n’a rien de très surprenant, même sur un flagship. Notons tout de même qu’au début de la rédaction de ce test, le patch de sécurité était celui de mars, ce qui fait près de 5 mois. C’est beaucoup. Espérons que Black Shark tienne un rythme soutenu de mises à jour.
Il ne s’agit bien sûr pas d’Android pur, mais d’une interface personnalisée par Black Shark baptisée Joy UI. Comprenez par là qu’il s’agit de MIUI, l’interface de Xiaomi, avec quelques ajouts pensés pour le gaming et des icônes aux teintes plus vertes. On retrouve d’ailleurs l’inscription de son compte Mi, l’application de sauvegarde sur le Mi Cloud, ainsi que l’application d’analyse de sécurité de Xiaomi.
On ne va pas dire pour autant que ce soit une mauvaise chose, MIUI étant bourré de fonctionnalités pertinentes. C’est certes un peu perturbant si vous êtes habitués à une autre interface Android, mais il est possible de personnaliser de nombreux points. Navigation par gestes ou par touches, densité d’applications à l’écran, effets de transition, tiroir d’applications ou non, mode nuit dynamique, écran always-on, animation de notification sur l’écran verrouillé…. vous trouverez ici plus d’options que chez n’importe quel autre constructeur. On ne va pas s’en plaindre.
Pour le déverrouillage, Black Shark utilise les habituels mots de passe, code PIN, schéma, ainsi qu’un capteur d’empreintes digitales très rapide caché dans l’écran et un système de reconnaissance faciale 2D (basée uniquement sur l’appareil photo), peu sécurisée donc, mais pratique au quotidien.
Contrairement à MIUI, on trouve moins d’applications préinstallées (mais tout de même quelques jeux, ce qui ne choque pas tellement sur un smartphone gamer). le scan antivirus ne se lance pas automatiquement à chaque téléchargement et il n’y a pas de publicité dans les applications natives, à l’exception de celle que l’on trouve en faisant une analyse de sécurité. En revanche, certaines zones de l’interface n’ont pas été traduites et sont encore en anglais. Dommage, cela donne vraiment une impression de smartphone importé ou pas fini.
Enfin, on retrouve la fluidité exemplaire de MIUI et c’est très agréable au quotidien.
Biométrie
Le Black Shark 3 Pro embarque un capteur d’empreintes sous l’écran très réactif et efficace, ainsi qu’un système de reconnaissance faciale en 2D. Ce dernier est donc moins sécurisé, mais permet un démarrage quasi instantané sans aucune friction lorsqu’on allume le smartphone. Couplé à l’option « soulever pour allumer », il donne l’impression que l’écran de verrouillage n’existe plus du tout.
Les optimisations pensées pour le jeu
Au-delà de l’usage traditionnel, comme sur les autres smartphones, le Black Shark 3 Pro intègre quelques éléments supplémentaires liés à son statut de smartphone pour gamers. Premièrement : le smartphone le plus classe du monde (ou qui confond la classe avec la coquetterie), celui qui fait rêver les ménagères, a le dos qui brille et compte bien le montrer. Un éditeur de lumière permet de choisir la couleur de scintillement des LED arrière et leur séquence d’allumage. Il est même possible de définir des patterns qui s’activeront dans certaines conditions bien précises, comme lors d’un appel entrant, de la charge, de la lecture musicale en cours, etc.
Le Shark Space, accessible à l’aide d’un switch physique, permet quant à lui de centraliser tous ses jeux au même endroit et d’y accéder rapidement sans avoir à surcharger son écran d’accueil. On peut également, pour chaque jeu, débloquer le mode ludique pour « libérer le potentiel du SoC, repousser les limites ; votre enthousiasme, votre puissance écrasante ». Comprenez derrière ce haïku qu’on peut décider de débrider les performances du téléphone pour une meilleure qualité, mais certainement quelques effets de bord (chauffe, réduction de la durée de vie de la batterie…). Il aurait été étonnant de ne pas trouver un tel mode sur un smartphone gaming.
Des performances au top pour jouer
Un smartphone pour gamers se doit d’embarquer le meilleur des composants disponibles. On retrouve donc ici un SoC Snapdragon 865, jusqu’à 12 Go de RAM LPDDR5 et jusqu’à 256 Go de stockage UFS 3.0. Pour faire mieux, il aurait fallu attendre quelques mois de plus pour profiter du Snapdragon 865+, à la cadence augmentée, mais le gain de performances n’aurait certainement pas justifié à lui seul ce délai.
Black Shark 3 Pro | Nubia Red Magic 5G (144 Hz) | Xiaomi Mi 10 Pro | Black Shark 2 Pro | |
---|---|---|---|---|
SoC | S865 | S865 | S865 | S855+ |
AnTuTu 8.x | 544 880 | 593 843 | 590 027 | 475 297 |
PCMark 2.0 | 10 307 | 14 147 | 10 606 | 8 220 |
GFXBench Aztec Vulkan high (onscreen / offscreen) | 17 / 20 FPS | 29 / 20 FPS | 30 / 20 FPS | 26 / 18 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 24 / 51 FPS | 44 / 51 FPS | 45 / 50 FPS | 40 / 47 FPS |
Lecture / écriture séquentielle | 1 607 / 667 Mo/s | 1 511 / 202 Mo/s | 1 652 / 738 Mo/s | 1 442 / 223 Mo/s |
Lecture / écriture aléatoire | 38,7k / 44,4k IOPS | 46k / 48,2k IOPS | 57,3K / 53,8K IOPS | 40k / 7k IOPS |
Sur les benchmarks, le Black Shark 3 Pro arrive sans surprise au même niveau que les autres smartphones équipés de la même puce, à l’exception des benchmarks « onscreen« , sachant qu’ils ont été effectués en QHD, ce qui demande beaucoup plus de puissance de calcul que pour les smartphones en Full HD+. De base, il fait donc partie des smartphones les plus puissants du marché actuellement.
Bien sûr, cela se ressent au quotidien, d’autant que l’interface de Black Shark, tout comme MIUI, est très fluide. Ses 12 Go de RAM lui permettent par ailleurs de stocker un grand nombre d’applications en mémoire sans avoir à les relancer, même si avec 8 Go il est déjà très difficile d’atteindre la limite…
Aussi, même en jouant en QHD+, il n’est pas difficile de maintenir un framerate stable à 30 fps sur Fortnite en qualité épique (la plus élevée du jeu). Au plus fort de l’action, avec beaucoup d’agitation, il m’est toutefois arrivé de tomber à…. 28 fps. Autant dire que vous ne pourrez pas utiliser cela comme excuse si vous ne finissez pas 1 TOP. Malgré un test en plein mois de juillet, sur l’une des semaines les plus chaudes de l’année, le smartphone n’a pas eu de mal à garder une enveloppe thermique correcte, même sur de longues sessions de jeu. La coque reste à température sans le moindre problème. Avec une telle épaisseur, on n’en attendait pas moins.
Il en va de même sur des jeux comme Call of Duty Mobile ou Arena of Valor qui tournent comme un charme.
Des accessoires… dispensables
Avec le Black Shark 3 Pro, nous avons également reçu sa gamme d’accessoires, à savoir le Gamepad-3, une manette, et le Funcooler Pro, un refroidisseur.
Funcooler Pro
Le dissipateur thermique ressemble à un petit ventilateur qui vient se clipser à l’arrière du téléphone. Une fois accroché à l’aide d’une petite pince simple à mettre en place, l’appareil refroidit la coque du smartphone pour aider la dissipation de la chaleur et disperser cette dernière à l’aide d’un ventilateur.
Très simple à faire fonctionner, le Funcooler présente néanmoins des défauts marquants. Tout d’abord, il pèse son poids. Avec un smartphone déjà lourd, en rajouter encore ne rend pas les parties un peu longues très agréables. Il prend également de la place au dos du téléphone, ce qui rend plus compliquée la prise en main du smartphone pendant les parties. Ensuite, il n’a pas de batterie. Il en serait d’autant plus lourd, mais il pourrait alors fonctionner de manière autonome, ce qui n’est pas le cas ici.
Il est donc fourni avec un câble USB-A vers USB-C (le connecteur du Funcooler) afin de le brancher à un adaptateur secteur ou à un ordinateur. Mais vous avouerez que ce n’est pas le plus pratique pour jouer. En achetant un câble USB-C vers USB-C séparément, vous pourrez alors brancher le Funcooler au smartphone, vidant la batterie de ce dernier et ajoutant un fil peu pratique à l’usage qui sort du téléphone. Autant dire que ce n’est pas plus pratique que la 1re solution.
Enfin, s’il se connecte facilement, la traduction de son logiciel de contrôle dans Shark Kit est horrible. Vous aurez par exemple le choix entre deux vitesses : « geler » et « gelé », tandis que pour le déconnecté, il faudra appuyer sur le bouton « non lié ». On s’en sort, bien évidemment, mais bon…
Gamepad-3
La manette quant à elle n’est pas beaucoup mieux pensée. Les boutons ont un clic franc et le joystick est plutôt souple dynamique, ce qui en fait une manette d’appoint correcte. C’est une nouvelle fois son intégration au smartphone qui pose problème.
La petite manette s’accroche sur le côté du smartphone à l’aide d’un grip ou d’une coque dédiée. Le grip, positionné sur la gauche du smartphone, se place tout juste sur les boutons. Il est assez costaud pour bien tenir le tout en place tout en ne provoquant pas de contact involontaire avec les touches, mais rend ces dernières inutilisables sans enlever le grip. Pensez donc à bien régler votre volume avant de l’installer.
La partie logicielle est en revanche bien pensée et permet un mappage simple et efficace des boutons et du joystick. En quelques secondes, vous aurez configuré le kit pour être le plus réactif possible dans vos interactions. Il faut cependant penser à désactiver, dans le menu « corporel » (??) la détection des mouvements, sans quoi on se retrouve vite à faire des 360 ° sans le vouloir (ni comprendre pourquoi).
Petit bémol : cela fonctionne bien souvent en partie, mais nécessite de revenir au tactile pour naviguer dans les menus, bon nombre de jeux n’étant pas prévus pour un usage manette. Ce n’est pas très grave, mais pas forcément des plus confortables entre 2 parties. Par ailleurs, les boutons fonctionnent bien lorsqu’il s’agit d’appuyer à un endroit de l’écran, mais les glissements — pour viser dans un MOBA par exemple — deviennent inutilisables.
Son usage est donc intéressant, mais limité à quelques jeux et ne rend pas la prise en main de l’ensemble forcément très agréable au final. Bref, ce n’est pas la panacée.
En photo : presque meilleur de nuit que de jour
Mais au-delà de sa partie « gaming », le Black Shark 3 Pro est un smartphone comme un autre et on attend donc de lui qu’il soit aussi efficace que sa concurrence sur les autres domaines, comme la photo par exemple. De ce côté, il est équipé de trois appareils photo à l’arrière et d’un à l’avant :
- Principal : capteur de 64 Mpx (16 Mpx avec pixel binning), ouverture f/1,8, 6 lentilles ;
- Ultra grand-angle : capteur de 13 Mpx, ouverture f/2,25, 6 lentilles ;
- Profondeur : capteur de 5 Mpx, f/2,2 ;
- En façade : 20 Mpx, ouverture f/2,2, 5 lentilles.
Mais d’abord, commençons par l’application photo qui est particulièrement chargée. On retrouve un système de menu défilant de gauche à droite pour changer de mode, mais avec de nombreux modes (3 pour les vidéos et 6 pour la photo), ce qui n’encourage pas par exemple à aller chercher le mode 64 Mpx qui se trouve tout au bout et nécessite déjà 4 actions avant de pouvoir y accéder.
Le passage à l’ultra grand-angle se fait quant à lui par un tout petit bouton situé dans le coin de l’écran, quasi invisible et pas légendé. Enfin, on trouve sur le haut de l’écran un menu avec de nouvelles options comme un Tilt-Shift pour rajouter un effet de flou digne d’un filtre Instagram de 2010, ou encore un mode macro qui étrangement nécessite tout de même d’être à bonne distance de son sujet pour obtenir un cliché net. Vous pouvez également gérer le mode HDR, le mode AI, le mode beauté ou ajouter des filtres — ce qu’on déconseillera toujours à la capture, préférez le faire en post-production sur une application comme Snapseed.
Pour aller plus loin
Les meilleures applications de retouche photo sur smartphone Android et iOS
Quoi qu’il en soit, beaucoup de ses modes n’ont que très peu d’intérêt et ne méritent pas que l’on s’y attarde plus que cela. La différence entre 16 et 64 Mpx par exemple ne vaut pas ses 4 actions supplémentaires ni la multiplication par 3 de la taille du fichier. Ici un exemple d’un recadrage à 100 % d’une photo en 16 et en 64 Mpx :
On note que l’image est légèrement plus nette, sans pour autant permettre de mieux distinguer des informations supplémentaires à l’écran.
En pleine journée, le rendu des couleurs est correct, mais le Black Shark 3 Pro peine à exposer pleinement une image à la dynamique trop prononcée, tandis que le piqué laisse à désirer. Par exemple ci-dessous avec un exemple de la statue de la place de la République, floue et dont les parties sombres sont bouchées. Notons qu’il en va de même sur l’ultra grand-angle.
On trouve en haut de l’interface un mode HDR et un mode « IA » qu’on espérait voir améliorer cela. Malheureusement, ces modes ne suffisent pas ni à regagner en netteté, ni à mieux exposer la totalité de l’image. En revanche, dans certaines conditions, le HDR a tendance à changer totalement la colorimétrie, comme ici avec des escaliers — de nuit — dont la couleur réelle était bien plus proche du bois foncé de la photo normale que du bois très clair de la photo HDR :
On peut également remarquer sur certaines photos un léger voile ou un halo en fonction de la luminosité. Dans les autres cas, les clichés sont tout à fait convenables, sans être exceptionnels.
De nuit, l’ultra grand-angle devient inutilisable, à moins de profiter d’une scène vraiment bien éclairée. Dans le cas contraire, on se retrouve vite avec une image toute noire. Le capteur principal en revanche est étonnamment bon au vu de ses résultats de jour. Certes, il n’est pas à la hauteur des meilleurs smartphones du marché, mais il s’en sort plutôt bien avec une colorimétrie qui ne vire pas au jaunâtre, une bonne gestion des lumières et des ombres et un piqué suffisant à défaut d’être vraiment bon.
Le plus étonnant est peut-être la qualité du mode nuit. Contrairement à ce que proposent bon nombre de marques, le Black Shark 3 Pro conserve des tonalités très naturelles tout en gagnant en détail sur les zones très sombres ou à l’inverse les zones trop lumineuses.
Attention néanmoins aux objets en mouvement qui finissent par laisser des artefacts.
Tout comme l’appareil photo principal, la caméra frontale s’en sort finalement mieux de nuit que de jour. Il peine à parfaitement gérer les hautes lumières, même sans se mettre en contre-jour, en revanche, lorsque la lumière est faible, le piqué est une nouvelle fois correct et l’exposition naturelle. Attention aux petits lens flare toutefois.
Pour ce qui est de la vidéo, le Black Shark 3 Pro peut filmer jusqu’en 4K à 60 FPS. On notera cependant que la stabilisation n’est pas exceptionnelle, même en Full HD 30 fps. La captation sonore est toutefois très bonne, un peu trop parfois tant il capte tous les bruits alentour.
Des haut-parleurs inégaux
Pour parfaire l’expérience de jeu, Black Shark a rajouté en façade deux haut-parleurs stéréo à son nouveau smartphone. Le son est puissant, mais on aura tendance à ne pas dépasser les 80 % pour éviter les distorsions trop désagréables, voire 75 % quand la piste a tendance à beaucoup reposer sur les hauts médiums, qui se mettent alors rapidement grésiller. Les basses pourraient également être meilleures.
Dans ces conditions, selon le jeu, on peut vite se retrouver à switcher sur un casque pour retrouver des sons plus propres. Heureusement, le Black Shark 3 Pro est équipé d’une prise jack, évitant ainsi les problèmes de latence du Bluetooh liés à Android.
Une autonomie prévue pour le jeu
Le Black Shark 3 Pro est équipé d’une batterie de 5000 mAh, ce qui est un peu au-dessus de la moyenne et qui explique son poids. L’idée derrière ce gros accumulateur est de permettre de longues sessions de jeu intensives, avec la meilleure qualité possible.
Dans l’idée, c’est plutôt réussi, comme en témoigne notre test automatisé SmartViser sur lequel il a tenu 11 heures et 38 minutes. C’est moins que les 12 heures et 30 minutes du Poco F2 Pro, mais ce dernier ne propose que du Full HD+, alors que notre test a été effectué ici en QHD+.
90 minutes de jeu sur des titres 3D gourmands comme Call of Duty Mobile ou encore N.O.V.A Legacy auront grignoté environ 15 % d’autonomie au smartphone. Autant dire que si vous ne jouez pas et que vous baissez manuellement la définition de l’écran, vous devriez pouvoir tenir une journée et demie, voire un week-end complet loin de votre prise de courant.
Dans tous les cas, son chargeur de 65 W lui permet de retrouver 50 % d’autonomie en un quart d’heure et de recharger complètement sa batterie en environ 40 minutes. Rien à redire ici !
De la 5G, mais pas de NFC
Niveau connectivité, le Black Shark 3 Pro embarque de la 5G (NSA et SA), de la 4G compatible avec toutes les bandes de fréquence françaises, du Wi-Fi 6 et du Bluetooth 5.0. Autant dire que les normes d’aujourd’hui et de demain sont au rendez-vous. De quoi offrir le meilleur de la connectivité.
Le meilleur ou presque : il manque une technologie à l’appel, le NFC. Dites adieu à l’appairage rapide de vos appareils Bluetooth et au paiement sans contact, le Black Shark 3 Pro n’en est pas pourvu.
Prix et disponibilité du Black Shark 3 Pro
Le Black Shark 3 Pro est d’ores et déjà disponible sur le site du constructeur en couleur « noir ombré » souligné de liserés verts, ou en « gris glacé » avec des liserés bleus, au prix de 899 euros.
Vous pourrez également y trouver les accessoires à ajouter à votre panier lors du paiement s’ils vous intéressent.
Certains liens de cet article sont affiliés. On vous explique tout ici.
Dans l'ensemble c'est un bon article aux remarques pertinentes mais on y trouve un peu trop de qualités mis en exergue comme des défauts. Quant à la note finale trop sévère, elle ne pouvait descendre en dessous de 7.
Il mérite 4/10 limite...
À chaque fois que je regarde les caractéristiques d'un smartphone dit gamer il n'y a jamais de connectique complète (slot sd, Nfc, Double Sim) c'est pr moi un minimum... Ensuite vient l'appareil photo qui pêche souvent aussi. On fait payer un prix premium aux consommateurs sous prétexte que c'est un smartphone gamer mais comme dit ds l'article autant prendre un haut de gamme chez Samsung ou Apple et on a mieux pr moins chère on perd très peu de choses aux changes. Au moins on perd pas de l'argent. 😉
Les deux premiers Black Shark étaient bons mais là, Xiaomi a carrément foiré sur celui-là. Mais la plus grosse erreur de sa vie, c'est d'avoir remplacé Android stock par cette daube de MIUI.
Ce n'est pas une moyenne des notes.
Ben la moyenne des notes doit être par rapport aux notes, apres donner une note finale qui se base sur la comparaison avec d'autres tels qui sont pas destinés aux même cible, sans prendre en compte les notes réelles du tel en lui même c'est un peu mesquin
Et Netflix et Prime en mode SD on en parle malgré le Widevine L1 affiché dans DRM Info on en parle ? Rien qu'à cause de cela je vous conseille de passer votre chemin!
probablement car le Poco F2 Pro est 510 euro moins cher (390 sur amazon) et qu il le compare au Poco donc 6/10 est justifié si il est comparé aux autres tel
La moins bonne c'est 6, la meilleure c'est 9, mais votre note moyenne c'est 6.. Ok l'objectivité
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