Ce nom vous dit sans doute quelque chose, car vous l’avez probablement vu dans les rayons d’un magasin Decathlon. Mais Neomouv est bien une marque indépendante, française qui plus est. Basée dans la Sarthe, cette entreprise qui a déjà plus de 20 ans d’expérience vend une large gamme de vélos à assistance électrique.
Le catalogue se concentre surtout sur des modèles abordables, de ville, classiques ou pliants. Justement, la marque propose trois vélos pliants électriques très différents : deux 20 pouces à cadre ouvert, dont le Plimoa à batterie arrière et le Niveol à batterie dans le cadre, et l’E-Folding.
C’est ce dernier que Neomouv nous a confié durant plusieurs jours, un 16 pouces qui mise sur son côté pratique, lancé à l’automne 2021 et toujours au catalogue en 2023.
Fiche technique
Modèle | Neomouv Efolding |
---|---|
Vitesse max | 25 km/h |
Puissance du moteur | 250 watts |
Nombre d’assistances | 6 |
Autonomie annoncée | 50 km |
Temps de recharge annoncé | 540 min |
Batterie amovible | Inconnu |
Bluetooth | Non |
GPS | Non |
Écran | Oui |
Poids | 17 kg |
Couleur | Bleu |
Poids maximal supporté | 120 kg |
Phares | Oui |
Feu arrière | Oui |
Fiche produit |
Ce test a été réalisé à partir d’un modèle prêté par la marque.
Design : classique mais très compact
Le Neomouv Efolding est un vélo pliant d’apparence classique. Il campe sur des roues de 16 pouces, avec toutefois de gros pneus signés CST. Ils sont équipés de garde-boue de série, en plastique, un peu flexibles mais bien fixés. Ils auraient simplement pu être un poil plus longs, ou munis d’une bavette à l’arrière.
Son cadre en aluminium possède une barre haute légèrement courbée ne gênant pas trop le passage des jambes. Visant le vélotaf, ce VAE dispose d’une selle réglable sur une large amplitude. Elle est plus basse que le guidon. Ce dernier profite d’un cintre courbé, poussant le cycliste à adopter une position droite. La potence est de plus réglable sur 10 cm, pour trouver une position de conduite parfaite.
L’Efolding jure sur sa couleur bleue chère à Neomouv, avec un gros logo et des motifs, libérant un peu de gaieté, une pratique courante dans le vélo abordable. On oublie un peu le côté brouillon des soudures, et surtout la forêt de câbles ! Il y en a partout, ça part dans tous les sens du guidon, vers les freins, le moteur et le cadre, et sans gaine pour lier le tout (mais quelques attaches). C’est un peu dommage.
Enfin, précisons que l’éclairage fonctionne avec des piles, et n’est pas lié à la batterie. Il repose sur un feu avant fixé en haut de la fourche, et un simple feu arrière fixé avec un élastique. La puissance est assez faible, et ne permet pas vraiment de voir dans la nuit : on conseille un phare secondaire plus puissant si vous roulez de nuit ou l’hiver.
Un pliage pas si intuitif, mais avec des roulettes pratiques
Le système de pliage du Neomouv Efolding fait passer ce petit vélo à un format de 80 cm de long, 45 cm de large et 67 cm de haut. C’est donc parfait pour le transport en commun, dans un TGV en bagage gratuit pour les vacances, le TER ou le métro au quotidien. Ce vélo offre en outre des roulettes au niveau de son porte-bagages arrière (charge maximale de 10 kg), ce qui s’avère pratique pour le déplacer.
Ces roulettes sont petites et en plastique très rigide, parfait pour les gares ou en intérieur pour l’amener à son bureau. Vous pouvez remonter la selle qui sert alors de poignée. Mais les roulettes atteignent leurs limites sur une surface rugueuse, des pavés ou avec de nombreux trottoirs. Dommage, on s’oblige parfois à le laisser déplié dans certaines situations. Mais le pliage redevient une nécessité puisqu’il n’y a pas de béquille.
Quand on plie ce Neomouv, c’est un peu à tâtons les premières fois. On ouvre le vélo électrique en deux avec la charnière du cadre, mais on lutte un peu pour ramener la roue avant vers le côté gauche. Le plus difficile est de garder la roue bien collée au cadre, en ayant bien positionné les pédales en amont (il y a une position idéale à trouver), pour ensuite venir plier la roue arrière.
Il y a un petit mouvement spécifique à respecter afin de trouver la petite encoche venant fixer le tout. Le reste est plus facile : on rameute la potence, même s’il manque toutefois d’un point de fixation ou d’un aimant. Bref, on trouve le coup de main après une bonne semaine d’utilisation, mais moins intuitif qu’un Brompton.
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Enfin, on peut transporter ce vélo sur de courtes distances car l’Efolding ne pèse que 17 kg. Le seul point d’accroche est le cadre, même si cela s’avère peu pratique à porter côté droit car la chaîne est salissante. À quand une poignée ?
Écran basique et très lisible, mais pas infaillible
Pour l’interface, Neomouv s’appuie sur un écran croisé sur de nombreux autres VAE. Il s’agit d’un grand boîtier basique avec deux boutons : allumage pour ouvrir et naviguer, « + » et « -» pour les modes de conduite. Précision : il est différent des photos officielles du site, qui montre un plus petit écran vertical au centre. À cristaux liquides, le nôtre est bien lisible de jour, mais il faut activer le rétroéclairage de nuit, car il est non lié au phare pour rappel.
Les informations essentielles sont là : vitesse, niveau d’assistance utilisé, jauge de batterie. Cette jauge contient 5 barres, mais reste peu fiable puisqu’elle passe parfois d’une barre à l’autre en l’espace de quelques minutes. A faible niveau, on la voit même clignoter pour revenir à une voire deux barres après s’être arrêté. Difficile de juger le kilométrage restant après ça.
Nous avons aussi remarqué quelques petits bugs de vitesse, puisqu’une vitesse en km/h s’affichait alors que nous étions à l’arrêt. Un petit temps de latence est aussi à signaler pendant la conduite.
En bas de l’écran, l’Efolding affiche quelques données secondaires comme le kilométrage en cours et total, la vitesse maximale et moyenne du trajet, ainsi que la puissance délivrée par le moteur en temps réel. Neomouv n’offre pas de connectivité sur son vélo pliant, nous sommes ici sur un vélo d’entrée de gamme.
Confort et maniabilité
Le Neomouv Efolding repose sur des roues 16 pouces : il est donc très bas, mais votre corps est haut perché. Comme expliqué plus haut, on trouve facilement sa position idéale, mais on reste sur un mini-vélo dont la maniabilité est plus floue qu’un vélo traditionnel. De plus, la position droite n’invite pas à la sportivité : on est plutôt assis vers l’arrière, avec peu d’appui sur le guidon pour manœuvrer précisément.
Mais l’âme de ce vélo pliant électrique est le confort, et c’est là qu’il se démarque, malgré l’absence de suspension. Ses pneus CST larges et à flancs hauts avalent les vibrations, et corrigent partiellement les bosses. Car au contraire d’un Decathlon Fold, nous n’avons pas trop eu à surveiller la chaussée et ses nids-de-poule : ça passe sans risquer de perdre des vertèbres.
Ce modèle reste un petit vélo 16 pouces, le confort n’est pas non plus exceptionnel comme un VTC semi-suspendu.
Un moteur suffisant… qui s’essouffle en pente
Rare sur le marché, le moteur chinois AKM est ici situé sur le moyeu avant. L’inconvénient, c’est qu’il alimente la roue avant et non directement la transmission. On a donc un décalage d’assistance entre les premiers coups de pédale et le début de l’assistance, qui plus est avec la présence d’un capteur de pédalage (ou de rotation).
Heureusement, le choix du moyeu arrière Shimano Nexus 5 est parfait. Cette boîte manuelle sans dérailleur offre un passage éclair des 5 vitesses, et un bon réglage du braquet pour la ville. Ainsi, vous n’avez pas besoin de trop forcer avant l’appui de l’électrique à faible vitesse.
Seul problème, le couple de 35 Nm est trop fort au démarrage, venant faire patiner la roue avant. C’est un phénomène courant dès lors que le moteur est placé à l’avant.
Il faut donc vraiment démarrer de manière douce, voire limite utiliser le second rapport ou commencer avec un niveau d’assistance faible pour éviter ce désagrément (et d’abîmer prématurément le pneu).
De son côté, l’assistance est prononcée, et vous emmène facilement à 25 km/h. En tous cas avec le mode maximal, sur les 5 que propose ce Neomouv Efolding. La marque aurait pu clairement se limiter à 3 niveaux, car on ne remarque que peu de différences entre chaque mode, au regard du faible couple envoyé par le moteur.
Le vélo pliant montre rapidement ses limites dans les cotes prononcées de notre parcours habituel, là où un VAE classique passe sans souci. Même en mode 5, on doit forcer avec les jambes, et se mettre en danseuse.
Si l’accélération n’est pas la plus franche du marché, le freinage est surprenant. Un peu comme le confort très agréable malgré son format, ce Neomouv s’immobilise très rapidement. Il combine deux types de freinage : un disque de 160 mm à l’avant et un tambour à l’arrière (attention, le site mentionne un frein à disque arrière). C’est puissant, mais peu progressif cependant. Le pneu arrière peut aussi déraper si l’on freine trop fort.
Une autonomie trop juste
La batterie de cet Efolding n’est pas visible. Dans le moteur avant ? Non. Dans le moyeu arrière ? Non, c’est le Nexus. Rien en apparence, car c’est dans le cadre que loge l’énergie de ce VAE pliant. Bien que l’endroit soit exigu, la capacité est de 245 Wh, soit 30 % de moins qu’un vélo électrique de base affichant 360 Wh et la moitié d’un vélo moyen de gamme offrant 500 Wh. Sachant cela, Neomouv annonce 40 à 50 kilomètres d’autonomie par charge.
Chez Frandroid, on teste les choses jusqu’au bout. Ici, nous tablons plutôt sur une autonomie de 35 km, en pratique. Sans appli ni pourcentage exact, difficile de mesurer la progressivité de la décharge. De plus, l’écran est parfois dans les choux comme indiqué plus haut. On se fait parfois peur à avoir une fin de batterie à moins de 25 km (ça clignote), alors que le vélo peut finalement aller plus loin.
Notre tracé type d’environ 32 km comporte quelques dénivelés moyens, et a été parcouru avec les modes 3 à 5 (avec prépondérance de 5), par temps idéal (20 °C), et avec son pilote de 80 kg charge incluse. Dans l’idée, vous devrez donc recharger régulièrement ce vélo pliant, notamment si vous pratiquez le vélotaf.
Une batterie très longue à charger, et finalement extractible ?
Sur cet exercice, il faut déjà expliquer où recharger. La batterie n’est pas amovible, et aucun port de charge n’est visible non plus. On a cherché au départ, c’est en actionnant le mécanisme au niveau de la charnière que se trouve la prise. Avec son chargeur 2A qui ne semble pas atteindre cet ampérage, le Neomouv Efolding demande environ 6 heures pour remplir ses 6,8 Ah. Impossible de vérifier l’état de charge avec précision, le voyant ne passe au vert qu’à 100 %, et l’écran n’est pas connecté à la batterie.
Si besoin, il faut débrancher, replier le cadre, allumer l’interrupteur puis l’écran. Ce que l’on a fait pour comprendre le temps de charge le plus commun, entre 20 et 80 %, demandant moins de 3 heures. Enfin, si laisser votre batterie est trop stressant pour vous, elle peut se retirer facilement. Nous le déconseillons cependant au quotidien, car le manuel d’utilisation stipule que seul un professionnel peut le faire.
Neomouv précise que la batterie est garantie 500 cycles de charge, après lesquels elle perdrait une part significative de sa capacité (70 % environ).
Prix et disponibilité
Dans la famille des vélos électriques pliants Neomouv, l’Efolding se situe pile au milieu. Il vient se positionner entre les 1699 euros du Plimoa et les 1999 euros du Niveol, pour un coût de 1855 euros au total. C’est donc 155 euros plus chers qu’un Eovolt Morning, qui, lui, offre des prestations similaires. Un tarif donc un peu élevé dans cette catégorie, pour un engin de vélotaf assez basique, or loin des haut de gamme Vello Bike+ ou encore Brompton dépassant 3 000 €.
Pour compenser, les aides à l’achat sont plus généreuses que pour un VAE classique. Sous conditions de ressources, vous pouvez donc économiser 40 % du prix, soit un coût final de 1 113 euros.
Ce vélo Neomouv Efolding a deux canaux de distribution. On peut le commander sur le site officiel avec des frais de port gratuit, ou dans 200 revendeurs physiques situés en France. L’achat est seulement possible en comptant, la marque n’ouvrant la porte à une LLD sur ce vélo.
La garantie est à enregistrer sur le site Neomouv, qui propose en option une assurance avec Qover, dès 116 €/an (vol et assistance 24h/24) ou 149 €/an (+ remboursement dommages et vandalisme).
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