Fisker Ocean : pourquoi le nouveau concurrent du Tesla Model Y défraye la chronique

Tesla est sur un petit nuage depuis quelques temps, avec des ventes en nette hausse qui confirment son statut de numéro 1 mondial de l’électrique. De plus, le constructeur a réussi à placer deux de ses modèles dans le top 10 des voitures les plus vendues dans le monde en 2022, à savoir les Model 3 et Model Y. À première vue, il n’y a aucune ombre au tableau. Ou presque.

Un lancement compliqué

Car la firme d’Elon Musk va devoir faire face à la concurrence chinoise, ainsi que celle d’un autre constructeur : Fisker. Fondé en 2016 par Henrik Fisker, ce dernier a dévoilé en 2020 son premier modèle, l’Ocean. Un SUV électrique qui chasse directement sur les terres de la Tesla Model Y, que nous avons pu découvrir lors de son passage lors du dernier Mondial de l’auto à Paris.

Si cela fait un petit bout de temps qu’il fait parler de lui, ce nouvel arrivant ne devrait plus tarder à arriver en concessions. Il vientd’obtenir sa certification pour l’Europe et devait être lancé au début du mois de mai. Mais voilà qu’un petit grain de sable vient quelque peu perturber le programme du constructeur américain.

En effet, le site Automotive News nous informe que le SUV électrique est en proie à quelques soucis logiciels qui viennent compliquer ses débuts. Une situation qui n’est pas sans nous rappeler le lancement de la Volkswagen ID.3, également rendu difficile par des problèmes similaires. Selon deux sources internes qui n’ont pas souhaitées être nommées, le logiciel est victime de bugs qui pourraient mettre plusieurs mois à être corrigés.

Si la nature du souci n’a pas été précisément décrite par les deux employés anonymes, ces derniers expliquent que les véhicules doivent actuellement utiliser une version plus basique du logiciel embarqué, ce qui a pour effet de limiter leur vitesse. Une déclaration que dément cependant formellement le constructeur, qui affirme que « nous nions catégoriquement que le Fisker Ocean ne puisse être conduit qu’à basse vitesse. Nous lançons le SUV avec un logiciel ADAS de base, une décision que nous avons annoncée l’année dernière, et ce logiciel sera mis à jour à distance au cours de l’année« .

Des projections en baisse

Pour l’heure, un seul exemplaire du Fisker Ocean, qui affiche une autonomie incroyable et largement supérieure à celle de la Model Y, a été livré à son propriétaire. Selon une source anonyme, celui-ci aurait cependant dû retourner à l’usine Magna International, située en Autriche, car le souci le rendrait inutilisable. Le constructeur affirme de son côté que le véhicule est toujours à Copenhague.

La situation est donc encore assez floue pour le moment. Cependant, Fisker semble prendre le problème très au sérieux, puisque l’entreprise a réduit ses prévisions de livraisons pour l’année. Si 42 400 exemplaires devaient initialement être immatriculés, le constructeur table finalement sur 32 à 36 000 seulement, ce qui équivaut à une baisse de 15 % environ. Au total, plus de 65 000 réservations ont été enregistrées.

Fisker Pear : du retard à prévoir

Mais ce n’est pas tout, car la firme américaine aurait également décidé de mettre le lancement de sa Pear en pause. Si celle-ci devait être commercialisée dès l’année prochaine, elle n’arrivera finalement pas avant 2025 comme on peut le lire dans un communiqué de presse. Une nouvelle qui devrait cependant faire les affaires de Tesla, qui souhaite évidemment continuer sur sa bonne lancée en 2023 et qui craint logiquement l’arrivée du Fisker Ocean.

Car en plus de ses 707 kilomètres d’autonomie selon le cycle WLTP, ce dernier devrait également être compatible avec l’échange de batterie, comme les véhicules de Nio. De quoi assurer une recharge encore plus rapide, qui pourrait nécessiter moins de cinq minutes.