iPadOS 18 : Apple ouvre (enfin) la porte aux apps alternatives sur iPad

 
Apple, le géant qui aimait tout contrôler, a lâché du lest. Avec iPadOS 18, votre iPad s’ouvre enfin au monde extérieur.

Qui l’eût cru ? Après l’iPhone, Apple, le champion du contrôle et du jardin clos, a fait un pas de géant vers l’ouverture avec la version tablette de son système mobile.

Avec la sortie d‘iPadOS 18, annoncée lors de l’événement Glowtime il y a une semaine, les utilisateurs d‘iPad dans l’Union européenne peuvent désormais installer des applications en dehors de l’App Store officiel.

Mais ne vous y trompez pas : si Apple a cédé, c’est bien sous la pression du Digital Markets Act, la nouvelle réglementation européenne visant à encadrer les pratiques des géants du numérique. Autant dire que la firme à la pomme n’a pas vraiment eu le choix.

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Le sideloading, on vous explique

Pour les néophytes, parlons un peu de ce fameux « sideloading« . En gros, c’est la possibilité d’installer des applications provenant de sources autres que l’App Store officiel.

Vous allez pouvoir télécharger une app directement depuis le site web du développeur ou depuis une boutique d’applications alternative. Si vous êtes sur Android, ça peut paraître anodin, mais dans l’univers verrouillé d’Apple, c’est une vraie révolution.

Jusqu’à présent, Apple justifiait son refus du sideloading par des raisons de sécurité. Et il faut bien avouer que l’argument se tenait : en contrôlant toutes les apps disponibles sur ses appareils, Apple pouvait garantir (dans une certaine mesure) leur innocuité. Mais avec l’arrivée du sideloading, les choses changent.

Évidemment, Apple n’allait pas ouvrir les vannes sans prendre quelques précautions. La firme a mis en place de nouvelles mesures de sécurité, notamment l’attestation d’application iOS.

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Concrètement, toutes les apps, qu’elles viennent de l’App Store ou d’ailleurs, devront passer par une vérification de base.

Celle-ci comprend des contrôles automatisés, mais aussi un examen humain. De quoi rassurer les utilisateurs… et garder un œil sur ce qui s’installe sur les iPad.

De plus, l’installation est loin d’être simple… avec plein d’étapes. Apple ne prend aucun risque.

La polémique des « Core Technology Fee »

Mais la vraie surprise, c’est l’introduction des « Core Technology Fee ». Apple a décidé de facturer aux développeurs des frais de 50 centimes par installation, pour toute app installée plus d’un million de fois par an. Une façon pour la firme de continuer à tirer profit de son écosystème, même quand les apps ne passent pas par son store officiel.

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Cette décision a fait grincer pas mal de dents. Certains y voient une manière détournée pour Apple de décourager le sideloading. D’autres accusent la firme de vouloir avoir le beurre et l’argent du beurre. La Commission européenne, en tout cas, n’a pas tardé à réagir : une enquête a été ouverte fin juin 2024 pour déterminer si cette pratique ne violerait pas le sacro-saint DMA.

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