Test de la Yamaha WS-B1A : petit gabarit mais sacré coffre

Enceintes bluetooth • 2022

Première enceinte Bluetooth nomade de Yamaha, la WS-B1A se distingue par son tout petit format et des allures d’enceinte résidentielle. Avec son petit transducteur large-bande associé à deux radiateurs passifs, elle diffuse un son surprenant pour son format. Sa certification IP67 permet de la trimballer entre plage et piscine.
Test Yamaha WS-B1A

En bref
Yamaha WS-B1A

8 /10
Points positifs du Yamaha WS-B1A
  • Son équilibré et plaisant
  • Diffusion du son également par les côtés (avec moins d’aigu)
  • Petite et facile à manipuler
  • Étanche à l’eau et à la poussière (IP67)
  • Qualité d’assemblage premium
Points négatifs du Yamaha WS-B1A
  • Extension du grave limitée (liée au petit gabarit)
  • Bluetooth monopoint
  • Pas d’app de contrôle
 
Test Yamaha WS-B1A
L’enceinte Yamaha WS-B1A // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Yamaha a pris son temps. S’il existe au catalogue du fabricant des enceintes sans fil depuis des années — les Yamaha MusicCast 20 et 50 — la Yamaha WS-B1A est la toute première à disposer d’une batterie et à être parée pour une utilisation à l’extérieur. Premier vendeur d’amplis home-cinéma, inventeur de la barre de son à faisceaux sonores surround, fabricant d’enceintes et d’excellents caissons de basses, Yamaha possède une très grande expertise du son. Et une réputation qu’il lui faut ne pas ternir avec cette première enceinte nomade Bluetooth.

Fiche technique

Ce test a été réalisé avec une enceinte prêtée par le fabricant.

Design

Yamaha a joué la carte de l’élégante simplicité avec l’enceinte WS-B1A. Malgré son très petit gabarit, cette enceinte bénéficie d’une finition soignée et de lignes distinguées. Presque cube, la petite Yamaha WS-B1A présente des bords généreusement arrondis et une robe intégralement recouverte d’un tissu acoustique à fines mailles. Au sommet, elle dispose d’un plateau en PVC mat, avec quatre boutons sensitifs intégrés, ainsi qu’un bouton affleurant de mise sous tension, associé à une LED.

Test Yamaha WS-B1A
La Yamaha WS-B1A dispose d’un pas de vis pour une fixation murale et d’un port de charge USB-C // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Sa face arrière héberge son port USB-C de charge, ainsi qu’un pas de vis pour un montage mural. Quant à la face inférieure, réalisée en silicone adhérent, on y trouve un second connecteur de charge, compatible avec le socle optionnel Yamaha CC-T1A. Ce dernier permet de recharger l’enceinte en l’y posant simplement. Pour profiter de ce confort d’utilisation, il faudra débourser 25 € supplémentaires.

Malgré ses allures d’enceinte résidentielle, la Yamaha WS-B1A est bel et bien adaptée à un usage à l’extérieur. Même s’il est probable que son tissu souffre des chutes répétées et que les tâches ne l’épargneront sans doute pas, la petite Yam est certifiée IP67. Elle est donc étanche et censée résister aux immersions durables. Un bon point pour l’utiliser au bord d’un jacuzzi, d’une piscine ou encore à la plage où le sable n’entravera pas son bon fonctionnement. Vérification faite dans une piscine, l’enceinte continue à fonctionner après avoir été longuement maintenue sous l’eau. Un petit coup de serviette suffit ensuite à éliminer l’excès d’eau qui, au contact des transducteurs, réduit un peu les très hautes fréquences.

Usage et application

La Yamaha WS-B1A est facile à vivre. Son petit format permet de la ranger facilement dans un sac à dos ou une valise, ainsi que de la manipuler aisément. Avec ses 8 cm de côté et seulement 490 g, sa préhension convient même aux mains d’enfants. Une fois posée, l’enceinte campe bien sur sa base, même si on la pose sur une surface inclinée.

Test Yamaha WS-B1A
Une pression ferme est nécessaire pour actionner les boutons de l’enceinte // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

Faute d’application compagnon, il faut s’en remettre aux boutons présents sur l’enceinte pour en modifier le comportement. On trouve ainsi un bouton pour activer un mode d’optimisation des voix, qui se contente d’abaisser le volume des basses fréquences pour rendre plus perceptibles le reste des fréquences moyennes et hautes. Dommage que les boutons ne soient pas accompagnés de logos en relief, qui auraient permis de contrôler l’enceinte sans devoir regarder où l’on pose les doigts (pendant une sieste à la plage par exemple).

Le seul témoin d’état de l’enceinte est sa LED. Lors de la première mise sous tension, celle-ci clignote en bleu dans l’attente d’une association à un périphérique Bluetooth. Elle passe ensuite au bleu fixe lorsque la connexion est établie, au bleu clair et bleu foncé par alternance lorsque l’enceinte fonctionne et est en charge, au  bleu et orange par alternance lorsque la batterie passe sous les 20 % de charge et, enfin, la LED est orange pendant la charge et lorsque l’enceinte est éteinte.

Test Yamaha WS-B1A
La Yamaha WS-B1A peut être rechargée par un socle optionnel grâce à son connecteur inférieur // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

À noter : la Yamaha WS-B1A émet une musique lors de sa mise sous tension, de la connexion Bluetooth à un appareil, puis à sa mise hors tension. Il s’agit de quelques notes au piano et à la guitare acoustique — Yamaha est un éminent fabricant — jouées à volume très modéré.

Bluetooth old fashion

Le fonctionnement du contrôleur Bluetooth est préhistorique, avec une unique connexion possible et l’obligation de désactiver le Bluetooth de l’appareil déjà associé, ou d’être hors de sa portée, pour forcer le mode appairage. C’est bien dommage, car il est fréquent de vouloir partager son enceinte nomade lors d’un pique-nique ou d’un apéro plage, ou tout simplement chez soi d’utiliser un smartphone et un ordinateur avec son enceinte. Pas de Bluetooth multipoint ici. On se consolera avec la solide réception Bluetooth, stable jusqu’à 10 mètres et au travers d’un plancher en bois ou d’une cloison mince.

Audio

Ce test a été réalisé avec un iPhone 12 mini et un Huawei P30 Pro, depuis Apple Music (réglage lossless).

L’enceinte Yamaha WS-B1A est équipée d’un transducteur large bande de 5,5 cm de diamètre, associé à deux radiateurs passifs. Seul le haut-parleur principal est donc alimenté par l’ampli intégré, et sa membrane entraîne celle des radiateurs passifs dans ses mouvements. L’intérêt de ce montage est de reproduire, malgré un faible volume d’air interne, des sons graves avec plus d’intensité. Si, sur le papier, cette charge passive induit du traînage dans les très basses fréquences, c’est dans le cas de cette petite enceinte imperceptible.

Test Yamaha WS-B1A
L’assemblage de la Yamaha WS-B1A : colle, clips et vis maintiennent l’enceinte étanche // Source : Tristan Jacquel pour Frandroid

En l’absence de tweeter — soit d’un transducteur à membrane légère dédié aux sons aigus — le haut-parleur de 5,5 cm diffuse l’intégralité des sons, du grave à l’aigu. Cette solution, économique pour le fabricant, réduit de fait la finesse des sons aigus en comparaison d’une enceinte avec tweeter.

Le transducteur actif est installé dans la face avant, tandis que les radiateurs passifs sont logés chacun sur les flancs de l’enceinte.

L’amplification intégrée délivre selon Yamaha jusqu’à 10 W, une valeur modeste d’autant qu’elle s’accompagne d’une distorsion de 10 % à la puissance indiquée (10x plus que les standards hi-fi). Bref, avec ses petits haut-parleurs, la Yamaha WS-B1A n’est pas taillée pour sonoriser un salon de 20 m², ni « ambiancer » un apéro à la plage avec le ressac de l’océan en arrière-plan. En revanche, elle convient parfaitement à une écoute de proximité, jusqu’à 2 mètres environ.

Rigueur et équilibre

Très jolie signature sonore, et malgré le petit gabarit de l’enceinte, l’équilibre du grave à l’aigu est vraiment bon. Tout est net et sans bavure, particulièrement les voix. On tombe immédiatement sous le charme de la rigueur du registre médium, à l’évidence linéaire. Le registre grave est nécessairement court et presque rien ne sort sous 70 Hz, mais l’enceinte conserve du jus jusqu’à 80 Hz environ (grâce aux radiateurs passifs) et c’est suffisant pour donner une impression de générosité. Bien vu. L’aigu est habilement placé, avec une légère brillance en fin de bande passante, qui donne un aspect soyeux à la restitution. Autrement dit, c’est propre, agréable à écouter avec n’importe quel type de musique.

Test Yamaha WS-B1A

Mais attention, tout cela vaut à condition d’écouter la Yamaha WS-B1A à un volume raisonnable et assez près de soi, jusqu’à 50 % du volume maximum. Au-delà, l’enceinte devient très directive et projette davantage le son. Pour autant, elle ne se désunit pas et impressionne même par le volume sonore maximal qu’elle développe. À pleine puissance, j’ai mesuré 92 dB à 1 m de moi et 95 dB seulement à 50 cm.

Test Yamaha WS-B1A
La Yamaha WS-B1A produit jusqu’à 95 dB de volume sonore à 50 cm : c’est énorme pour une si petite enceinte.

Côté respect dynamique, c’est également très bon au regard de la taille du petit transducteur de l’enceinte. En termes d’ampleur, c’est plus limité, d’une part parce que l’enceinte est mono et d’autre part parce que les petits transducteurs ont plus de mal à créer une vaste scène que les grands. Il ne faut donc pas attendre une quelconque profondeur, ni largeur dans le son produit.

Micro

L’enceinte Yamaha WS-B1A n’est pas équipée d’un microphone et ne permet donc pas de passer d’appels téléphoniques.

Autonomie

La petite Yamaha WS-B1A est du genre endurant. Le fabricant annonce 12 heures et la promesse est tenue, à 50 % du volume, avec un peu plus de 13 h avant de rendre les armes.

Prix et date de sortie

La Yamaha WS-B1A est proposée en coloris noir, gris clair et gris foncé au prix de 129 € TTC. Dans cette gamme de prix, on trouve également l’UE Wonderboom 3 d’un format très voisin, qui présente l’avantage d’un son à 360° grâce à un transducteur supplémentaire, ou dans un format très différent, la JBL Flip 6, actuelle reine de la catégorie.

Note finale du test
8 /10
La Yamaha WS-B1A constitue un excellent choix pour qui cherche une très petite enceinte Bluetooth, élégante à la maison et capable de résister aux intempéries ou à l’immersion. Cette enceinte rigoureuse peut jouer fort, mais on pourra lui reprocher son (inévitable) manque d’extension dans le grave.

Points positifs du Yamaha WS-B1A

  • Son équilibré et plaisant

  • Diffusion du son également par les côtés (avec moins d’aigu)

  • Petite et facile à manipuler

  • Étanche à l’eau et à la poussière (IP67)

  • Qualité d’assemblage premium

Points négatifs du Yamaha WS-B1A

  • Extension du grave limitée (liée au petit gabarit)

  • Bluetooth monopoint

  • Pas d’app de contrôle

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